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Processus de sortie de crise : IBK toujours accroché à son accord périmé !
Publié le jeudi 9 fevrier 2017  |  Le Pays
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de signature de l`accord de paix par la CMA
La CMA a signé l`accord de paix et réconciliation le 20 Juin 2015 à Bamako
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La rencontre dénommée G5 Sahel s’est tenue dans la capitale malienne. L’occasion a servi de cadre pour les chefs d’Etat présents de réfléchir sur des mécanismes appropriés afin de débarrasser le sahel de la menace des terroristes qui écument la zone. D’où l’idée de constituer une force compacte avec l’aide financière et matérielle, sollicitée, des partenaires techniques et financiers afin de matérialiser le projet.

Le Président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, a trouvé ce cadre plus idéal pour défendre un dossier déjà périmé. Il s’agit de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger. A la question d’un journaliste qui trouve l’accord ‘’caduc’’, IBK réplique et défend son accord qu’il trouve le support approprié pour résoudre la crise malienne.

Cet accord, dans la phase préliminaire de sa mise en œuvre, est bloqué. Ce triste constat a été souligné par deux acteurs de taille dans le processus. Il s’agit de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et les partenaires financiers. Le premier bord appelle à revoir les choses pour la mise en œuvre de l’accord qu’il trouve caduc ; le second a menacé de se retirer financièrement pour la simple raison que l’accord ne bouge pas. Et cela leur coûte énormément. Ils se disent fatigués et estiment que ‘’l’accord est malien’’ et c’est aux autorités maliennes de trouver les moyens financiers pour sa mise en œuvre.

IBK lui-même n’a de cesse accusé le conseil de sécurité de l’ONU quant au retard pris dans la mise en œuvre de l’accord. Et l’illustration parfaite, c’était sa sortie contre Ladsous au CICB.

L’accord, son application est impossible. IBK le sait pour avoir été informé par son peuple dès sa validation en Alger, ensuite lors de sa signature, en deux phases, à Bamako. Le contenu a été décrié mais aussi le coût de sa mise en œuvre a été jugé exorbitant.

Sur le terrain, la réalité aussi est toute autre. Les rebelles signataires de l’accord n’étaient pas les vraies forces de nuisance mais au contraire les terroristes qui continuent à détruire tout sur leur passage. Ces hommes de la CMA à apparence trompeuse sur lesquels comptait l’Etat malien, dès signature de l’accord, se sont inscrits dans la dynamique de la guerre à l’interne avec pour vision se positionner chacun afin de bénéficier gros au moment du partage de gâteau. Ce qui prouve à suffisance que leur lutte n’est pas engagée, comme ils le prétendent, au nom de la population du nord, leur machin ‘’Azawad’’, mais une question d’intérêt personnel.

Aujourd’hui, IBK est seul face à son destin et cet accord trainera jusqu’à la fin de son mandat sans une réelle évolution positive.

Boubacar Yalkoué
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