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Comment les Chefs d’Etat entendent relever les défis du Partenariat, de la paix et de l’émergence ?
Publié le mercredi 18 janvier 2017  |  Le Canard Déchaîné
Rencontre
© aBamako.com par momo
Rencontre des Chefs d`Etats au 27è Sommet Afrique France
Bamako, le 14 janvier 2017 au CICB. Le président IBK a reçu ses homologues africains et français pour la cérémonie inaugurale du Sommet de Bamako pour le Partenariat, la Paix et l`Emergence.
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Les travaux du Sommet Afrique France, co-présidés par les présidents Ibrahim Boubacar Kéita et François Hollande, ont porté sur les enjeux de la paix et la sécurité, de l’économie et du développement. Ont participé à ce Sommet les États africains et la France ainsi que les représentants des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, de la CEDEAO, de la Banque africaine de Développement, de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Dans leur déclaration finale, les chefs d’Etat et de gouvernement ont soutenu : « désireux de consolider la paix et la sécurité en Afrique, les Chefs d’État et de gouvernement ont décidé d’unir davantage leurs efforts pour lutter contre le terrorisme et les trafics illicites. Ils ont dressé un bilan positif des actions opérationnelles conduites par les États africains et les organisations régionales du continent dans la lutte contre le terrorisme, notamment au Sahel, en Afrique du Nord, dans la Corne de l’Afrique et dans la région du Bassin du lac Tchad ainsi que dans la région des Grands lacs. L’appui de la France aux opérations en Afrique, depuis le Sommet de l’Élysée de 2013, a été mis en relief et salué. Les Chefs d’État et de Gouvernement ont également salué les progrès réalisés dans la consolidation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), notamment la montée en puissance de la Force africaine en attente (FAA) et la décision de création d’une base logistique continentale (BLC) en appui aux forces africaines. »
De ce fait, les Chefs d’État et de Gouvernement ont salué l’action des États du Bassin du Lac Tchad, notamment l’opérationnalisation de la Force multinationale mixte, couplée à une meilleure coordination et mutualisation des moyens sur le terrain, ce qui a considérablement réduit la capacité de nuisance du groupe terroriste Boko Haram.
Préoccupés par les défis que représente la jeunesse en termes de formation, ils se sont engagés à renforcer l’appui apporté à l’échelle locale, nationale et internationale aux systèmes d’éducation. Ils ont appelé à une action collective contre les réseaux de trafiquants, notamment de traite des êtres humains, de trafics de migrants et de trafic de drogue.
Les Chefs d’État et de gouvernement ont rappelé le caractère central de la formation des soldats africains pour les besoins de la sécurité nationale et des opérations de maintien de la paix. Dans ce domaine, l’engagement de la France en 2013 de former 20.000 soldats africains par an a été dépassé.
La France, indique la déclaration, développera son offre de formations spécialisées au profit des pays africains, telle que la formation des officiers et des forces spéciales, ainsi que les formations en cyber sécurité, en traitement de l’image, en déminage et en contre-terrorisme.
La déclaration a mentionné que « les Chefs d’État et de gouvernement ont réaffirmé leur soutien à l’accord politique libyen signé à Skhirat le 17 décembre 2015 en le considérant comme la réponse à la crise libyenne. Ils ont rappelé que l’Union africaine et la France ont joué un rôle éminent dans sa conclusion. Ils ont salué les efforts consentis par le Conseil présidentiel dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et demandé à la communauté internationale de lui apporter son assistance. Ils ont appelé toutes les parties libyennes à contribuer activement à la mise en œuvre de cet accord. »
Les Chefs d’État et de gouvernement ont salué les perspectives positives de croissance économique du continent africain sur le long terme tout en tenant compte des difficultés transitoires que rencontrent certains États, notamment du fait de la baisse des revenus liés aux matières premières. C’est pourquoi ils se sont accordés sur l’objectif de favoriser l’émergence du continent africain et d’agir en faveur d’une croissance solidaire.
En matière de financement des économies, les Chefs d’État et de gouvernement ont reconnu l’importance d’une concertation sur le thème de la soutenabilité, qu’ils considèrent comme la condition d’un développement pérenne du continent. Ils saluent les échanges initiés pour la définition de principes de financement soutenable, applicables à tous.
Ils ont appelé à poursuivre le dialogue sur la question de la migration à travers une concertation régulière fondée sur les principes de solidarité, de partenariat et de responsabilité commune et partagée, conformément à la Déclaration politique et au Plan d’action conjoint du Sommet de La Valette de novembre 2015.
Les Chefs d’État et de gouvernement considèrent le secteur de l’agriculture comme une priorité pour l’Afrique, non seulement du fait de son importance pour la sécurité alimentaire du continent, mais aussi plus largement pour son développement économique et social.
Dans ce cadre, indique la déclaration, l’initiative AAA (Adaptation de l’Agriculture africaine) vise une transition vers une agriculture résiliente aux changements climatiques.
Ils sont convaincus du rôle moteur que joue le secteur privé dans la croissance économique et souligné l’utilité des partenariats public-privé pour faciliter le financement des projets africains.
En conclusion, les Chefs d’État et de gouvernement ont salué la tenue, en marge de leurs travaux, du forum genre et développement, du forum des jeunes, ainsi que du forum économique.

B.D.
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