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Aguissa Maïga, receveur-percepteur de la Mairie du District de Bamako : « Payer sa vignette est un devoir envers la patrie »
Publié le samedi 11 fevrier 2017  |  Le Tjikan
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La vignette 2017 de la Mairie du District de Bamako est disponible depuis le 31 janvier dernier. Depuis cette date, l’on voit de longues queues dans la cour de la Mairie du District de Bamako. Pour certains, c’est un devoir de citoyenneté alors que pour d’autres, c’est par crainte des contrôles des agents de la mairie ou des policiers dans la circulation. La particularité de cette année au niveau de la vignette est sa sécurisation contre toute tentative de fraudes à travers un système informatisé. Là-dessus, nous avons rencontré le receveur-percepteur de la Maire du District Aguissa Maïga pour plus d’amples précisions.

Le Tjikan : Quelles sont les dispositions prises par la Mairie du District pour les vignettes de 2017 ?



Aguissa Maïga : Le produit a connu vraiment quelques améliorations. Par le passé, les vignettes que nous vendions étaient des vignettes sur carton ensuite sur papiers. Cette année, nous l’avons changé pour les cartes électroniques. Elle est un peu semblable à la carte NINA. C’est un produit électronique, une carte électronique. C’est pour protéger la vignette contre l’eau contrairement à la vignette sur papier ou sur cartons. Elle est aussi très résistante.

Pourquoi de telles mesures ?

On a vu qu’avec les vignettes sur papier, il y’avait beaucoup de falsifications, beaucoup de fausses vignettes qui circulaient dans la ville. Des commerçants qui vendaient des moutons se promenaient en même temps avec ces vignettes qu’ils vendaient. Alors que la vignette est un produit, une taxe de l’Etat. Pour parer à tout cela, nous avons pensé à l’améliorer. Ainsi elle sera difficile à falsifier. Ensuite, la commande n’est pas faite ici. Elle vient de la France. C’est une manière de sécuriser notre produit pour qu’il ne soit pas falsifié des gens mal intentionnés.

La procédure d’obtention de la vignette a-t-elle changé ?

Pas tellement parce que auparavant, on se présentait soit avec la vignette de l’année précédente ou la facture d’achat de la moto. On se présente avec l’un de ces deux documents que l’agent prenait pour écrire le numéro de l’engin sur la vignette. La seule différence, c’est que le numéro de l’engin ne sera plus marqué à la main mais plutôt imprimé sur la vignette. C’est-à-dire, nous saisissons le numéro du châssis de la moto pour imprimer la carte à nouveau. Le numéro imprimé sur la carte est donné au contribuable après payement des frais qui font 6000 FCFA. C’est ce changement dans la procédure qui fait que cette année, il y’a la queue. Parce qu’il y’a l’ordinateur. On a actuellement huit (8) postes qui sont en train de fonctionner. Il y’a eu un petit retard dans l’acheminement du produit de la France. Ce qui fait qu’on a commencé en retard.

Quelques sont les difficultés que vous êtes en train de rencontrer ?

Les difficultés sont liées pour l’instant au logiciel. On n’a même pas encore fini de mettre au point notre logiciel pour permettre d’enregistrer nos ventes. Ce sont des petits problèmes que nous rencontrons. On a connu également des difficultés avec les machines au début de la vente. Chaque minute, il fallait imprimer et imprimer et la machine se chauffait face à la grande demande. Mais, ce sont des petits problèmes qu’on est en train de résoudre petit à petit.

Y’aura-t-il des duplicatas cette année ?

On va essayer de faire des duplicatas mais en faisant attention. On a un peu mis frein aux questions de duplicatas. Ça existe bien mais pour une meilleure gestion. Ce sont les personnes mal intentionnées qui nous poussent à être stricts sur les questions de duplicatas. Par exemple, certains qui n’ont pas payé la vignette profitent de la période de pénalisation pour venir nous dire qu’ils ont perdu leurs vignettes ou quelque chose de ce genre pour payer le duplicata à 500 FCFA seulement. Ce qui est une grande perte pour nous. Même si le duplicata sera là, la gestion sera traitée avec rigueur pour éviter des malversations à ce niveau.

Un appel à l’endroit de la population ?

Je demande à la population de s’acquitter de cette taxe annuelle qui ne coûte par exemple que 6000 FCFA pour les motos Djakarta. Le montant pour les plus les gros cylindres de plus de 125 cm3 est de 12.000 FCFA. Je crois que tout le monde doit s’acquitter de sa taxe. C’est un devoir envers la patrie. Ça rentre dans ce cadre. Les uns et les autres doivent s’acquitter de cela. C’est un acte de bonne citoyenneté car servant à la sécurisation de la population, la santé, l’éducation, etc.

Propos recueillis par Modibo Dolo
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