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Carte d’identité biométrique : l’état n’est pas dans une dynamique de subventionner
Publié le mercredi 1 fevrier 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A.S
Conseil des ministres du mercredi 30 septembre 2015
Bamako, le 30 septembre 2015 le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a présidé le conseil des ministres du mercredi a Koulouba. Photo: Colonel Salif Traoré
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La polémique autour du marché de confection des nouvelles cartes d’identités biométrique va bon train, une entreprise du nom G.L.I guetterait ce marché pour 13 milliards 500 millions de FCFA. Si tous les maliens soit 17 millions d’habitants payent la nouvelle carte à 9500 FCFA cela 16 milliards 500 millions.

Le gouvernement n’est pas prêt à mettre de l’argent dans la confection de cette nouvelle carte, parce que la société qui s’agite ne peut même pas accomplir les critères, encore bien exécuter le marché. Mieux l’état malien ne veut pas débourser tant de cette somme pour subventionner la confection de la carte biométrique. Parce que la carte d’identité biométrique n’est pas loin de la carte NINA, qui sert actuellement de carte d’identité nationale. Une pièce que les maliens ont eu sans payer un franc.

La société qui veut avoir ce marché a déjà fini avec ses calculs, elle attend le gouvernement qui ne donne pas signe de satisfaction. La société qui doit faire la nouvelle carte d’identité biométrique pour les 17 millions de Maliens voulait la céder à 13. 600 FCFA, l’unité. Un montant que le gouvernement ne veut même pas entendre de ses oreilles. Si les aspects techniques ont été traités, il reste le nerf de la guerre l’argent. Le montant global de ce marché est de 13 milliards FCFA. Il y a quelques jours de nouvelles négociations entre le gouvernement et la société en question.

La société bénéficiaire du marché, qui ne voulait pas diminuer son montant initial (13.600 Fcfa), a fait une nouvelle proposition de tarif : 9500 Fcfa. La question que l’on se pose est celle-ci : comment le gouvernement va-t-il pouvoir expliquer ce tarif aux populations maliennes qui ont déjà de la peine à débourser 2 000 Fcfa pour avoir la carte d’identité nationale ? Les négociateurs de la société, qui sont des Blancs, pensent que l’Etat malien doit accepter ce montant. Mais ils ont oublié que dans la sous-région, la carte d’identité biométrique n’atteint pas ce montant, et c’est précisément pour cette raison que le gouvernement s’y refuse. Beaucoup d’autres questions demeurent à propos de cette carte d’identité biométrique : Quels en sont les avantages pour qu’elle coûte une telle somme ? Est-ce à dire que la carte NINA -qui sert aujourd’hui de carte d’identité- sera récusée ? Est-il besoin de dire qu’au niveau de la frontière, seule la carte NINA est exigée par les pays voisins.

L’ancienne carte d’identité n’est plus en vigueur dans l’espace UEMOA. Cette situation dérange les commerçants et autres Maliens qui sont sur les routes entre le Mali et ses pays voisins, comme en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso. Par ailleurs, la société malienne, bénéficiaire de ce gros marché, n’a même pas 1m² de surface d’imprimerie. D’où la stupéfaction des grandes sociétés de la place qui disent ignorer les motivations du gouvernement à attribuer un tel marché à une société qui sera emmenée à sous-traiter avec elles, parce que n’ayant pas les compétences requises pour exécuter ce marché.

Sinaly KEITA
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