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Edito : L’adieu de Hollande à l’Afrique, IBK la tête à 2018
Publié le lundi 16 janvier 2017  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Momo
Conference de presse conjointe de SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son homologue SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France au CICB
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Une soixantaine de délégations dont 35 chefs d’Etat ont effectué le déplacement de Bamako, lors de ce 27ème Sommet Afrique-France du 13 au 14 Janvier. C’est un pari gagné pour le Mali, un défi relevé par celui qui a eu la charge de conduire l’organisation de cette réunion des gouvernants africains et de la France. Un ouf de soulagement pour Abdoullah Coulibaly et son collègue français Frédéric Clavier, un satisfecit pour le Président français, François Hollande et une rampe de lancement pour le Président IBK. Certes Hollande ne reviendra pas sur sa promesse de renoncer à se représenter pour un second mandat, mais IBK bien que resté inséparable de lui tout le long du sommet, aura pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas être contaminé par le virus de la renonciation. On retient un IBK surtout galvanisé par le «à tu et à toi » avec son « homologue », et les « cher Ibrahim » prononcé par son « cher François » devant ses pairs africains et sous le regard de ses compatriotes. Si pour Hollande c’est un adieu à l’Afrique, en tant que chef d’Etat, pour IBK, là commença sans doute un raccourci sur la présidentielle de 2018. Le « Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l’Emergence » réussi sera sans doute au cœur de la campagne présidentielle qui pointe à l’horizon. Quand la France veut, l’Afrique peut, qui aurait cru sans l’avoir vécu ? Même le Président IBK n’en croyait pas ses oreilles, quand le Président Hollande a « osé » lui coller cette corvée d’organiser le Sommet, en novembre dernier à Paris. Deux présidents successifs du Comité d’Organisation du Sommet, côté malien, ont été vite grillés et démis. Les deux parties (malien et français) convergent sur celui qui a été repéré comme étant l’homme de la situation, un rassembleur sachant faire la part des choses. Abdoullah Coulibaly, cet ancien des Nations-Unies, disposant d’un riche carnet d’adresses, s’était déjà illustré dans son pays par un engagement stratégique de la construction citoyenne, à travers l’Institut des Hautes Etudes en Management (IHEM) et le Forum de Bamako. La tenue de ce sommet sans accroc nourrit notre espoir sur la possibilité d’une bonne fréquentation pour notre pays, le retour du Mali dans le concert des nations et notre émergence futur. Mais, libéré par l’opération Serval, la sécurité de notre pays reste redevable à la présence des forces de la Minusma et de Barkhane aux côtés des nôtres. Celles-là dépendent des contributions de pays amis, ce qui ne saurait être permanent. La sécurité ne se décrète pas dans un Etat récemment failli et occupé, infesté du nord au sud par des terroristes ; elle dépend d’hommes bien formés et disposant des moyens de leurs missions. Il nous faut ces hommes et des moyens pour réaliser nos prétentions de souveraineté. Pour l’instant, ce qu’il faut retenir du sommet de Bamako, et sur lequel convergent IBK et Itno Déby, est que la France reste un partenaire stratégique des pays africains en matière de sécurité.

B. Daou
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