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L’œil du reporter : Restaurer le patrimoine national et retrouver le manuscrit de la bonne gouvernance pour que le Mali redevienne le grand pays de la Charte du Mandé.
Publié le mercredi 27 fevrier 2013  |  Le Reporter


© AFP
Tieman Coulibaly, Ministre des Affaires Etrangères du Mali


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Les images de la destruction des mausolées, de divers monuments et d’une bibliothèque de Tombouctou ont laissé les Maliens en état de sidération.

Tieman Coulibaly, Ministre des Affaires étrangères, invité à la soirée de Solidarité pour le Mali organisée par l’UNESCO de Paris, le 18 février, n’a pas hésité à qualifier de «fasciste la décision des groupes d’occupation de s’attaquer à la mémoire du peuple, car détruire le savoir c’est vouloir introduire l’obscurantisme».

Plus tôt dans la journée, à l’occasion de la Réunion internationale pour la Sauvegarde du Patrimoine culturel malien, Bruno Maiga, Ministre de la Culture du Mali, Abdoualkadri Maiga, Directeur de l’Institut Ahmed Baba, Abdel Haïdara, Directeur des bibliothèques Mama Haïdara, de Tombouctou, et bien d’autres gardiens de la mémoire malienne nous ont annoncé que 90 % des manuscrits de la ville aux 333 saints avaient été évacués petit à petit vers le sud, dans le plus grand secret, dès que les groupes armés avaient commencé à occuper la région. L’UNESCO a rendu hommage aux Maliens qui ont su organiser l’évacuation et la sauvegarde des manuscrits, car «ces hommes font l’admiration du monde entier». Les uns après les autres, les intervenants ont dressé le bilan d’une année d’occupation et souligné qu’une des conséquences les moins visibles reste le trafic illicite d’objets d’art, provenant de villages plus reculés, où certains habitants, très démunis, ont cédé à la tentation.

Mais, à l’UNESCO, ce jour-là, il était l’heure de regarder vers l’avenir du Mali.

- Une commission doit être créée pour repérer où tout ce patrimoine sahélien et malien se trouve, au Mali comme ailleurs, et pour programmer la mise en œuvre d’un plan de rapatriement, reconstruction, restauration et sauvegarde de toute cette mémoire. Il est important de noter que tout le travail artisanal sera confié aux professionnels locaux qui sont les héritiers du savoir-faire ancestral. Par exemple, ce sont les maçons locaux qui reconstruiront les bâtiments en terre, car eux seuls connaissent la technique tombouctienne.

- Il est également envisagé de mettre en place des programmes d’éducation à la citoyenneté qui permettront à la jeunesse malienne de mieux comprendre la valeur du patrimoine national et de contribuer ainsi à sa protection et à sa valorisation.

- Subir une année de violence, tant physique que morale, ébranle l’être humain profondément. Les populations du Nord du Mali ont vécu sous le joug de groupes qui ont remis en cause leurs pratiques culturelles et leurs pratiques religieuses. Des structures de soutien seront créées pour les aider à se reconstruire après toute cette violence qui n’est rien d’autre qu’une guerre contre l’esprit.

Les responsables maliens présents ont convenu que le peuple malien, dans son ensemble, est conscient de ce qui a, lentement mais sûrement, amené le pays, de Kayes à Kidal, jusque dans la crise généralisée qui fait tanguer le bateau Mali depuis le 17 janvier 2012, aux yeux du monde entier. Ils ont expliqué que les Maliens savent ce qui leur reste à faire et ont assuré qu’ils ne décevront pas ceux qui les assisteront dans la reconstruction du pays.

Il a été rappelé que personne ne doit être dupé par les propos vénéneux que certains tiennent, à l’intérieur comme à l’extérieur, dans le but de faire naître un antagonisme culturel et ethnique, alors que ces différences ont toujours fait la richesse du Mali. Il a été demandé de ne pas porter le flan à cette instrumentalisation des populations qui ne fait qu’affaiblir le Mali. Un soutien immédiat doit être organisé pour permettre à cette diversité de recouvrer le vivre-ensemble après la guerre.

