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L’Indicateur Renouveau N° 1445 du 26/2/2013

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Guerre contre le terrorisme dans le nord du Mali : Le MNLA frappé de malédiction ?
Publié le mardi 26 fevrier 2013  |  L’Indicateur Renouveau


© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Les frères égarés du MNLA sont désormais à la recherche de tout ce qui semble être perdu pour eux. Ils sont presque engagés dans une course contre la montre à l’issue plus que jamais incertaine. Les derniers affrontements dans les massifs de l’Adrar des Ifoghas incitent à plutôt à plus de pessimisme.

Honnis, vomis, vilipendés et désormais pourchassés par tous et de partout, les membres dits du « mouvement touareg » ne doivent encore leur existence « virtuelle » que parce que portés à bout de bras par les médias français (RFI, France24, TV5, entre autres).
Ayant volontairement fait le choix de renoncer à leur nationalité malienne au profit de celle plus qu’aléatoire de l’Azawad, bannis des populations au nom desquelles ils prétendent avoir pris les armes contre leur propre pays, défaits par les jihadistes et chassés des territoires qu’ils avaient conquis ensemble contre l’armée malienne, désormais pourchassés par celle-ci et ses alliées de la Misma, le MNLA ne doit sa survie temporaire qu’à la bonne grâce des soldats de l’opération Serval sous la coupe desquels ils viennent de se mettre en définitive pour échapper à la contre-offensive foudroyante des éléments du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), une partie de leurs complices d’hier.
Des violents combats ont opposé les deux forces la semaine dernière à Inhalil à la frontière algérienne dans le cercle de Tessalit (Nord-est). Les troupes du MNLA s’en sont sorties avec beaucoup de pertes en hommes et d’importants dégâts matériels, selon plusieurs sources. N’eut été l’intervention de l’aviation française pour stopper la contre-offensive du MAA, cela aurait été probablement la fin pour le mouvement séparatiste du MNLA.
Mais il faut reconnaître au MNLA l’extraordinaire agilité à toujours tirer le maximum d’avantages et de profits de toutes les situations, mêmes les plus désespérées. En effet, ce mouvement a su, comme à son habitude depuis le début de cette aventure belliqueuse contre le Mali, retourner cette cuisante défaite en victoire sur le plan de la communication. Car, il a su créer et entretenir le doute autour de la sensibilité jihadiste du MAA, qualifiant celui-ci au passage « d’allié au Mujao », le mettant du coup dans le même panier que les terroristes et les jihadistes, actuellement considérés comme l’ennemi public numéro un en Afrique et dans le monde.
Mais, le MNLA se doit de vite revenir à la raison en réintégrant la République. Car, il ne saurait éternellement et indéfiniment compter sur « la chance » et le battage médiatique autour d’une thématique qui apparaît de plus en plus comme un disque rayé.
Depuis sa naissance en octobre 2011 à Ménaka (Gao) et ses premières attaques contre les garnisons de l’armée nationale à partir du 17 janvier 2012, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) ne connaît pas de répit. Il est comme poursuivi par une malédiction divine, malgré la verve dont il fait preuve en matière de communication.
En effet, après ses premiers succès, qualifiés à l’époque par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Sarkozy, Alain Juppé de « victoires éclatantes sur les troupes gouvernementales » à Ménaka, Andéraboukane, Aguelhok, Tessalit, entre autres, le MNLA s’est vu supplanter petit à petit sur le terrain par les autres forces du mal qui l’ont soutenu et accompagné dans sa sale guerre contre la patrie.
Une fois passée l’euphorie de « la victoire », suite aux successifs « replis stratégiques » de l’armée, abandonnant ainsi les trois grandes régions administratives du Nord du pays au contrôle et à l’occupation des rebelles, le MNLA a lui-même été dépassé par les événements, surpris certainement par la vitesse à laquelle s’était déroulée « sa guerre de libération ». Pour essayer de rattraper ce qui pouvait encore l’être, le mouvement rebelle installa son quartier général (QG) à Gao, proclama unilatéralement l’indépendance de la République fantomatique de l’Azawad et mis en place un gouvernement transitoire tout aussi fantomatique de la nouvelle République. Mais c’était sans compter avec la malédiction qui finit toujours par coller aux couilles des traitres à la patrie. Le réveil fut donc brutal et très amer pour les bandits du MNLA.
Ainsi, depuis les combats du 7 juin 2012 à Gao contre le Mujao suivis de celui de Ménaka et autres, les membres du MNLA sont quasiment devenus des « sans domicile fixe » (SDF) en totale et permanence errance dans le vaste désert malien qu’ils prétendent pourtant mieux connaître que quiconque.

A la faveur de l’intervention française, qui n’a pas été salutaire que pour le Mali seul, ils ont finalement trouvé un refuge-terrier aux confins du grand Sahara tantôt à Tinzawaten, tantôt à Kidal, faisant tout pour être le moins éloigné possible des troupes françaises afin d’éviter, autant que se peut, la furie de leurs divers poursuivants directs et indirects (armée malienne, Mujao, Aqmi, MAA, Ançar Eddine, etc.).
Quel malheur ! Quel triste sort pour ces hommes et femmes dont certains sont des élus de la nation et de gens formés grâce à des bourses d’études offertes par le pays, que de s’être ainsi mis au banc de la communauté !
Mais raisonnablement, y a-t-il vraiment lieu de plaindre le sort de ces apatrides ? Sûrement que non ! Cependant, on peut regretter l’énorme perte occasionnée ainsi pour le pays et les souffrances atroces que leur bêtise a fait subir à cette nation qui n’aspirait qu’au développement au grand bonheur de ses fils et filles de toute ethnie, de toute région, de toute culture et de toute croyance spirituelle ou religieuse.

Ne serait-ce que pour cet énorme gâchis en temps, en ressources diverses et en vie humaines surtout, les dirigeants du MNLA et tous leurs complices doivent être arrêtés où qu’ils se trouvent, mis à la disposition de la justice pour qu’ils répondent de leurs actes criminels. Aucune autre alternative ne s’offre aujourd’hui au Mali ainsi qu’à la communauté internationale, pour que plus jamais nous ne retombions dans les mêmes travers.

L’avenir de nos Etats-nations et de la démocratie dans le monde dépend absolument de notre capacité commune à combattre l’impunité et à faire valoir l’équité et la justice pour tous ! Il ne doit y avoir aucune exception à ces principes et règles si nous voulons que nos aspirations légitimes à la démocratie, à la paix et au développement soient une réalité pour tous les pays, sur tous les continents.
Bréhima Sidibé

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