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Projet-pilote pour la promotion du bio éthanol : L’équation du pouvoir d’achat des ménages
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  Aujourd`hui
3eme
© aBamako.com par Momo
3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle
Bamako, le 10 octobre 2016 Le ministre Mahamane Baby a présidé la 3eme session du cadre partenarial de suivi de l’emploi et de la formation professionnelle au siege de son département
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Par un contrat signé mardi dernier, 14 février 2017, devant le ministre Mohamed Ali Ag Ibrahim chargé du développement industriel et Mme Keïta Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable assurant l’intérim de son collègue de l’Energie et des mines, le Nouveau complexe sucrier du Kala supérieur (N-Sukala) s’engage à fournir à la société Ecopower Sahel 10 millions de litres d’alcool éthylique par an, avec une capacité d’extension de 20%.

Le contrat assure à la société Ecopower Sahel la fourniture permanente d’éthanol pour alimenter les appareils ménagers dont des réchauds et cuisinières qu’elle va mettre sur le marché et qui vont fonctionner avec l’éthanol.

Comme l’a révélé le ministre du Développement industriel lors de son allocution, “le montant total du présent contrat est fixé à la somme de 3 milliards 60 millions de Fcfa, hors taxes. Le prix hors taxe du litre d’alcool est fixé à la somme de 306 francs Cfa”.

C’est une bonne affaire pour N-Sukala qui produit 105 000 tonnes de sucre par an et 20 millions de litres d’éthanol par an essentiellement destinés à l’exportation dans les pays voisins. Mais ce projet est d’une haute importance stratégique pour les autorités publiques du Mali. Ce qui explique d’ailleurs leur engagement à accompagner ce projet-phare qui inaugure l’entrée du Mali de plain-pied dans l’ère des énergies renouvelables. En effet, comme le rappelle le directeur général de N-Sukala, “par la signature de ce contrat, le circuit de vente de l’éthanol va développer davantage N-Sukala et contribuer à créer beaucoup d’emplois et va améliorer les conditions de vie des populations vivant dans la zone d’emprise du projet. En plus, ce partenariat avec Ecopower Sahel va beaucoup contribuer au développement économique du Mali tout en participant activement à la protection de l’environnement”.

Raison pour laquelle dans son discours de bienvenue pour ouvrir la cérémonie officielle, Mme Keïta Aïda M’Bo, ministre de l’Environnement de l’Assainissement et du Développement durable, dira que “c’est une cérémonie très spéciale car lorsqu’on parle de promotion de réchauds fonctionnant à l’éthanol, qui contribuent donc à la protection de l’environnement, nous sommes tous concernés”. C’est pourquoi elle a rassuré de faire le suivi-évaluation de ce projet.

Les appareils seront proposés à un prix maximum de 15 000 Fcfa selon le directeur général de la société Ecopower Sahel et il y en a de plusieurs dimensions dont certains avec deux feux. Une cérémonie sera d’ailleurs organisée dans le cadre du lancement de la commercialisation des appareils fonctionnant à l’éthanol. Selon M. Diallo qui faisait la démonstration sur le fonctionnement de ces réchauds, 20 000 appareils seront bientôt mis sur le marché.

Mais pour que ce projet reste viable, il faudrait, en dehors de la disponibilité de l’éthanol, qu’il soit aussi à portée de la bourse de la majorité des Maliens. Un prix allant de 410 à 450 Fcfa est déjà annoncé et comme l’a précisé le ministre du Développement industriel “avec un litre de bioéthanol, on peut faire la cuisine pendant 06 heures”. C’est en principe au moins un litre par jour pour le foyer, petit utilisateur. Ce qui appelle une dépense mensuelle d’au moins 12 300 Fcfa par mois. Est-ce soutenable ?

De toute façon, il est attendu une subvention du prix de l’éthanol par l’Etat, comme cela se fait pour le gaz ménager. En tenant compte de l’importance accordée par le gouvernement à ce projet, ce serait une piste d’action pour faciliter l’appropriation du projet par les populations. C’est d’autant plus vrai que, selon le ministre du Développement industriel: “L’énergie du bois représenterait 74% de la consommation énergétique totale et 13% pour le charbon dont 84% sont utilisés pour la cuisson en milieu rural. Le dommages liés à la perte des formations forestières représenteraient environ 5,35% du PIB soit 79 milliards de Fcfa par an”.

En plus, “les unités industrielles productrices des énergies vertes doivent être développées et soutenues car leur impact positif sur le plan écologique, économique et sanitaire n’est plus à démontrer” selon le ministre du Développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim.

A.B.NIANG
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