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Insécurité dans le Sahel: Onze militaires nigériens tués dans une attaque près de la frontière malienne
Publié le vendredi 24 fevrier 2017  |  Le Républicain
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© AFP par KENZO TRIBOUILLARD
Le MNLA à côté de l`ancien gouvernorat de Kidal
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Onze militaires nigériens sont morts, le mercredi dernier à Tilwa, dans la région de Tillabéri, non loin de la frontière malienne. Ces militaires tués faisaient partie d’une patrouille mobile qui a été attaquée par des assaillants, non encore identifiés, et qui seraient venus, selon les médias nigériens, du Nord du Mali. Cette énième attaque dans le Sahel intervient après que les Chefs d’Etat des cinq pays du G5 Sahel réunis en sommet, en début de ce mois à Bamako (le lundi 6 février 2017), aient décidé de l’opérationnalisation rapide de la force commune du G5 Sahel pour faire face aux attaques des groupes terroristes, qui utilisent le territoire malien comme « base de repli ».

Le mercredi 22 février, des assaillants lourdement armés ont attaqué une patrouille mobile du détachement de l'unité antiterroriste du Niger basée à Ouallam, dans la région de Tillabéri, à l'ouest du pays. L’attaque a eu lieu vers 18 heures dans la localité de Tilwa, près de la frontière malienne.

Le bilan provisoire fait état de 11 soldats tués et de plusieurs soldats portés disparus. Les assaillants ont aussi emporté du matériel militaire dont 7 véhicules, selon les médias nigériens. « L’attaque n’a certes pas encore été revendiquée, mais le mode opératoire laisse présager de la piste terroriste. Aussi, tous les soupçons pèsent-ils sur Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, ex-compagnon de Mokhtar Belmokhtar, nouvel adepte de Daesh », explique notre confrère Afrique sur 7. Des sources sécuritaires et les médias nigériens indiquent que les assaillants seraient venus du nord du Mali, une zone en proie à l’insécurité chronique malgré la signature d’un accord de paix il y a de cela 20 mois entre le gouvernement malien et les ex séparatistes touaregs.

Le Nord du Mali, un sanctuaire pour les groupes terroristes ?
En début de mois, le 6 février 2017, Bamako a abrité la deuxième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du G5 Sahel sous la présidence du président en exercice sortant, Idriss Deby Itno, président de la République du Tchad en présence des présidents des Républiques du Mali, Ibrahim Boubacar Kéïta, du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, du Niger, Issoufou Mahamadou et de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz avec comme invité spécial, le président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé et non moins président de la République de la Guinée Conakry. A l’issue des échanges qui ont porté sur : « la situation sécuritaire au Mali et son impact sur l’espace sahélien », les Chefs d’Etat ont décidé de confier la présidence du G5 Sahel au président malien Ibrahim Boubacar Keïta.

Un choix pas anodin, car beaucoup d’attaques contre les pays voisins sont planifiés depuis le Nord du Mali. En effet, en octobre dernier, à propos de l’attaque de la prison de Koutoukalé, le lundi 17 Octobre 2016, à 50 km au nord-ouest de la capitale, où sont détenus de nombreux chefs islamistes, Mohamed Bazoum, le ministre nigérien de l'Intérieur et de la Sécurité publique indiquait au micro de RFI: les assaillants viennent de « la région de Gao, très certainement, ici à notre frontière du côté d’Ansongo et d'Amboukar ».

Idriss Deby Itno, le président sortant du G5 Sahel lors du Sommet n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme : « Nous avons le devoir et l’obligation de nous investir davantage pour mettre hors d’état de nuire tous les groupes terroristes qui écument la bande sahélo-saharienne. Si nous n’agissons pas vite et de manière vigoureuse à la dimension de la menace, notre espace deviendra inéluctablement un sanctuaire terroriste ».

Ainsi à la fin des travaux du Sommet, les Chefs d’Etat sont convenus, de « la mise en place immédiate de la Force Conjointe du G5 Sahel », ou sa mise en place à moyen et long terme, en prenant en compte « un mandat clair de l’Union Africaine et de l’Organisation des Nations Unies », le financement soutenu de la Force Conjointe, des règles d’engagements clairs en vue de combattre le terrorisme, le trafic de drogue et l’immigration clandestine. La Force Conjointe aura pour mandat de lutter contre le terrorisme et le crime transnational organisé.

M.K. Diakité
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