Il a été souhaité qu’une «cellule de veille africaine, sur le sol africain, composée d’Africains locaux, soit créée de Tombouctou à Yaoundé, pour trouver une solution africaine au danger que ces groupes armés font courir à l’Afrique». Les acteurs locaux régionaux d’une telle cellule de veille africaine seront ceux qui pourront détecter les modifications de leur tissu socioculturel et devront alerter les autorités en cas de modification inquiétante afin que les mesures nécessaires soient prises avant que la tragédie ne s’y installe. Ceci évitera que ce que le Mali subit se renouvelle et se propage.

C’est Angélique Kidjo, la chanteuse béninoise, qui fut la talentueuse et dynamique présentatrice de la soirée culturelle pendant laquelle les artistes maliens, qui avaient pu se libérer ce jour-là, ont chanté l’indivisibilité, la diversité et la richesse du Mali. Elle a su tenir son rôle d’ambassadrice de bonne volonté de cette organisation qui œuvre à construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes. Devant les 1350 spectateurs installés dans la grande salle de l’UNESCO, elle n’a pas hésité à dire que, quand tous les manuscrits seront enfin rassemblés, il faudra que les Maliens retrouvent celui de la bonne gouvernance afin que le Mali redevienne le grand pays de la Charte du Mandé.

Françoise Wasservogel

Des drones américains sont rentrés en action

Cette rentrée en action de ces avions de reconnaissance sans pilote, dans la commune rurale Sonni Ali ber, composée d’une vingtaine de villages et située sur la rive droite du fleuve Niger à Gao, n’a pas été confirmée par les commandements militaires basés à Gao. Mais selon plusieurs habitants de ces localités, depuis le samedi dernier, de petits avions ont été aperçus en train de survoler la zone plusieurs fois, notamment dans les environs de Kadji, une localité où se cacheraient plusieurs islamistes locaux de la branche Mujao. Si l’information a été confirmée par certaines sources bien informées, tout laisse croire que les drones américains sont vraiment rentrés en action pour anéantir une fois de plus les terroristes qui sèment la terreur dans cette partie du Mali.

Djanjo pour l’aviation militaire

La promptitude et la précision dans les frappes aériennes de l’aviation française ont été encore une fois de plus confirmées, le vendredi dernier, aux environs de 9h du matin, grâce à la coopération des habitants de la ville de Gao qui ont donné l’information à temps réel. Une colonne de pick-up de trois à quatre jihadistes qui tentaient de rentrer dans la ville par le poste de Kidal contrôlé par les forces militaires maliennes et alliées pour prêter main forte à leurs camarades en souffrance vers le palais et l’hôtel de ville de Gao, a été complètement détruite par l’aviation française. Selon un témoin, le bilan est lourd : plusieurs jihadistes ont tués ; des véhicules et armements ont été détruits. Chapeau pour l’aviation française.

Le Tchad reste débout

Le massacre des soldats tchadiens a commencé le lundi 18 février 2013, cela bien avant le décès du 2ème soldat français. Selon nos sources, tout est parti des éléments du MNLA qui ont conduit les soldats tchadiens vers leurs bourreaux. Ce qui fait que la bataille dans l’Adrar de Kidal a été un désastre pour l’armée tchadienne. Selon nos sources, la France a envoyé une première patrouille tchadienne qui a été totalement décimée. Une deuxième unité a été prise en embuscade faisant beaucoup de morts du côté tchadien. C’est après que les mirages français sont entrés dans la danse. C’était le lundi. À part la radio nationale du Tchad, aucun autre média n’a parlé de cela. Il a fallu que l’un des fils de Deby soit blessé et la mort de plus 40 soldats dans un autre affrontement vendredi pour que les gens soient au courant des premières victimes. Malgré tout, le Tchad, selon ses soldats, reste débout et 200 éléments supplémentaires viennent d’être déployés.

Tapo ou Iba ?

Les primaires de l’Adema sont lancées. Plus de quinze de candidatures sont annoncées. S’il est vrai que c’est grâce à ATT que Dioncounda Traoré a été choisi comme candidat de l’Adema, cela de façon consensuelle, cette fois-ci, ce sont les candidatures de Me Tapo et Ibrahima N’Diaye dit Iba qui, selon certaines Abeilles, sont les plus sérieuses. Et pour cause : ces deux ont plus de chance pour leur constance dans les activités du parti, mais aussi en raison de la confiance dont ils bénéficient de la part des cadres du parti. De fait, certains de leurs adversaires se présentent pour la forme, peut-être pour une opération de marketing. Pour le futur. Les deux poids lourds de ces primaires, Iba et Tapo, ont cependant du chemin à faire. En tout cas, selon un doyen de la classe politique malienne, Iba est mûr, et Tapo peut incarner le renouveau. Le duel peut être intéressant.

