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Mali : "attentat suicide" à la voiture piégée à Kidal, au moins 4 morts
Publié le mardi 26 fevrier 2013  |  AFP


© AFP par DR
Crise au nord du mali : un véhicule explose près d’un camp français à Kidal
Jeudi 21 février 2013. A Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako. Un "véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest" de la ville et "a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens


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GAO (Mali) - Un "attentat-suicide" à la voiture piégée a secoué mardi soir à Kidal, ville de l’extrême nord-est du Mali où sont présentes des troupes françaises, selon plusieurs sources concordantes dont une source hospitalière qui a affirmé avoir compté sept morts, dont le
kamikaze.

"Un véhicule piégé a explosé à 19H30 (locales et GMT). L’attentat-suicide a été perpétré contre le check-point de la partie est de Kidal, tenu par le MNLA", le Mouvement national de libération de l’Azawad (rébellion touareg), a déclaré une source militaire jointe depuis Gao (environ 350 km au sud de Kidal).

"C’était un kamikaze en pick-up. L’attaque ne visait pas directement les
Français, parce que l’attaque était dirigée vers l’extérieur (de la ville) et
non vers l’aéroport tenu par les Français", a indiqué la même source, sans
fournir de bilan.

Les forces françaises avaient repris fin janvier le contrôle de l’aéroport
de Kidal, ancien bastion islamiste, et quelque 1.800 soldats tchadiens sont
arrivés depuis pour sécuriser la ville où étaient déjà présents des islamistes
armés et le MNLA, qui affirment collaborer avec les Français dans la traque
des jihadistes en cours depuis janvier au Mali.

Après l’attentat, "nous avons compté sept morts et onze blessés. Le
kamikaze est mort" ainsi que "six combattants", a déclaré à l’AFP une source
hospitalière jointe sur place.

Dans un communiqué, le MNLA a fait état d’un "bilan provisoire" de "7
morts" parmi (ses) combattants ainsi que plusieurs blessés".

"Un kamikaze à bord d’un véhicule de type 4x4 s’est fait exploser au niveau
du poste de contrôle du MNLA situé à la sortie de Kidal menant vers Ménaka"
(sud-est de Kidal), il "s’est fait exploser au moment où les combattants du
MNLA s’apprêtaient à contrôler le véhicule", affirme-t-il.

L’attentat a aussi été annoncé à l’AFP par le chef du Mouvement islamique
de l’Azawad (MIA), le groupe armé se disant islamiste "modéré" et présent dans
la ville avec le MNLA, ainsi que par un responsable du gouvernorat, tous deux
joints au téléphone depuis Bamako.

Mais le chef du MIA, Alghabass Ag Intalla, a soutenu que l’explosion s’est
produite "à une barrière militaire" de son mouvement, "à la sortie" de la
ville.

Selon le responsable du gouvernorat de Kidal, "l’explosion de la voiture
piégée s’est déroulée au sud de Kidal, vers la route qui conduit à Ménaka".
"Il y a eu au moins quatre morts. (...) La voiture piégée est venue de
l’intérieur de la ville de Kidal", a-t-il ajouté.

Dans un premier temps, une source militaire française jointe depuis Gao
avait parlé à l’AFP d’une explosion due à une destruction de munitions.

La ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, est la capitale de la
région du même nom abritant le massif des Ifoghas où sont retranchés des
combattants islamistes puissamment armés liés à Al-Qaïda, que les soldats
français et tchadiens traquent depuis plusieurs semaines dans des opérations
aériennes et terrestres.

La semaine dernière, des combats entre soldats tchadiens et jihadistes ont
fait 116 morts, selon l’état-major tchadien: 23 parmi les militaires
tchadiens, et 93 dans le camp des islamistes armés. Il s’agit des pertes
connues les plus lourdes subies par les forces soutenant le Mali.

Le 21 février, le camp militaire français à Kidal a été visé par une
attaque d’un kamikaze à bord d’un véhicule qui a explosé près du site. Le
conducteur a été tué sur le coup, selon des sources concordantes.

Le lendemain, un attentat à l’aide de deux voitures piégées s’est produite
à Tessalit (environ 170 km au nord de Kidal), proche de la frontière
algérienne, contre des hommes du MNLA. Selon des sources concordantes, il y a
eu au moins cinq morts, dont les deux kamikazes.

Ces attaques de Kidal et Tessalit ont été revendiquées par le Mouvement
pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), un des groupes armés
dont les hommes sont traqués et qui a annoncé d’autres attentats-suicide au
Mali, sans plus de détails.

Mardi matin, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian avait
affirmé que les combats, "violents", se poursuivaient dans le massif des
Ifoghas, avec beaucoup de pertes dans les rangs des islamistes armés. Il y a
des morts "tous les jours" mais les forces françaises font "très peu de
prisonniers", avait-il dit.
bur-cs/dm

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