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Célébration de la journée mondiale des radios : “Le rôle de la radio dans la consolidation de la paix” débattu à la Maison de la presse
Publié le samedi 18 fevrier 2017  |  Aujourd`hui
URTEL:
© aBamako.com par FS
URTEL: la formation aux médias sociaux
L`URTEL a organisé du 4 au 6 Août 2015, la formation des acteurs de la société civile aux médias sociaux à la Maison de la presse.
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Le 13 février de chaque est consacré à la célébration de la Journée mondiale des radios. Pour fêter la 6e édition, l’Union des radios et télévision libres (Urtel) a organisé une conférence d’échanges sur le thème ” Rôle de la radio dans la consolidation de la paix “. Un thème exposé par Tiona Mathieu Koné et Martin Faye.

Dans sa présentation, Tiona Mathieu Koné s’appesantira sur le rôle, les avantages et les faiblesses d’une radio. Pour lui, la radio est un outil de transmission de message qui a des avantages et des inconvénients. Au Mali, il y a à peu 400 radios de proximité dont la première a été la Radio du Soudan qui est devenue par la suite la Radio Mali puis l’Office des radios télévision du Mali (Ortm). Avec l’instauration de la démocratie, Bamakan, la première radio libre du Mali a vu le jour. Et il y a eu une floraison de radios avec lesquelles le défi de la quantité a été gagné. Mais, a dit Tiona Mathieu Koné, “il reste à gagner le défi de la qualité”. La radio a beaucoup d’avantages qui sont l’accessibilité, la simplicité de sa pratique. Parlant des inconvénients, le conférencier a dit qu’avant de parler au micro, il faut remuer plusieurs fois sa langue, comme pour dire qu’une fois la parole lâchée, il est impossible de la récupérer ou de rectifier le tir. La radio a fait beaucoup de dégâts comme au Rwanda avec la Radio des Mille collines qui a entraîné le génocide au Rwanda.

Aux dires de M. Koné, le rôle d’une radio est de consolider le vivre ensemble dans la diversité, la conscientisation, l’éveil des populations à des programmes de développement. “Et la radio continuera à jouer ce rôle. Ce n’est pas demain que les radios seront rangées dans les tiroirs. Dans le temps, les messages des radios étaient considérés comme des paroles d’Evangile. Avec la qualité des émissions, la radio avait de l’audience. Mais aujourd’hui, avec la prolifération, les radios sont devenues des fourre-tout qui contribuent à la dépravation des mœurs”, a-t-il dénoncé, avant d’ajouter qu’il faut de la mesure, une prise de conscience des hommes et des femmes de radio pour mieux informer les auditeurs. “C’est en cela que la radio peut aider à comprendre la nécessité de la cohésion sociale pour aider à avancer dans la paix. Quand le vivre ensemble est malmené, personne n’est à l’abri du cafouillage”, a-t-il indiqué.

Martin Faye du Studio Tamani évoquera son vécu professionnel au Mali. Au cours duquel vécu, il a beaucoup appris des Maliens. Il a conseillé aux hommes et femmes des radios d’être des professionnels. “Quand les journalistes sortent du métier pour devenir des militants, c’est la dérive totale”, a-t-il dit, avant de rendre hommage à la Radio Wassoulou qui a joué un grand rôle, un rôle important dans la crise ivoirienne.

En effet, cette radio a contribué au bon accueil et hébergement des réfugiés ivoiriens au Mali. “Si nous devons exploiter la radio à bon escient, il faut l’adapter au contexte africain en utilisant le référent culturel. Les femmes et les hommes des radios communautaires doivent être à l’image des commerçants pour pouvoir mettre les auditeurs à l’aise. Ils doivent respecter les règles de diffusion de l’information. Ils ne doivent pas attiser une crise. Ils doivent la calmer”, a-t-il conseillé.

Siaka Doumbia
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