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Mamadou Sidibe, président du parti PRVM-FASSOKO: «Notre ambition, c’est d’aller au présidentiel prochain avec nos armes»
Publié le mercredi 11 janvier 2017  |  L’express de Bamako
Congres
© aBamako.com par A.S
Congres ordinaire du parti PRVM/FASOKO
Bamako, le 02 avril 2016 le parti PRVM/FASOKO a organisé son Congres ordinaire au CICIB
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Dans le cadre du nouvel an, nous avons tendu notre micro à Monsieur le président du parti PRVM-Fassoko, qui a bien voulu répondre aux questions, concernant entre autres : la vie du parti, la gouvernance du pays…
Lisez plutôt l’interview!
L’Express de Bamako: Comment le parti PRVM-FASSOKO se porte aujourd’hui ?
Mamadou Sidibé : Je vous remercie pour cette question. Les actualités sont nombreuses au Mali sur le plan politique, mais l’une des plus brûlantes est l’élection communale qui s’est déroulée sur l’étendue du territoire national sauf à Kidal. Le PRVM-Fassoko était dans la course pour avoir des conseillers. C’est notre deuxième élection depuis qu’on est créé en tant que parti en 2013.
Nous avons fait les législatives ou nous avions eu deux Députés. C’était donc notre première élection communale. Et grâce à Dieu, nous avons pu mettre en liste des candidats de Kayes à Tombouctou sur près de 387 listes. Après les élections, nous avons pu obtenir 329 conseillers et 6 Mairies.
C’est une première dans l’histoire politique du Mali, de créer un parti nouveau (2013) et avoir l’assemblée nationale et des conseillers. Tous les partis qui ont été créés en 2013, c’est le PRVM-Fassoko qui a été classé premier et occupe aujourd’hui la 6ème place sur le plan national.
L’Express de Bamako: Depuis la création du parti, qu’est ce que vous avez eu comme problème sur la scène politique?
Mamadou Sidibé : Depuis l’avènement de la démocratie, de 1992 à la date d’aujourd’hui, nous avons fait la politique du ventre, proposé de l’argent ou des matériels aux électeurs pour aller voter (l’achat de conscience).
Certes, il n’y a pas eu de sensibilisation pour inciter les gens vers la démocratie, expliquer pourquoi on doit voter, c’est un devoir d’aller choisir quelqu’un de confiance qui peut faire l’affaire de la commune ou du pays. Cela n’a pas été facile d’expliquer clairement. Aujourd’hui, dès qu’il s’agisse d’élection, la grande majorité s’attend à des récompenses de la part des partis politiques. Alors que la première des choses, c’est de chercher à savoir le programme qu’il a pour le développement de la commune.
Nous voulons que le vote se déroule dans la plus grande transparence pour montrer aux gens que le code est très important, et pour dire que ce n’est pas quelque chose à vendre. C’est le plus grand problème des Maliens maintenant ; mais nous sommes entrain de sensibiliser la population sur cela, en faisant des formations pour que chacun respecte les textes qui condamnent ce processus.
L’Express de Bamako : Qu’est ce que vous avez comme solution pour montrer aux maliens que le vote doit se dérouler sur la base démocratique ?
Mamadou Sidibé : Le depuis de toute chose est difficile, mais nous avons une vision (2013-2018). Nous le faisons dans la plus grande honnêteté. Depuis l’adhésion dans le parti, on t’explique les règlements du parti, tu payes la carte pour adhérer au parti. C’est déjà une différence, on ne donne jamais de l’argent aux gens, pour te faire venir dans le parti. Mais on te donne la connaissance et la confiance.
Aujourd’hui, nous avons beaucoup fait, on a eu 329 conseillers sans argent, cela veut dire que les gens comprennent petit à petit notre objectif et y adhèrent. Il s’agit de travailler dans la plus grande honnêteté. Nous continuons sur ce chemin, mais c’est un chemin qui est très long, parsemé d’embuches. Nous avons confiance à notre jeune parti.
L’Express de Bamako : Depuis la création du PRVM-Fassoko, vous avez optez pour l’opposition, donc qu’est ce que vous pensez concrètement de la politique d’IBK sur la gestion du pays ?
