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La France prudente sur la mort d’Abou Zeid, confirmée par un membre d’Aqmi
Publié le lundi 4 mars 2013  |  AFP




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PARIS, France reste prudente sur la mort annoncée
du chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abou Zeid, confirmée lundi par
un membre du groupe jihadiste, et affirme être "en train de casser les reins"
du terrorisme au Mali lors des violents combats en cours dans le nord du pays.
Après plusieurs jours de silence, qui alimentait l'inquiétude sur le sort
des otages français au Sahel, l'amiral Edouard Guillaud, chef d'état-major des
armées, a jugé lundi "probable" la mort d'Abou Zeid, que les militaires
tchadiens affirment avoir abattu le 22 février dans le massif des Ifoghas
(nord-est).
Un jihadiste d'Aqmi a confirmé peu après lundi la mort d'Abou Zeid, mais
démenti celle de Mokhtar Belmokhtar, autre chef jihadiste donné pour mort par
les Tchadiens, selon l'agence mauritanienne d'informations en ligne, Sahara
Medias.
Les groupes islamistes annoncent généralement eux-mêmes la mort de leurs
leaders, "ils ne mentent pas dans ce domaine", soulignent les experts, et Aqmi
était jusque-là restée silencieuse sur le sort de son chef.
"C'est probable, mais ce n'est que probable, nous ne pouvons avoir de
certitude pour l'instant, parce que nous n'avons pas récupéré le corps", a
souligné l'amiral Guillaud sur Europe 1 à propos d'Abou Zeid. Il s'est en
revanche montré d'"une extrême prudence" quant au sort de Belmokhtar, un
ex-leader dissident d'Aqmi, que les Tchadiens ont affirmé avoir tué samedi.
Près de deux mois après le début de leur intervention, le 11 janvier, les
dizaines de caches d'armes, dépôts logistiques et centres d'entraînement
détruits par les forces françaises montrent, selon Paris, que les jihadistes
avaient mis en place un puissant réseau "terroriste", "à l'échelle du Mali
tout entier" et destiné à aller au delà.
"Sur le terrain, nous découvrons littéralement une organisation
industrielle du terrorisme", a déclaré l'amiral Guillaud.
Une cinquantaine de caches "dans des maisons, des hangars ou des grottes",
"plus d'une dizaine d'ateliers de fabrication y compris de bombes dans l'un
des ateliers", "vingt bombes artisanales en cours de fabrication
simultanément", ont selon lui été découverts depuis le début des opérations.
Un dispositif logistique implanté aussi bien dans les montagnes du
nord-est, où Français et Tchadiens traquent actuellement les islamistes les
plus radicaux, qu'à Gao, Tombouctou ou Bourem, plusieurs centaines de km plus
au sud.
"Cela dépasse l'Adrar des Ifoghas, le Mali et même le Sahel, c'était
expansionniste", a souligné le chef d'état-major.
Selon la Défense, de l'armement lourd, de puissants canons de 122 mm, a été
pris aux islamistes dans le nord-est, et des caches de munitions et
d'explosifs artisanaux étaient dissimulées un peu partout dans le nord du Mali.
Dans l'Adrar des Ifoghas, où de violents combats opposent depuis plusieurs
jours les soldats français et tchadiens aux combattants islamistes, "il s'agit
bien de casser les reins d'Aqmi", souligne un officier d'état-major.
"Ca ne veut pas dire que quand l'opération sera terminée il n'y aura plus
un terroriste au Mali, ce qui semble illusoire. Mais il restera une dimension
artisanale qui ne représentera plus un danger immédiat et dont les pays de la
région pourront s'occuper", poursuit-il.
Les islamistes subissent, selon Paris, de lourdes pertes dans les combats à
très courte distance qui les opposent aux militaires français et tchadiens
dans les montagnes du nord, où un 3e militaire français a été tué samedi.
Selon l'amiral Guillaud, "un gros quart" des quelque 1.200 à 1.500
combattants islamistes qui contrôlaient le nord du Mali sont aujourd'hui
repliés dans les grottes et les cavernes de l'Adrar des Ifoghas.
Paris avait estimé début février à "plusieurs centaines" le nombre de
jihadistes tués depuis le début de l'opération française. Selon les différents
bilans, au moins 150 de plus auraient été tués dans le mois écoulé par les
forces françaises et tchadiennes.
dch/sm/bg

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