Le Bélier en chef en d’inspirations

Certainement que le parti pour la Renaissance nationale (Parena) ne peut plus mobiliser, au point que le Bélier en chef se rabatte sur ses amis sur facebook pour organiser des activités. Où est passée la jeunesse du Parena ? La conférence du Parena d’il y a quelques jours avait l’allure d’une campagne pour son président, qui veut devenir le président du Comité national de réconciliation nationale. En tout cas, le discours de Tiébilé Dramé avait tout l’air d’un programme pour conduire le processus de réconciliation nationale. Pour ce faire, Tiébilé Dramé s’appuie sur les recommandations des assises de la Coalition pour le Mali, pour tracer la voie à suivre. Il s’y prend peut-être trop tard, car, selon des indiscrétions, les autorités maliennes auraient jeté leur dévolu sur le président du Haut conseil islamique, l’imam Mahamoud Dicko, pour diriger cette structure. Si le leader religieux ne pose aucun acte allant dans ce sens, le Bélier en chef en fait un combat d’honneur.

La Menace de Gao

Les populations de Gao et de certains villages menaceraient d’attaquer les villages suspectés de complicité avec les jihadistes, s’ils ne collaborent pas. Selon une autre source, c’est un ultimatum de 72heures qui leur a été donné. Il ne s’agit pourtant pas d’un règlement de compte pour les populations de Gao. On a aussi posé la question directement à un habitant de Gao, au sujet des injustices vis-à-vis des peaux claires. Voilà ce qu’il nous a répondu : «À Gao, ce n’est pas une histoire de noir, de blanc ou de peau claire, c’est une histoire de coupable ou pas. Ici, il n’y a aucune histoire de couleur. On arrête les gens pour ce qu’ils ont fait avec les jihadistes et pas pour ce qu’ils sont. Depuis la libération, à Gao, 95% des gens arrêtés sont des noirs».

Les syndicalistes de la Cmdt donnent leur sang à l’armée malienne

L’opération de don de sang initiée par les syndicalistes de la Cmdt de Bamako pour l’armée, a eu lieu vendredi 22 février dans la cour de la direction nationale de la compagnie cotonnière, sous la direction de son président général Salif Abdoulaye Macoro Sissoko. Selon Mme Diallo Djénéba Cissouma, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Cmdt de Bamako, c’est un devoir pour chacun de participer à l’effort de guerre. C’est pourquoi, elle a lancé un appel à ses démembrements pour participer à l’effort de guerre. Rappelons que de mars 2012 à nos jours, les travailleurs de la Cmdt ont mobilisé plusieurs millions en faveur de l’armée.

Candidat de l’Adema/PASJ, Ousmane Sy disqualifié par les règles du jeu

La disqualification de l’ancien ministre de l’Administration et de la Décentralisation à la course à la candidature des Abeilles, pour l’élection présidentielle du 7 juillet 2013, peut s’expliquer par les règles du jeu. En effet, le président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, dans une déclaration prononcée juste après la formation du gouvernement de Transition, avait déclaré que «ni lui ni le PM encore moins un ministre ne sera pas candidat à la présidentielle». Comme quoi, Ousmane Sy, étant secrétaire général de la présidence avec rang de ministre, est disqualifié. Selon des sources proches de l’intéressé, lui-même a compris le jeu et s’apprête bientôt à clarifier sa position.

Hollande déçu par le Mnla

Si la visite du président Français de samedi 2 février 2013 avait pour but de venir soutenir les troupes françaises de l’opération Serval au Mali, selon une source digne de foi, François Hollande était aussi venu récupérer les 7 otages français détenus au nord par des alliés des Touaregs du Mnla, qui lui avaient fait croire qu’ils vont les lui remettre. À sa grande surprise, le Mnla n’a pu honorer ses engagements. D’où la grande déception du président Français. Conséquence positive, au lieu que l’opération Serval s’arrête fin mars, elle continuera jusqu’à la reconquête de l’ensemble du territoire malien.

La Rédaction

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