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Des germes de conflits intercommunautaires au Mali : Les leaders religieux sensibilisent pour stopper le plan C de l’élysée
Publié le mercredi 1 mars 2017  |  L’enquêteur
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de signature de l`accord de paix d`Alger
Bamako, le 15 mai 2015 au CICB. Le Gouvernement malien et les groupes rebelles du nord ont procédé en présence de nombreux chefs d`Etats africains et de la médiation internationale à la signature du document de paix issu du processus d`Alger. (Photo Mahmoud DICKO, imam et président du Haut Conseil Islamique du Mali)
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L’imam Mahamoud Dicko, président du Haut conseil islamique du Mali a animé un grand meeting d’information et de sensibilisation de la communauté musulmane sur les dangers d’une guerre ethnique qui guettent notre pays, avec les récentes tensions à Macina et Niono entre agriculteurs et les éleveurs avec des dizaines de pertes en vies humaines.




Le leader charismatique du HCIM n’est pas passé par quatre chemins pour témoigner son soutien inconditionnel au président IBK, dont il comprend le silence, dans ces moments de turbulences, et lui conseille de travailler pour l’intérêt des Maliens.

Le Delta central du Mali est en proie à des conflits intercommunautaires ces derniers temps inquiète les leaders religieux de notre pays. C’est pour apaiser les esprits et marquer son soutien au président IBK que le Haut Conseil islamique du Mali a rassemblé les fidèles musulmans pour se pencher sur la question. Car il faut informer et sensibiliser avant qu’il ne soit trop tard. Ces affrontements, « extrêmement graves » selon les termes de Mahamoud Dicko, doivent être pris au sérieux par l’ensemble du peuple afin d’y trouver une solution définitive. C’est donc pour préserver notre grande nation, bâtie sur des civilisations de plusieurs millénaires, que les musulmans venus des quatre coins du Mali se sont retrouvés au Palais de la culture, pour prôner la cohabitation multiraciale, multiethnique et multi religieuse, une richesse indéniable de notre pays.« Tout Touareg n’est pas rebelle et tout Peulh n’est pas djihadiste », a martelé l’imam Dicko, qui a invité ses concitoyens à ne pas créer l’amalgame.
Un plan C de la France après l’échec des plans A et B…
A y voir de très près, les affrontements sont les résultats de manipulations savamment orchestrées par l’ancienne puissance coloniale afin de diviser le pays pour mieux piller ses ressources et matières premières, détaille Mahamoud Dicko.
Le plan A, comme on pourrait le nommer, a été la volonté cachée de la France de fragiliser notre société en instaurant un nouveau Code de la famille, rejeté en bloc par les leaders religieux et la société civile à l’époque, sous Amadou Toumani Touré.Ce qui interdirait l’excision des filles, une pratique en vogue dans les milieux religieux. Sur ce plan, la position de Mahamoud Dicko et conseillers est très claire : « Nous ne reviendrons pas sur cette décision ».
L’échec du plan A de la France ne lui a pas laissé d’autres choix que de tenter, à travers un plan B mieux planifié mais plus dangereux que le premier, d’inciter les populations des régions septentrionales du pays à se rebeller contre le l’Etat central. Comme au Congo, en Côte d’Ivoire et en Centrafrique, la France va jouer sur la fibre ethnique afin de déclencher une guerre constamment alimentée de revendications séparatistes, en déstabilisant les régimes qui refusent de se prêter à son jeu. C’est ainsi que les groupes ethniques minoritaires à Kidal, Gao et Tombouctou, les Touaregs principalement, sont soutenus depuis Paris et Alger, dans le but de faire du nord une zone de non-droit, objet de trafics en tout genre.
« Combien de cargos décollent du Nord chaque jour avec un contenu non identifié, pour une destination inconnue ? Même l’Etat malien n’a pas les moyens de connaitre ce qui s’y passe. Seule la France et quelques mouvements terroristes y règnent en maitres absolus. Même en atteignant partiellement son objectif, la France n’est pas satisfaite des résultats de ses actions macabres. Et comme il n’y a jamais deux sans trois, l’objectif que vise l’Elysée, après avoir déstabilisé le nord, c’est de donner le coup de grâce à notre peuple en créant des conflits intercommunautaires », c’est-à-dire, déstabiliser le pouvoir central et affaiblir tout président qui s’écarterait de ses intérêts. Ce plan C, sera synonyme d’échec. Les religieux l’ont compris déjà : « personne ne détruira notre pays de mon vivant », a averti l’homme de Dieu, Mahamoud Dicko.

IBK pris en otage…
IBK serait-il pris en otage par la France ? En tout cas, Mahamoud Dicko demande au président de la République de résister car il a le soutien total du peuple et tous ceux qui l’ont porté au pouvoir en 2013. La France ayant échoué dans ses précédentes missions, ne va certainement pas baisser les bras en infiltrant le pouvoir en place grâce à son réseau d’espions, des traitres apatrides, à la solde de l’Elysée. C’est pour cela que Mahamoud Dicko invite le gouvernement à communiquer davantage avec la population pour déjouer les pièges de l’ennemi. Aux journalistes, le président du HCI demande de la retenue car tout ne se dit pas et ne s’écrit pas.
Aliou Badara Diarra
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