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Sommet Afrique France : De forts engagements qui pourraient changer l’Afrique
Publié le mardi 24 janvier 2017  |  L’enquêteur
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Le plus grand rendez-vous de l’Afrique avec la France s’est tenu les 13 et 14 janvier dernier à Bamako. Une trentaine de délégations y ont pris part. Le thème retenu pour cette édition était : « Partenariat, Paix et Emergence ». François Hollande de la France, Ibrahim Boubacar Keita et les chefs d’Etat africains et leurs délégations ont discuté de tout avec en toile de fond, le développement et la sécurité. Des engagements ont été pris pour que plus jamais rien ne soit comme avant. Focus sur une rencontre historique de 48h qui pourrait changer le destin de tout un continent.

IBK et Hollande tracent la voie pour la postérité



“Les artisans de cette réussite du Sommet Afrique France 2017 sont incontestablement les Maliennes et les Maliens, vous tous, qui, dans un bel élan d’unité et de patriotisme, avez su faire l’union sacrée autour du gouvernement. Je salue chacun et tous, pour les efforts consentis et qui ont été de nature à rendre le séjour de nos hôtes mémorable. Le Sommet nous rappelle une évidence : aucun défi ne saurait résister à notre volonté acharnée de réussite”. Ces petites phrases distillées sur le compte twitter de la Présidence en disent long sur le sentiment de satisfaction générale qu’a suscité le succès éclatant d’un tel événement pour un Mali qui revient de loin. En incitant les autres nations à « regarder vers le Mali », François Hollande a voulu clairement montrer l’exemple du peuple malien, uni autour de son président démocratiquement élu, dans sa quête de développement, malgré les crises qu’il a traversées. Sur le plan sécuritaire, le sommet est la preuve d’une réussite incontestable. Sur le plan du développement et du partenariat, des engagements ont également été pris.

Une réussite sur le plan sécuritaire

Pour la réussite d’un tel événement, un important dispositif de sécurité a été mis en place. Des milliers de policiers, de gendarmes et de militaires ont été mobilisés pour assurer la sécurité des délégations étrangères, avec la collaboration des services de renseignements français. Pourtant, François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta le reconnaissent « c’était un pari d’organiser un sommet international de cette envergure au Mali, où la situation sécuritaire est très précaire. » Le pari a finalement été relevé, sans incident.

IBK, le visionnaire qui a accueilli Adama Barrow

Sur le plan de la diplomatie, le président gambien, nouvellement élu, Adama Barrow a pris part au sommet de Bamako, alors qu’il n’avait pas encore été investi. Pour ceux qui y voyaient un piège éventuel, IBK vient de prouver qu’il est un visionnaire, prêt à respecter le choix du peuple gambien à travers les urnes. L’histoire lui donne sans doute raison car Adama Barrow vient de prêter serment et son rival, Yahya Jameh a accepté de quitter enfin le pouvoir. Par ce geste, IBK a pris un grand risque en traçant la voie pour la postérité. Mais il a surtout choisi la voie du peuple, celle de la démocratie.

Accroitre le développement

En ce qui concerne le développement, la France via l’agence française de développement (AFD), a précisé François Hollande va augmenter de 15% ses engagements pour mobiliser 23 milliards d’euros pour le continent dans les cinq ans à venir. Le président sortant de la France a également annoncé au cours de ce sommet un fonds d’investissement franco-africain doté de 76 millions d’euros sur 10 ans, le tout premier du genre.

Respect des constitutions

Les lois fondamentales des pays africains doivent être respectées. Certains présidents ne doivent plus se maintenir au pouvoir, après avoir exercé le nombre de mandats constitutionnels, mais également en respectant le choix du peuple. François Hollande, à propos du cas gambien a martelé que : « le choix des électeurs gambiens doit être respecté ».

Ultime hommage à François Hollande

« De tous les Chefs d’Etat français, il aura été celui dont le rapport à l’Afrique aura été le plus sincère, le plus loyal », paroles d’IBK. Un hommage bien mérité à Hollande qui a libéré les villes du nord du Mali en 2013, de l’occupation djihadiste.



Coulisses du sommet des chefs d’états africains se confient au journal l’enquêteur



François Hollande : « Le Mali a été à la hauteur de l’espoir qu’on a placé en lui »

D’abord je vais remercier le président malien pour le succès de ce sommet. C’était un défi pour le Mali, il lui a été confié il y a maintenant trois ans, la responsabilité d’organiser cet événement. C’était pour lui une épreuve qui s’ajoutait à d’autres. C’était aussi une manière de montrer que le Mali est sorti de la crise qu’il avait connue avec toutes les capacités pour mener à bien l’accueil d’une manifestation considérable puisqu’ici il y avait plus de 37 pays représentés et il y avait de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Donc sur le plan de la sécurité, sur le plan de la logistique, sur le plan de la préparation politique, le Mali a été à la hauteur de l’espoir qu’on a placé en lui, une nouvelle fois. Le sommet a été consacré à deux sujets principaux, d’abord la sécurité du continent africain, et ensuite le développement et l’émergence de ce que l’on dit être le continent de l’avenir, l’Afrique. Sur la sécurité, la prise de conscience est maintenant globale, il n’y a pas de région qui soit plus que d’autres menacée par le trafic, l’insécurité ou le terrorisme. Un accord global a été adopté ici à Bamako. Chaque pays africain prend sa responsabilité pour constituer la réponse appropriée et donne à l’Union Africaine les capacités nécessaires pour constituer des forces régionales, susceptibles de répondre aux défis. La France a confirmé son soutien en termes de formation, en termes d’équipement, en termes d’accompagnement à l’Afrique pour assurer par elle-même sa sécurité.

Le second sujet, c’est celui du développement et de l’émergence. L’Afrique est un continent qui connait une forte croissance mais qui, en même temps, doit être encore accompagné, appuyé pour ses efforts d’investissement. Il y a eu plusieurs décisions : la première c’est d’utiliser les résultats de la COP21, notamment les fonds qui ont été prévus pour la transition énergétique, et aussi pour le plan sur les énergies renouvelables. La France a voulu montrer l’exemple en augmentant sa participation, elle va mobiliser 23 milliards d’euros à travers l’Agence française de développement pour l’émergence africaine. Le Président Keita va parrainer le fonds franco-africain et des capitaux pour les investissements privés en Afrique.

Nous avons aussi insisté sur le numérique, le sujet sur numérique, les technologies peuvent être un levier considérable de développement en Afrique. Je suis très fier de participer à ce sommet de Bamako.

ABD

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