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Mouvement de personnel à la Direction Générale des Douanes: Aly Coulibaly met en place une équipe de mission
Publié le vendredi 17 fevrier 2017  |  Le Tjikan
7eme
© aBamako.com par A S
7eme rencontres régionales des Douanes de l’Afrique occidentale et centrale
Bamako, le 24 octobre 2016 la rencontres régionales des Douanes de l’Afrique occidentale et centrale s`est tenu a Bamako
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Les récents mouvements de personnel au niveau de la Direction Générale des Douanes du Mali, ainsi qu’au niveau des Directions régionales et certains Bureaux de dédouanement font couler beaucoup d’encre comme s’ils ne relèvent pas de l’ordre normal des choses. Depuis lors, les commentaires dont des plus fantaisistes alimentent les causeries dans les bureaux huppés de la capitale. Des commentaires qui débordent jusque dans les colonnes des ‘’canards’’, entretenant du coup, une polémique stérile sur quelque chose qui était attendu déjà.




De quoi s’agit-il en fait ? Selon nos sources, à la différence de son prédécesseur, Modibo Kane Kéïta, Aly Coulibaly hérite d’une administration douanière très handicapée au point de vue personnel pour cause de retraite. Ce sont des dizaines de cadres et pas les moindres qui ont fait valoir leur droit à la retraite. Au premier chef desquels, l’ancien patron, Modibo Kane Kéïta, qui était jusqu’au 28 décembre 2016, le patron d’Aly Coulibaly. Donc, la nomination d’Aly Coulibaly au poste de Directeur Général des Douanes du Mali est intervenue dans un contexte assez particulier. Il ne remplace pas un homme démis de ses fonctions pour insuffisance de résultats, mais un homme qui a relevé les recettes jusqu’à un niveau jamais égalé dans l’histoire des Douanes au Mali. Donc, succéder à un tel homme, n’est pas un exercice de plaisanterie. Surtout que sur la même décision de départ à la retraite de cet homme, Modibo Kane Kéïta, figuraient les noms et prénoms d’une vingtaine de hauts cadres des douanes, notamment les directeurs régionaux des douanes de Bamako et de Ségou. En se retirant pour de bon, ces hommes et femmes très expérimentés vont naturellement laisser des places vacantes pas faciles à remplacer. Parce qu’on peut occuper un fauteuil sans pouvoir remplacer valablement son prédécesseur. Or ce qu’on ne dit pas assez, c’est que Modibo Kane Kéïta, en laissant derrière lui, une administration qui a le vent en poupe en termes de recettes donne du fil à tordre à ses héritiers. Surtout que les objectifs de recettes ont été revus largement à la hausse. Ils passent de 525 milliards en 2016 à 585 milliards FCFA en 2017, soit une augmentation d’environ 58 milliards FCFA. Avec un tel défi à relever, Aly Coulibaly ne peut pas se permettre de copinage dans ses nominations. Sinon, c’est l’échec assuré. Ce qui va plaire à ses détracteurs. C’est dire que ceux qui pensent comme cela ont une très mauvaise lecture du rôle des douanes dans la mobilisation des recettes de l’Etat au Mali, surtout en cette période de vache maigre. Selon l’ex-DG Modibo Kane Kéïta, de toutes les missions des Douanes du Mali, la plus importante est la recette. Elle a beau être gendarme de l’économie, si elle n’atteint pas ses objectifs, on oublie tout le reste. Cela a été le cas, avec certains ex-Directeurs généraux. Et, ils sont reconnus comme de vrais professionnels. Mais, la légèreté dans le déploiement des hommes leur a rendu inefficaces. Et cette leçon, Aly Coulibaly en sait quelque chose.
Des nominations attendues encore

C’est fort de ces expériences qu’il s’est interdit de rentrer dans des considérations de copinage dans cette première vague de nomination, selon des indiscrétions, glanées auprès de ses proches. Lesquelles affirment qu’une deuxième liste est fortement attendue. D’aucuns parlent de six mois au maximum. Et toutes les agitations tournent autour de cette question. Certains qui se prenaient pour des privilégiés se sentent oubliés. Or, ce qui préoccupe aujourd’hui Aly Coulibaly est de mettre une équipe qui puisse l’aider à atteindre les 585 milliards FCFA qui leur ont été légués en héritage par son prédécesseur qui, malheureusement part à la retraite avec une partie de son équipe. Le challenge pour lui, c’est de réussir la transition pour espérer relancer la machine avant d’amorcer la période de grande mobilisation qui se situe entre la fin du 1er trimestre et celle du 3ème trimestre. Car, il est connu de tout le monde que le début et la fin de l’année dans l’administration des douanes sont considérées comme de périodes mortes et creuses. Heureusement que cette année, le début n’a pas été aussi morose que par les années précédentes. La DGD a même battu son propre record en mobilisant au 31 janvier, plus de 46,314 milliards FCFA contre environ 42 milliards en janvier 2016 et environ 38 milliards en janvier 2015 à

