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Sommet Afrique-France : Retour sur la cérémonie inaugurale
Publié le mardi 17 janvier 2017  |  Notre Printemps
Conference
© aBamako.com par Momo
Conference de presse conjointe de SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 SEM Ibrahim Boubacar Keita et de son homologue SEM M.François Hollande sur le sommet Afrique France au CICB
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Autour du président Ibrahim Boubacar Kéita et de son homologue français, François Hollande, plus d'une trentaine de chefs d'Etat du continent ont participé à ce rendez-vous dans la capitale malienne ce samedi 14 janvier.




La cérémonie inaugurale du sommet Afrique-France est terminée. Désormais, les chefs d’Etat et de gouvernement vont entrer dans le vif du sujet. Deux réunions à huis clos sont au programme. Une première séance de travail sur le thème "paix et sécurité" où il devrait surtout être question de la Gambie, mais aussi de la RDC. Et enfin, un autre huis clos sur l’économie et le développement.
Lever de rideau pour le 27e sommet Afrique-France qui se tient ces vendredi et samedi à Bamako au Mali. Autour des présidents français et malien, leurs homologues du continent ont répondu présents puisque 35 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus dans la capitale. Un rendez-vous qui doit faire la part belle à l’économie alors que le volet politique, centré sur la sécurité et la paix, sera une forme de bilan de la politique africaine de François Hollande, le président français, qui arrive dans quatre mois au terme de son mandat.
Il y a plus d’un mois, lors du sommet de la Francophonie à Madagascar, les dirigeants africains avaient brillé par leur absence. Une situation qui avait laissé planer un doute sur la fréquentation du rendez-vous prévu en terre malienne quelques semaines plus tard. Mais au retour des cartons-réponses, l’inquiétude des délégations maliennes et françaises a laissé la place au soulagement.
Les principaux acteurs du continent seront donc bien là pour le lever de rideau ce vendredi. En effet, plus d’une trentaine de chefs d’Etat ou de gouvernement ont confirmé leur présence dans la capitale malienne. Parmi eux, la plupart des chefs d’Etat francophones et beaucoup d’anglophones. A noter tout de même, les absences de Joseph Kabila pour la RDC, de Pierre Nkurunziza pour le Burundi et de Yahya Jammeh pour la Gambie. Pour le Maroc, la présence du roi Mohamed VI n’a pas encore été confirmée.
Le Medef invité d’honneur
Si tous les présents se retrouvent vendredi soir pour un dîner officiel au palais présidentiel, il faudra en revanche attendre samedi matin et le dernier jour du sommet pour la rituelle photo de famille. En effet, vendredi, la place sera laissée aux ministres des Affaires étrangères qui travailleront sur le projet de déclaration finale.
Le tapis rouge a aussi été déroulé devant les patronats africains et français, avec de nombreux rendez-vous prévus. Plusieurs prix doivent être remis par les chefs d’Etat à de jeunes dirigeants de start-up et l’entrepreneuriat a été au menu du Forum des jeunes qui a précédé dans la capitale malienne le rendez-vous des dirigeants.
Samedi matin, les participants rentreront dans le vif du sujet pour évoquer tout d’abord les crises du continent. Il devrait être question de la Gambie. Le président Jammeh, un temps convié à participer au sommet avant d’être "désinvité", tente de rester au pouvoir après l’expiration de son mandat le 19 janvier.
Et malgré une tentative de médiation de la part de l’instance ouest-africaine, la Cédéao, la situation est aujourd’hui figée. La RDC sera aussi au cœur des préoccupations du sommet Afrique-France et ce malgré l’absence du président Kabila. "L’accord signé à la fin de l’année 2016 est un bon accord", estime-t-on de source proche de l’Elysée.
Les adieux du président Hollande à l’Afrique
Enfin, ce sommet, c’est aussi et surtout l’occasion de faire le bilan de la politique africaine de François Hollande. Le président français arrive au bout de son mandat dans un peu plus de quatre mois, un mandat marqué par les interventions militaires au Mali et en RCA en 2013. "Des interventions loin de résoudre les crises", selon un rapport de l’ONG Survie publié il y a une semaine. L’organisation critique notamment les alliances nouées par Paris pour combattre le risque terroriste.
Un point de vue partagé par des militants de certaines sociétés civiles africaines réunis au Mali pour un contre-sommet. Ils estiment que la France a "sacrifié les droits de l’Homme et la démocratie au profit de la stabilité". Pour Laurent Duarte de la campagne citoyenne "Tournons la page", les "dictateurs africains, et l’on pense notamment à Idriss Deby (Tchad), à Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), qui sont au cœur du dispositif militaire de la France, ont obtenu une sorte de rente à la stabilité. Ils monnaient leur légitimité et leur présence sur le territoire africain par cette idée qu’ils sont les détenteurs d’une violence légitime pour combattre le terrorisme".
Pour ces militants, on est bien loin de la déclaration du candidat Hollande qui souhaitait mettre fin à la Françafrique. Et ils dénoncent l’absence de vision à long terme pour le continent. Pourtant, selon l’Elysée, les promesses en matière de développement ont été tenues.
En 2013, un objectif de 12 milliards d’euros d’investissement en 3 ans (4 milliards par an) avait été annoncé. Selon Paris, l’engagement est respecté et l’enveloppe devrait monter à 5 milliards d’euros annuels d’ici 2019. Une nouvelle promesse qui devrait d’ailleurs être l’unique annonce majeure de ce sommet côté français.
Bakary M. Coulibaly
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