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Lutte contre le terrorisme au Mali: Les parlementaires de l’OCI en rang serré derrière Issaka Sidibé
Publié le dimanche 12 fevrier 2017  |  Le Tjikan
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Issaka SIDIBE
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La rencontre de Bamako a balisé le champ des interventions des amis de la Houma Islamique pour soutenir financièrement notre pays engagé dans la croisade contre le phénomène pour réaliser son développement intégré et durable. Une victoire diplomatique qu’il convient de ‘’zoomer’’ encore une fois pour permettre une exploitation intelligente des dividendes de ce sommet.

Contre vents et marées, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé et ses collègues maliens et de la Houma islamique ont réussi à tenir leur assise à Bamako les 27 et 28 janvier derniers au Centre International de Conférences de Bamako (CICB). La 12ème session de la conférence de l’Union des Parlementaires de l’OCI (UPCI), puis que c’est d’elle, qu’il s’agit a eu l’avantage de prolonger quelques jours l’éclatante lumière des projecteurs de la Communauté internationale sur notre pays au lendemain du 27ème sommet Afrique-France. La réussite de ces deux grands évènements de dimension internationale a été sans nul doute une grande victoire diplomatique qui impactera longtemps sur l’image du Mali dans le monde, notamment changer les opinions et les préjugés défavorables qui maquillaient jusque-là, les efforts de sortie de crise engagés par les autorités du pays depuis leur installation au pouvoir en 2013.

Comme il est de tradition dans ces genres de rencontres de haut niveau, celle de Bamako a donc débouché sur une importante déclaration. Qui a réaffirmé l’attachement sans équivoque des parlementaires de la Houma islamique à la souveraineté de notre pays sur l’ensemble de son territoire. Ils reconnaissent de facto l’intégrité territoriale de notre pays et son unité nationale.

Ils louent les qualités de bon manager du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, auquel, ils témoignent toute leur solidarité ainsi qu’au gouvernement du Mali, son Parlement et à l’ensemble du peuple malien dans leur guerre contre le terrorisme et pour réaliser son développement intégré et durable. A cet effet, la conférence a demandé aux participants d’encourager leur pays à soutenir le Mali à faire face aux menaces qui pèsent sur la paix et la stabilité du pays en lui octroyant les moyens financiers et matériels, dont il a besoin pour ce faire.

Une victoire diplomatique à l’actif d’Issaka Sidibé
Cet appui ne pouvait mieux tomber qu’en ce moment où les ennemis de la paix qui étaient jusque-là très actifs dans le Centre du pays, ont tendance à multiplier les lignes de front. La dernière attaque date de seulement trois jours. Il s’agit de l’enlèvement d’une religieuse d’origine vénézuélienne dans le cercle de Koutiala dans le Sud-Est du pays. Une région, géographiquement, très loin de la zone des combats.

Ce qui démontre encore une fois la nécessité de se souder les coudes pour éviter d’être écartelés par la digression. Dans la situation actuelle du pays, l’heure n’est plus à la diversion, mais à la concentration pour empêcher le pays de sombrer. Mais, dans notre pays, ceux qui mouillent le maillot pour la cause du pays sont très souvent mal rémunérés. Sinon, après un grand coup diplomatique, l’honorable Issaka Sidibé mériterait respect et considération.

Ce n’est pas tous les jours qu’on peut mobiliser plus de 300 délégués venant d’une cinquantaine de pays islamiques dont des présidents de parlements pour leur faire dire la même chose. Par exemple amener l’Arabie Saoudite et l’Iran a condamner des choses, sur lesquelles ils ont des vues différentes est d’une prouesse diplomatique dont Issaka Sidibé a le secret.

En effet, il apparaît dans la déclaration du sommet, notamment en son point 5. Les participants condamnent en des termes les plus énergiques toutes agressions contre les lieux saints islamiques et notamment la Makkah Al Moukarramah, qui est considéré comme une ligne rouge à ne pas franchir par tous les Musulmans. Pour amener les délégués des deux pays à s’entendre sur ce passage de la Déclaration, il a fallu que le nouveau président en exercice de l’UPCI, l’honorable Issaka Sidibé déploiement tout son talent de négociateur pour que les deux parviennent à s’entendre sur l’esprit de ce point particulier.

Comme, il l’a fait avec les acteurs de la crise du football malien en 2016. Sollicité par le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta au chevet de ce corps malade pour lui apporter la thérapie qui convenait, il a réussi à arracher aux deux parties un accord qui a permis de différer le combat de ring qui était en cours entre les dirigeants légaux de la Fémafoot et des détracteurs qui se réclament d’une majorité qu’ils sont les seuls à pouvoir définir. Est-ce besoin de rappeler également que Saoudiens et Iraniens s’affrontent par des combattants opposés au Yémen.

Cette guerre par procuration n’est que la partie visible de l’iceberg d’une haine viscérale que les deux pays entretiennent depuis des siècles pour des raisons d’interprétation de l’écriture sainte et de la pratique de l’Islam. Cette opposition idéologique est à l’origine de pas mal de conflits régionaux dans la Péninsule arabique, dont les deux rivaux tirent les ficelles dans l’ombre. C’est le cas aussi de la guerre en Syrie où l’Iran soutient le régime en place incarné par Bachar El Assad, les Saoudiens soutiennent l’opposition armée qui peine à s’imposer sur le terrain militaire face à la détermination des soldats de Bachar El Assad soutenu par les Iraniens et les Russes.

Un autre enjeu du sommet des parlementaires de l’OCI, tenu à Bamako, les 27 et 28 janvier a été la participation des pays jusqu’ici considérés comme des bras financiers de la rébellion touareg dans le septentrion de notre pays.Il y a donc lieu de positiver cette rencontre, qui a décidé d’ouvrir des vannes pour notre pays pour l’aider à surmonter la pente sur laquelle les rebelles touaregs l’ont amené. Mais, le jeu politique étant ce qu’il est, il est fort probable que cette prouesse d’Issaka Sidibé soit vue d’un mauvais œil par des opposants politiques ou même sa famille politique. Qui n’hésitent pas à jeter de l’opprobre sur son action.

Rien que pour le déstabiliser moralement, lui faire oublier sa victoire diplomatique et l’empêcher de savourer les dividendes politiques que ce grand coup médiatique peut lui procurer. Quoiqu’il en soit, ces genres d’opérations de communication ne sont pas sans conséquence sur les rapports de force politique. Issaka Sidibé, en homme politique averti, ne doit pas être surpris. Il doit être immunisé contre toute sorte d’attaques et de quelque bord que ce soit. Surtout qu’il est élu pour un mandat d’un an à la tête de l’organisation. Tous les moyens sont bons pour ternir son image auprès de ses pairs qui sont très attachés aux principes moraux et religieux, surtout le respect de la pudeur et des mœurs.

M.A. Diakité
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