la prise de fonction de Modibo Kane Kéïta, qui a été nommé le 28 janvier 2015.
Mais au Mali, discréditer son prochain parfois de façon gratuite est le jeu favori de nombre de nos concitoyens. Dans leurs diatribes, ces oiseaux de mauvais augure sont en train de chanter sur tous les toits qu’Aly Coulibaly a manqué à son premier mois de recettes. Or, ceux qu’ils ignorent, c’est que la loi de finances assigne à la DGD, la mobilisation de 585 milliards FCFA l’année, soit une moyenne de 48 milliards FCFA le mois. Toutefois, l’hypothèse de 48 milliards FCFA par mois n’est un absolu catégoriel. Car, les spécialistes qui travaillent dessus, savent que la situation de recettes n’est pas pareille tous les mois. Il y en a où l’on dépasse de loin les objectifs assignés et des mois où la courbe descend en dessous de la moyenne. Mais, l’équilibre des chiffres fait qu’avec le système de péréquation, elles se complètent pour totaliser à la fin de l’exercice, le montant recherché. Par exemple, pendant des mois, Modibo Kane Kéïta a plusieurs fois dépassé son objectif mensuel. C’est lui qui a établi la mensualité entre 44 et 45 milliards FCFA. Ce sont des hypothèses et des simulations réalisées sur la base des chiffres que le scénario des 48 milliards le mois a été élaboré. Car, les études ont démontré que le potentiel existe et il suffit de pousser le bouchon. Mais, au lieu de l’aider à atteindre son objectif et faire honneur à la DGD, certains tentent de jeter du discrédit sur lui et sur le travail abattu dans le seul but de faire mal. Mais, ils peuvent continuer à rêver longtemps. Car, ceux qui ont nommé Aly Coulibaly l’ont fait sur la base de la confiance qu’ils ont en lui. Ils sont sûrs qu’il a la compétence et la capacité nécessaires pour relever les défis.

Or, ces professionnels du dénigrement n’ont qu’un seul objectif : l’empêcher de réussir sa mission parce qu’il ne leur a pas fait suffisamment de place pour qu’ils pompent dans le dernier public et impunément. Au Mali, il est connu de tous que les gens se battent pour les avantages liés aux postes et non pour les responsabilités. Or, l’administration des Douanes est le concentré de toutes les convoitises, notamment des politiques qui se battent pour placer des militants actifs ou non afin que ceux-ci ou celles-ci renflouent les caisses des partis. C’est pour cette raison que les directeurs généraux des Douanes subissent d’énormes pressions. Selon certaines indiscrétions, il y’a eu des postes pour lesquels, Aly Coulibaly a du faire face à des centaines de prétendants. Or, il n’y a qu’une seule place à pourvoir. Et, il faut plus qu’un choix, le bon choix pour combler toutes les attentes. Sinon, c’est la catastrophe. Il est également connu de tous que le choix est à la fois objectif que subjectif. Aussi, un chef doit faire prévaloir les critères de compétences à la camaraderie ou la parenté. Mais, il est aussi évident qu’on ne prend que des gens en qui on a confiance. Autrement dit, l’on ne peut pas prendre le tout-venant. Sinon, c’est bonjour les dégâts. La réussite et l’échec dépendent donc de la capacité de résistance du chef au jeu d’influences extérieures. Nommer un agent dans des conditions de pression, il est évident que celui-là devient de facto un intouchable. Alors commence le jeu de trafic d’influence qui va non seulement déborder mais échappera totalement au contrôle du patron. Et, le hic qui fait tilt ici, c’est que ce sont ces mêmes agents qui sont les premiers à vendre la mèche lorsque le patron se montre défaillant à atteindre son objectif de recettes à la fin de l’année. C’est au regard de tout cela qu’Aly Coulibaly se doit d’être très lucide dans ses choix. Et nulle pression ne doit le faire changer de trajectoire.
M.A. Diakité
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