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Mali: la mort d’Abou Zeid reste à confirmer, inquiétude pour les otages français
Publié le samedi 2 mars 2013  |  AFP


© Autre presse
Abou Zeid, le responsable d`aqmi qui aurait été tué par l`armée française au nord-Mali.


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BAMAKO - La mort présumée d’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, restait à confirmer samedi mais son annonce par le président du Tchad a relancé les inquiétudes sur le sort des otages français détenus dans la région.

Le président Idriss Déby a déclaré vendredi soir que l’Algérien Abou Zeid avait été "abattu" par les soldats tchadiens au cours de violents combats dans les montagnes du nord-est du Mali, près de la frontière algérienne.

Cette annonce, faite pendant un hommage à 26 soldats tchadiens morts dans les affrontements avec les jihadistes, n’a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger.
"Pas de commentaire", a-t-on déclaré laconiquement samedi à la présidence
française.

Des résultats de tests ADN, actuellement effectués en Algérie, devraient être déterminants , selon la presse algérienne.
Des officiers des services de sécurité algériens ont identifié l’arme mais pas le corps présenté comme celui du plus radical des chefs d’Aqmi, a rapporté samedi le journal algérien El-Khabar.

Ces officiers qui "traquaient depuis des années Abou Zeid, ont authentifié son arme qui était en possession des Français, mais ils n’ont pas été en mesure d’identifier formellement le cadavre", écrit El-Khabar, ajoutant que ni les forces françaises, ni maliennes, n’ont pu identifier le corps.

En Mauritanie, en l’absence de réaction officielle, l’agence en ligne privée Sahara Médias a écrit samedi avoir "pu confirmer" à partir de sources "extrêmement bien informées" dans le nord malien la mort du chef jihadiste, sans cependant préciser ces sources.

Sahara Médias, qui dispose d’un vaste réseau d’informateurs à travers le Sahel, affirme que cette mort serait survenue "il y a quatre jours" (mercredi) sous les bombardements de l’aviation française à Tigharghar, dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas, près de la frontière entre le Mali et l’Algérie.

Ces bombardements ont eu lieu, selon elle, après un "accrochage entre des jihadistes, conduits par Abou Zeid en personne, et une colonne de l’armée tchadienne dont 26 soldats avaient été tués".
Doutes sur la mort du jihadiste algérien


Mais des experts entretiennent des doutes sur la mort du jihadiste algérien.
Le journaliste mauritanien Mohamed Mahmoud Ould Aboulmaali relève que "les Algériens l’ont plusieurs fois annoncée par le passé et que le président tchadien avait besoin d’une pareille annonce pour remonter le moral (bien moral) de ses troupes et de son opinion" après la perte de soldats.


Matthieu Guidère, un universitaire français, professeur d’islamologie,,
note aussi que ni Aqmi, ni aucun réseau islamiste n’ont confirmé
l’information. "Or l’expérience montre que les djihadistes ne cachent jamais
leurs morts et en font immédiatement un martyr".
Il souligne que la source initiale de l’information sont les renseignements
algériens. "L’objectif serait d’obliger Abou Zeid à communiquer pour démentir
sa mort (...) et ainsi relocaliser sa piste grâce aux moyens de surveillance".
"Je suis extrêmement dubitatif tant que ce n’est pas confirmé
officiellement par les Algériens", ajoute un autre spécialiste français,
consultant sur le terrorisme, Jean-Charles Brisard.
Quoi qu’il en soit, l’annonce de cette mort relance les inquiétudes sur les
otages français au Sahel dont au moins six sont détenus par Aqmi.
Pascal Lupart, président du comité de soutien à deux otages enlevés en
novembre 2011 au Mali, dit craindre que les otages se retrouvent aux mains de
"seconds couteaux", si c’est bien Abou Zeïd qui a été tué. "C’est une angoisse
permanente", dit-il.

"Les geôliers peuvent bien, pour venger la mort de leur chef, prendre des décisions malheureuses", affirme à l’AFP une source sécuritaire malienne.

M. Guidère estime que "quand les djihadistes sont attaqués, les représailles sur les otages sont quasi systématiques".

René Robert, grand-père de Pierre Legrand, un des otages français d’Aqmi, a déclaré que son "inquiétude était "renforcée".
"L’action militaire met en danger les otages, clairement", dit-il en
évoquant l’intervention de l’armée française, lancée le 11 janvier aux côtés
de l’armée malienne et qui a chassé Aqmi et les autres groupes des villes du
nord du Mali.

C’est dans ce contexte militaire défavorable aux jihadistes que se situe
l’annonce de la mort d’Abou Zeid.

Un responsable malien de la sécurité évoque "un coup dur pour Aqmi", tout
en prévenant qu’elle "ne signifierait pas du tout sa mort ou sa fin".

Cette organisation "est très structurée et peut sans doute amortir le coup", fait aussi remarquer Mohamed Mahmoud Ould Aboulmaali, directeur de
l’agence privée mauritanienne en ligne ANI et spécialiste d’Aqmi.

Mais Eric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R), note qu’"avec les Tchadiens, les Maliens et les Algériens, l’armée française est en train de nettoyer toute la zone. Les jihadistes mettront du temps à s’en relever s’ils s’en relèvent", dit-il.
Les islamistes ne s’avouent pas vaincus pour autant.

"Nous avons livré un combat sans merci aux troupes maliennes avec leurs
complices français à 60 km à l’est de Gao vendredi", a déclaré à l’AFP le
porte-parole du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’ouest
(Mujao) Abou Walid Sahraoui;

Un soldat malien a affirmé au contraire que l’armée régulière y avait
"détruit une base du Mujao" qui a eu "beaucoup de morts".
burs-mrb/jpc



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