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Nord du Mali : Les autorités (intérimaires) coincées…
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  L’aube
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion du comité de suivi de la feuille de route de la transition.
Bamako, le 25 mars 2013 à la primature. Le premier ministre Diango Cissoko a présidé la réunion du comité de suivi de la feuille de route de la transition.
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A Tombouctou, Gao et Kidal, la mise en place des autorités intérimaires, prévue le weekend dernier, n’a finalement pas eu lieu pour diverses raisons. Dans les deux régions, premièrement citées (Tombouctou et Gao), les populations rejettent ces autorités, alors qu’à Kidal, les rebelles de la CMA ont décidé de boycotter, le samedi dernier, la cérémonie de mise en place. Décidément, les autorités intérimaires sont coincées entre la révolte des populations et l’exigence des rebelles.

La mise en place des autorités intérimaires a été décidée par le gouvernement et les acteurs du processus de paix, lors de la réunion du comité de suivi de l’accord d’Alger, le 10 février dernier à Bamako.

Ainsi, le calendrier établi par les parties prévoyait l’installation des autorités du 13 au 20 février dernier pour l’ensemble des régions concernées : Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka et Taoudéni. Mais patatras ! Dès l’annonce de ce calendrier, les populations de Gao ont manifesté leur désaccord. Tombouctou a emboité le pas.

Ensuite, la désignation des membres des conseils régionaux intérimaires dont les présidents sont issus du gouvernement, de la CMA et de la plate-forme est intervenue la semaine dernière. Toutefois, cette désignation a provoqué une nouvelle levée de bouclier à Gao et à Tombouctou. Les populations de ces deux régions rejettent en bloc les choix du gouvernement. « Nous n’accepterons pas d’être sous l’autorité des gens qui étaient ou qui sont encore avec nos bourreaux », affirme-t-on à Gao.

En outre, plusieurs mouvements ont dénoncé les nominations de présidents des autorités intérimaires, fustigeant le manque de concertation. Dans ce cadre, une branche du mouvement arabe de l’Azawad (MAA) « rejette catégoriquement toute tentative d’imposer un président au collège transitoire de Taoudéni ».

Kidal, la CMA bloque

Seule Kidal semble épargnée par la contestation des populations. Toutefois, dans cette localité et ailleurs (à Bamako et dans le reste du pays), la désignation du déserteur de la garde nationale, Hassan Ag Fagaga, à la tête de l’Assemblée régionale, a été fortement contestée. Mais, le gouvernement a fait fi de ces critiques. En réalité, le choix de Fagaga aurait été imposé aux autorités maliennes par la CMA. Et la voie semblait libre pour son investiture, le samedi dernier.

Mais coup de théâtre. Les rebelles de Kidal ont refusé le déplacement de Bamako à Kidal pour participer à la cérémonie. En effet, à l’aéroport de Modibo Keïta de Sénou, les autorités maliennes, les ambassadeurs et les représentants de la Minusma, étaient prêts à embarquer pour Kidal quand la nouvelle est tombée. Pourquoi ce volte-face de la CMA ? Selon plusieurs sources, les rebelles de la CMA entendent protester contre la nomination, le vendredi dernier, d’un nouveau gouverneur pour Kidal, Sidi Mohamed Ag Ichrach, une figure historique de la rébellion de 1990-1992. Ce qui a motivé le boycott décidé par la CMA.

En réalité, les mouvements de Kidal veulent surtout maintenir leur contrôle sur la région de Kidal. D’où leur refus de voir un nouveau gouverneur nommé dans la localité, la veille même de l’installation des autorités intérimaires. Aussi, le manque de fermeté de Bamako à l’égard de la CMA ne permet aucune solution de sortie de crise. Les responsables de ce mouvement sont dans une logique permanente de soumettre l’Etat malien à un chantage sans fin. Comment faire la paix avec des gens qui ont de gros intérêts en jeu à Kidal ? C’est là toute la question.

Hamadi
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