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Victimes de meurtres-assassinats-exactions-vols de bétails : Les peuls dénoncent le laxisme de l’Etat
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  L’aube
Soldats
© Autre presse par DR
Soldats du MNLA à Kidal le 4 février 2013.
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Dénoncer l’absence de l’Etat dans plusieurs localités. Condamner les atteintes graves aux droits de l’homme perpétrées contre les communautés peules. S’insurger contre l’amalgame. Décrier le traitement de l’information des médias internationaux. Déplorer l’arrestation arbitraire de personnes innocentes. Réclamer la libération immédiate et sans condition des personnes arrêtées dans le centre et le sud du pays…

Les associations d’obédience peule étaient remontées en bloc contre le laxisme de l’Etat dans la gestion de la situation des communautés peules dans les régions de Mopti et de Ségou. C’était, samedi 18 février 2017, dans la salle de conférence de la maison de la presse. Les membres de l’association des amies de la culture peule « Tabital Pulaaku » ont pris à témoin la presse nationale et étrangère sur toutes ces exactions vécues par leurs parents.

La conférence de presse commune était animée par le président de Tabital Pulaaku-Mali, Abdoul Aziz Diallo, assisté de son vice-président, l’honorable Idrissa Allaye Sankaré, ainsi que des représentants d’autres associations peuhles du Mali, Boubacar Cissé, Abdoulaye Dicko et Mme Haïdara Aminata Dicko.

Etaient présents à cette conférence le président du Haut conseil islamique, l’imam Mahamoud Dicko, le président du Haut conseil de la diaspora malienne, Chérif Mohamad Haïdara, les notabilités, les communautés et cadres peulhs.

Configuration et menu : ambiance calme, forces de sécurité, Fatiha, présentation de la situation sécuritaire du Mali de 2012 à nos jours.

Sans surprise, ce sont les événements tragiques de Ké-Macina du dimanche 12 février 2017 qui ont dominé les débats au cours de cette journée que le président de Tabital Pulaaku-Mali qualifie de journée de colère, de tristesse, et de discernement. Selon Abdoul Aziz Diallo, les tueries de Ké-Macina sont loin d’être un affrontement intercommunautaire. Pour lui, il s’agit d’attaques qui ont causé la mort de plusieurs dizaines de personnes dont des femmes enceintes, des enfants qui ont été carbonisés. « Nous avons mal, nous avons longtemps souffert, souffert dans notre chère et dans notre corps.

Et cela à cause des pillages, des séquestrations, des arrestations dont sont victimes nos populations. Et aujourd’hui, c’est l’occasion de sortir et de dénoncer ces actes de violences dont sont victimes les communautés peuhles à travers le Mali. Oui, les peulhs ont souffert, à cause de l’amalgame ! Des innocents, des malades, des vielles personnes sont arrêtés et assimilés à des djihadistes. On ne peut pas confondre tout les peuls avec Amadou Kouffa et le Front de libération du Macina que nous considérons comme des créations » a-t-il martelé.

Après avoir présenté ses condoléances les plus sincères aux familles endeuillées de Ké-Macina et Dialloubé et souhaité prompt rétablissement aux blessés, Abdoul Aziz Diallo se dit disposé à collaborer avec les autorités pour que la paix puisse régner dans la région de Mopti.

Pour le vice-président de Tabital Pulaaku-Mali, l’honorable Idrissa Allaye Sankaré, le mot affrontement n’est pas du tout approprié dans ce contexte : « Un groupe d’ethnies s’est levé et rentrée dans la brousse et s’est mis a assassiné tout ce qui est peulh ou qui ressemble à un peulh, sans distinction ».

Selon lui aucune enquête n’a été menée pour situer les responsabilités. Pourtant, poursuit-il, il faut que l’Etat s’assume afin de mettre fin au reflet que tout peulh est djihadiste. L’honorable Sankaré affirme que le gouvernement a montré ses limites. « La seule solution à ce problème est que les peulhs doivent se défendre eux-mêmes et par tous les moyens », a-t-il préconisé.

Youssouf Samaké
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