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IBK, a bout de souffle ?
Publié le jeudi 2 mars 2017  |  Le Canard Déchaîné
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Ramener la paix et la sécurité au nord, lutter contre la corruption et la délinquance financière, restaurer une justice équitable pour tous et une école performante et apaisée, restituer au Mali et aux Maliens leur fierté d’antan….
Telles sont, entre autres, les promesses faites, par le candidat IBK, au peuple malien. Qui l’a élu, à la tête du Mali, avec un score à la soviétique de 77,3 % des voix. A 18 mois de la fin de son quinquennat, le constat est là, amer.

Jamais l’honneur du Mali n’a été autant trainé dans la boue. Et le bonheur des Maliens, enterré sous une dalle en béton. Les affaires succèdent aux affaires. Les scandales aux scandales. Sans discontinuer. L’affaire dite des équipements militaires, de l’avion présidentiel, de l’engrais frelaté, des tracteurs….. en sont la parfaite illustration.
Pour toutes ces affaires à relent de scandales, des enquêtes ont été promises. Et sanctions, aussi, contre les coupables. Plus de deux ans après, les auteurs de ces magouilles, qui ont fait perdre à l’Etat des dizaines de milliards CFA, se la coulent douce. Soit au Palais de Koulouba. Soit dans leur château, construit avec de l’argent à la provenance douteuse.

Espoirs déçus

Tous ceux qui ont applaudi, à se rompre les phalanges à l’élection d’IBK, ont déchanté. Pendant qu’une minorité, proche du pouvoir, s’en met plein les poches, l’écrasante majorité des Maliens peine à s’offrir trois repas par jour. Dans certains quartiers périphériques de notre belle et sale capitale, la misère est si forte que certains chefs de famille se voient contraints de quitter le domicile conjugal, dès l’aube et sur la pointe des pieds. Parce qu’ils ne disposent pas des 500 ou 1000 CFA pour faire bouillir la marmite.
Partout, le même refrain : « bouffes et tais-toi et s’il en reste la nation pourrait en bénéficier ». L’insécurité a franchi le seuil du tolérable. Armés jusqu’aux molaires, les bandits entrent, en plein jour, dans les domiciles d’honnêtes citoyens. Avant de les zigouiller à la kalachnikov. En toute impunité.
« Nul n’est et ne saurait être au-dessus de la loi », avait promis IBK à son investiture. Plus grave, la corruption et le népotisme sont d’un naturel insoupçonné. Et le détournement du dénier public est devenu un sport national. Quant à la justice, elle est « indépendante de tout, sauf de l’argent sale », selon la formule, désormais, célèbre de Me Fanta Sylla, ex-ministre de la Justice, Garde des « Sots ».
Quand ce ne sont pas les bandits qui tuent, violent, ce sont les « forces du désordre » qui rackettent les usagers de la route. Sans autre forme de procès. Dans les villes, comme à la campagne. Au nord, le banditisme résiduel est devenu le quotidien des populations. A bord de véhicules 4X4 ou de motos, narcotrafiquants et islamistes s’adjugent les maigres ressources des pauvres populations. Sans que cela n’émeuve nos autorités, confortablement, installées dans le confort douillet de leur bureau. Ou de leur villa de la « Cité ministérielle ».
Avec le lancement des patrouilles mixtes à Gao, une lueur d’espoir semble poindre à l’horizon. Mais, avec un gouvernement sans autorité, face à des groupes armés versatiles et une communauté internationale complaisante, les Maliens font preuve d’un optimisme mesuré. Prévue, en mars prochain, la « conférence d’entente nationale » est annoncée comme une panacée aux maux, dont souffre notre pays. A un mois du démarrage effectif des travaux, cette rencontre, censée regrouper toutes les forces vives de la nation, vient d’enregistrer son premier plomb dans l’aile. Avec, à sa tête, Dr Soumana Sacko, la CNAS-FASO HERE et les associations qui lui sont affiliées sursoient, déjà, à leur participation. Motif : ils soupçonnent le gouvernement d’entériner le nom « Azawad » pour désigner les régions du nord. Comme le réclament les Groupes armés. Et, du coup, de « légaliser » la partition du Mali.
IBK, candidat à la
présidentielle de 2018 ?
Près de quatre ans après l’élection d’IBK à la magistrature suprême de notre pays, le constat est là, amer. Tiraillés, entre un quotidien insupportable et un avenir incertain, les Maliens sont au bord de la crise de nerf. « Le pays est sur répondeur ! », entend –on çà et là.
Considéré, en juillet 2013, comme le seul candidat à même de restaurer « l’honneur du Mali » et de faire « le bonheur des Maliens », IBK a été élu, au second tour, avec un score de 77,3 % des voix.
A 18 mois de la fin de son quinquennat, l’espoir suscité par son élection a fondu comme beurre sous le soleil d’Aguel-hoc.
Une seule question, désormais, sur toutes les lèvres : après ce flop, pour le moins retentissant, IBK va-t-il se présenter, en 2018, pour un second et dernier mandats ?
Wait and see !

Oumar Babi
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