Mamadou Sidibé : Nous ne sommes pas contre le pouvoir, mais nous sommes là pour surveiller le pouvoir. Au sein de notre Assemblée Nationale, il y a deux mouvements : le premier, c’est la majorité présidentielle, soutenir l’action du président de la République, et le deuxième c’est l’opposition républicaine. Nous sommes là pour surveiller et de dire ce qui ne va pas dans le pays. Dès la fin du présidentiel 2013, nous nous sommes déclarés à l’opposition.
Si tu ne veux pas ta part de gâteau, IBK et RPM ont eu le pouvoir. Il est le président et il était majoritaire à l’Assemblée Nationale. Il n’avait pas besoin du soutien d’aucune autre formation politique pour gérer le pays. S’accrocher à la majorité pour faire quoi exactement ? Les maliens ont eu confiance en lui pour lui donner tous les pouvoir, la présidentielle et l’Assemblée Nationale ; il a aussi le gouvernement. Nous avons décidé d’aller à l’opposition pour veiller sur le pouvoir, par ce que si on a le pouvoir et qu’on n’est pas surveillé cela devient du laisser-aller. C’est pour cela qu’on n’a pas été à la majorité.
L’Express de Bamako: Quel appel lancez-vous à IBK et à son gouvernement pour la gestion du pays ?
Mamadou Sidibé : Depuis la première année de son investiture, l’opposition a fait le premier anniversaire, moi-même j’ai avoué qu’on a marqué contre notre camp, c’était dans la salle Babemba. Les maliens se sont trompés pour marquer le but dans leur propre camp, cela montre qu’il n’a pas pu combler la confiance que les maliens ont placée en lui, c’était la première année. La deuxième année, c’était le même scénario. La troisième année, vient aussi de passer dans la même difficulté.
Par conséquent, on ne peut pas parler de bilan maintenant, par ce que son premier mandat n’a pas pris fin d’abord. On attend de voir ce qu’il pourra faire d’ici 2018, et on souhaite que les maliens passent le reste de son mandat dans le bonheur et dans la tranquillité.
L’heure du bilan arrivera en 2018, c’est bientôt s’il plait à Dieu. Mais pour le moment, on a rien vu, les maliens vivent dans la difficulté. C’est ce que nous vivons actuellement et la mauvaise gouvernance est devenue normale au Mali.
L’Express de Bamako : Après ces échecs, pensez-vous que IBK doit se représenter au présidentiel de 2018 ?
Mamadou Sidibé : C’est lui seul qui peut en décider. Je ne peux pas trop juger à sa place. S’il croit qu’il en est capable, il peut se représenter, c’est malien. Son choix est son choix, personne ne peut discuter de cela, mais il est temps aussi qu’il pense à l’avenir du Mali, s’il peut faire grande chose ou pas, il est sage.
On a vu le cas de François Hollande, il a trouvé le pays dans la crise, les choses n’ont pas marché pour lui, et il dit qu’il ne va plus se présenter. Il peut lui-même faire son bilan, s’il a géré bien ou pas, dès qu’il aura eu cette réponse, il saura s’il doit se représenter ou pas.
L’Express de Bamako : Nous sommes en 2017, quelles sont les activités envisagées pour le parti?
Mamadou Sidibé : Les activités pour l’année 2017 sont nombreuses, on a fait le congrès en 2016, il y a eu beaucoup de recommandations comme la mise en place des bureaux des femmes, la mise en place des bureaux des jeunes. Un second point, ce sont les élections régionales et des cercles qui arrivent. Nous allons commencer les travaux dès maintenant pour se préparer en avance, avant le jour J, surtout un jeune parti atypique qui ne veut pas faire comme les autres partis.
Notre ambition, c’est d’aller au présidentiel aussi, donc on le prépare dès maintenant. C’est l’un des grands chantiers que nous avons politiquement sur le plan national.
L’Express de Bamako : Quel appel avez-vous pour la population malienne en ce début du nouvel an?
Mamadou Sidibé: Je formule des vœux de bonheur à tous les maliens, et que le pays soit stable en 2017, que tous les maliens se donnent la main, pour sortir le pays de ce trou très profond. Inviter tous les maliens à éviter l’achat de conscience pendant les élections, faisons confiance en nous-mêmes, et d’éviter de voter quelqu’un à cause de son argent.
On vote pour quelqu’un par ce qu’il a un programme pour faire avancer sa commune, si on va dans ce sens je crois que le pays va se développer, dans un Mali de paix et de réconciliation.
Interview réalisée M.K et Fatogoma Coulibaly
L’Express de Bamako du 11 janvier 2017
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