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Exactions et meurtres dans le centre du Mali : Exaspérée, la communauté peuhle donne un mois à l’état pour faire arrêter les massacres
Publié le lundi 27 fevrier 2017  |  Vivanews
3eme
© aBamako.com par as
3eme édition de l’Opération Ramadan: visite du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Moussa Léo SIDIBE au marché de bétail.
14/10/2012. Bamako. Vente promotionelle de bovins.
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Tabital Pulaaku, l’association des amis de la culture peuhle a réuni le 19 février dernier, une foule nombreuse et très remontée contre les attaques meurtrières dans les régions de Mopti et de Ségou. Soutenue par plusieurs autres regroupements issus de cette communauté, la conférence était présidée par le président de Tabital Pulaaku Mali, Abdoul Aziz Diallo.

La dernière tuerie orchestrée à Ké-Massina est la goutte d’eau qui semble avoir fait le plein du vase même si les différentes figures peuhles présentes à la Maison de la Presse disent souhaiter qu’il ne déborde pas. Pour cela, Tabital Pulaaku et alliés donnent un mois à l’état malien pour mettre fin aux exactions au sein des communautés maliennes. Rappelons que plusieurs rencontres et démarches ont déjà été initiées à l’intention de la communauté nationale et internationale. Il avait déjà été question pour les leaders peuhls du Mali, de manifester leur grande inquiétude face à l’insécurité dans le centre du pays et de dénoncer les amalgames entretenus contre leur communauté. La cérémonie a enregistré la présence de Mme Haidara Aminata Dicko, présidente du collectif des associations de la jeunesse peule du Mali, du député Idrissa Sankaré et de nombreux sympathisants qui ont fait le plein des locaux de la Maison de la Presse.



Selon les conférenciers, être Peul aujourd’hui dans certaines localités du Mali, c’est vivre dans la peur et s’exposer à la violence. « Dans le centre du pays, les Peuls sont traqués par les jihadistes, les terroristes, l’armée et les bandits armés », lance un participant. Pour Mme Haïdara Aminata Dicko, présidente du Collectif des associations de la jeunesse peuhle du Mali ces exactions seraient également commises par des chasseurs traditionnels, communément appelés donzo. Des voix font état de ce que les donzo sont en complicité avec ceux qui sont censés assurer la sécurité tandis que l’état reste encore totalement absent dans de nombreuses localités. « J’ai fait un tour il y a juste une semaine, le trajet Niono – Ténenkou. Il a duré plus de six heures, [sans rencontrer] de militaires, de gendarmes, de sous-préfets, ou de maires ! Donc le terrain est vierge, il n’y a pas d’Etat ! », a ajouté Idrissa Sankaré, député élu dans la région de Mopti. Même si l’imam Mahmoud Dicko a lancé un appel à l’apaisement, la tension était perceptible et la résolution à se défendre était déjà ferme chez plusieurs leaders ayant pris la parole.

Sabeleh Dembélé

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