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IBK : Anti-putschiste ou pro-putschiste ?
Publié le mercredi 27 fevrier 2013  |  Le Progres


© aBamako.com par as
Regroupement "IBK 2012"
Samedi 23 juin 2012. Bamako. Atelier d`échanges et de reflexion sur les propositions de sortie de crise organise au CICB par le regroupement IBK 2012. Photo : Ibrahim Boubacar Keita (IBK), président du Rassemblement pour le Mali (RPM)


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IBK est de plus en plus méconnaissable après le coup d’Etat du 22 mars 2012. En vérité, sa véritable personnalité est en train de faire surface. Tenez : au lendemain du coup de force, il se lie d’amitié avec le FDR, le front anti-putsch. Quelques semaines plus tard, il abandonne ce regroupement pour se rallier avec les pro-putschistes à travers son regroupement IBK 2012, et son parti politique, le RPM.

Parmi les manifestants, figurent un des leaders très contesté: Oumar Mariko. Pro-putschiste devant l’Eternel, il alla jusqu’à traiter les antis putschistes de trafiquants de drogue. Et pourtant, ce même Oumar Mariko a battu pavé ici à Bamako pour défendre Moussa Dadis Camara, le bourreau du Stade du 28 Septembre de Conakry ; Mouammar Kadhafi maître à penser d’Iyad Ag Ghaly son copain et Chef d’Ançar Eddine dont il fut d’ailleurs l’intermédiaire. C’est donc avec Oumar Mariko qu’IBK a décidé de battre campagne. Qui se ressemble…

On le sait, cet homme, Ibrahim Boubacar Keïta, a rarement fait preuve de constance dans ses choix politiques. Et pour cause. Président de l’Assemblée Nationale et membre de la majorité gouvernementale d’ATT, il s’oppose aux Accords d’Alger et les dénonce en des expressions françaises qu’il maîtrise tant. Mais quand arriva le moment de concrétiser cette opposition et de poser des actes décisifs (démissionner du gouvernement après avoir opté pour l’opposition), il se rebiffe et l’accord passe.

Un scénario identique se produisit lors du vote de la loi instituant le Vérificateur Général. Il dira s’être disputé avec sa conscience, mais en fin de compte et comme toujours, il ne joignit point l’acte à la parole ; et la loi fut votée.

Et qui ne se souvient pas de ce lundi 27 juin 2011, aux environs de 22 heures, jour où les députés ont accordé leur confiance à Madame le Premier ministre, Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, par le vote à l’unanimité de sa DPG ? Les 10 groupes parlementaires que compte l’Hémicycle, à l’exception de SADI, ont dit oui pour négocier le dernier virage du Projet de développement économique et social du Président de la République ATT.

IBK lui, dira ceci : «Notre appui ne vous fera pas défaut. Mais sachez que notre oui n’aura de sens qu’autant qu’il nous sera aisé de dire non, si, par un biais ou un autre, les engagements n’étaient pas tenus».

Qu’a-t-il donc voulu dire en si bon français? Eh bien, qu’il reviendra sur sa promesse de soutenir la DPG s’il estimait un jour que le gouvernement ne tenait pas ses engagements. Parole de KANKELETIGUI !

Un KANKELETIGUIYA qui reste à démontrer puisque l’intéressé venait d’affirmer qu’il serait prêt à se renier lui-même. Il aurait pu, en sa qualité de parti d’opposition et au même titre que SADI, renoncer tout simplement à soutenir la DPG. Une telle attitude aurait été conforme à son titre et à son statut d’opposant.

Un indécis peut cacher un putschiste. La preuve. Réunis au sein d’une plate-forme dénommée «Coalition pour les concertations nationales immédiates souveraines et pour le changement au Mali » des acteurs politiques regroupés autour du leader du RPM et au sein de l’alliance IBK-Mali 2012, ont «exigé » que lesdites concertations se tiennent du 10 au 15 janvier 2013, sans lesquelles, ils regagneront la rue à travers diverses manifestations.

Parmi eux la COPAM, IBK Mali 2012, le Front patriotique pour le Mali, le MP 22, le RPM, la COPAM-Forces Vives, l’Association DJOKO NI MAYA). A la faveur d’une conférence de presse, les participants diront que ces concertations nationales »constituent un passage obligé pour la réalisation des objectifs cardinaux et sacrés de la transition que sont la libération du Nord et l’organisation d’élections crédibles et transparentes ».

Evoquant ce qu’ils appellent « la haute trahison du président Dioncounda Traoré », les signataires de la plate-forme ont cité son renoncement implicite à la tenue des concertations nationales sans l’avis du peuple, sa démarche cavalière de soumettre sa feuille de route à l’Assemblée nationale.

A leurs avis, les résultats des concertations nationales sont réputés d’application obligatoire et immédiate parmi lesquels.

Ils diront, lors de la même conférence de presse, qu’ils «ressentent avec douleur l’attitude de haute trahison du président par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré et qu’il faudra le remplacer ». Oui, mais par qui ? Pas besoin de gymnastique intellectuel. Les mêmes manifestants scandaient le nom d’IBK lors de leur marche !

Et intervint l’offensive jihadiste de Konna suivie de l’intervention française. IBK renia tout simplement ses camarades. Aucune sanction ne fut prise contre les membres de son parti qui auraient à ses dires, de leur propre chef entrepris la démarche. Pas un seul de communiqué de clarification. Il ne quitta point, non plus, les regroupements en question.

En clair, à force de tournures, de positionnement, de revirements, de reniements, cet homme est devenu incertain et inconstant. Anti-putschiste ou pro-putschiste ? Tout dépend pour lui de la direction du vent. Bien entendu, ce n’est pas lui qui tourne. C’est le vent ! Arrête donc de tourner, sacré vent !

Bamanan

(pioché sur Bananet)

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