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Premières dames du Mali : Le pilier caché du pouvoir
Publié le dimanche 5 mars 2017  |  Aujourd`hui
Lancement
© aBamako.com par FS
Lancement officiel du Projet de gestion des déchets solides, biomédicaux et liquides de la Commune V
La Première Dame du Mali, Keita Aminata MAIGA, a procédé le Vendredi, 28 Octobre 2016 au lancement officiel des travaux du Projet de gestion des déchets solides, biomédicaux et liquides de la Commune V du District de Bamako.
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Comme le dit le proverbe : “Derrière chaque grand homme se cache une grande dame”. En effet, les différents présidents qui ont eu entre leurs mains les destinées du Mali n’échappent pas à cette sagesse qu’enseigne la pratique quotidienne de la vie.

De Modibo Kéïta, premier président de la République du Mali, le 22 septembre 1960, à Ibrahim Boubacar Kéïta, investi depuis le 4 septembre 2013, en passant par Moussa Traoré (19 novembre 1968-26 mars 1991), Alpha Oumar Konaré (8 juin 1992-8 juin 2002), Amadou Toumani Touré (8 juin 2002-22 mars 2012 après une transition du 26 mars 1991 au 8 juin 1992) et Pr Dioncounda Traoré (7 avril 2012-4 septembre 2013), chacun a été soutenu et accompagné ou l’est encore dans l’accomplissement de sa mission par son épouse. Ces Premières dames ont été de véritables confidentes de leur mari, en toutes circonstances de temps et de lieu.

Aminata Maïga, épouse du Président Ibrahim Boubacar Kéïta

riginaire de Bourem et fille d’un ancien ministre de Modibo Keita, Attaher, Mme Keita Aminata Maïga a étudié en France, à l’université de Nantes. L’actuelle Première dame ne s’est jamais réellement mêlée de politique, se contentant d’apparaître aux côtés de son époux, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour les fonctions officielles.

Discrète, humble et très modeste, elle est sur tous les fronts, pour jouer sa partition dans la mise en œuvre globale du Programme présidentiel, notamment dans sa composante, “Pour le bonheur des Maliens”, en venant en aide aux plus démunis. Ses terrains de prédilection sont l’Education, l’Environnement et le Sport.

Et, en toute discrétion, mais avec une redoutable efficacité, la Première dame multiplie les actions d’entraide en faveur des milliers d’enfants, de femmes et de jeunes, à travers tout le pays. Cela, par le biais de son Ong “Agir”, créée en 1994. Mme Kéïta Aminata Maïga ne manque pas d’occasions pour laisser parler son cœur. Pour ceux qui la côtoient, c’est une Dame généreuse, mais exigeante. Un geste de générosité que les filles de Bamako et de Ségou peuvent témoigner avec l’inauguration, par la Première dame, du Centre de formation des filles, Mme Attaher Jeannette Haïdara de Bamako et du Centre de formation des filles, Mme Sissoko Aoua Travélé, de Ségou.

Agir pour un mieux-être de l’enfant par la scolarisation, c’est également l’un des combats auquel se livre Aminata Maïga en dotant les établissements publics de divers équipements. Le Groupe scolaire de Lassa, en Commune IV du District de Bamako, a ainsi bénéficié de son aide. Un “Care-center”, fonctionnant entièrement à l’énergie solaire, y a été réceptionné, pour une valeur de 55 millions de Fcfa.

Dans le cadre de l’Opération “Ségou Commune Propre”, Mme Keïta Aminata Maïga a offert du matériel d’assainissement d’une valeur de plus de 30 millions de francs Cfa à la ville de Ségou. La ville de Sikasso a aussi reçu du matériel d’assainissement de la part de la Première dame.

L’engagement de la Première dame dans le domaine de la santé, en général et celui de la mère et de l’enfant, en particulier, n’est plus à démontrer. Au moment où le Mali faisait face au virus Ebola, la Première dame a lancé une Campagne de sensibilisation en milieu scolaire, baptisée “Ecole contre Ebola” dont elle était la Marraine.

Fidèle dans son engagement d’être aux côtés des malades, la Première dame a rendu visite aux femmes de Koulikoro, opérées de fistule obstétricale, dans le cadre des activités de la Journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale en 2016.

D’autres actions ont par ailleurs été menées dans le cadre de la lutte contre le Sida et la Syphilis, en 2015. La Première dame, afin d’honorer un engagement pris au sein de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le Vih/Sida (Opdas), a remis 4 000 tests Duo rapides de dépistage du Vih et de la syphilis au Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique. En Octobre 2015, celle qui est affectueusement appelée Ami a lancé les activités commémoratives de la Journée mondiale de la vue et de la Semaine nationale de lutte contre la cécité.

Animée par les valeurs de partage, de solidarité et d’entraide, la Première dame a encore laissé parler son cœur au cours du mois de Ramadan. C’est fort de ces valeurs que, chaque année, la Première dame respecte la tradition en lançant l’ “Opération Ramadan” de distribution de vivres à 100 ménages des six communes du district de Bamako. Soit en tout, 600 familles. L’Opération a consisté à offrir, à chacun des 100 ménages, 25 kg de riz, 25 kg de sucre et de la viande, pour les aider à passer le mois de Ramadan en toute quiétude.

En plus de la remise de vivres aux personnes vulnérables, la Première dame a également offert des plats chauds tout au long du mois de Ramadan à des structures de la capitale, dont des hôpitaux, des centres de santé, des mosquées, des radios libres, l’Ortm, Africable ainsi qu’à des commissariats de police. En dehors du mois de Ramadan, la Première dame participe, à travers le district de Bamako et environs, à la remise de plusieurs dons aux personnes vulnérables. Mme Kéïta Aminata Maïga est membre de l’Organisation des Premières dames d’Afrique contre le vih/sida créée en 2002 et engagée à mettre fin au sida, d’ici à 2030.

L’écho des actions de Mme la Première dame en faveur de la santé de la mère-enfant, en particulier et de la famille, en général, a dépassé les frontières du Mali et même du continent. Sa réputation de militante de la cause de la mère et de l’enfant lui a valu d’être l’Invitée d’honneur du Sommet, “Appel à l’Action”, de New Delhi en Inde, dans le but de réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Sa passion pour la Santé, l’Education, l’Environnement, le Sport, etc. a conduit cette Dame sur tous les fronts. La discrétion, l’humilité, la gentillesse et l’amour de son prochain ont amené Mme Kéïta Aminata Maïga, tout au long de ces années, à se battre et à continuer à se battre pour améliorer le quotidien de ses concitoyens, aux côtés de son époux, “pour le bonheur des Maliens” et “pour l’honneur du Mali”.

Mintou Doucouré, épouse du Pr Dioncounda Traoré (Président de la Transition)

L’épouse de l’ancien président par intérim de la Transition de 2012, Dioncounda Traoré, est une combattante des premières heures de la démocratie et de l’insertion socioprofessionnelle des handicapés, ainsi que de la cause des démunies et des déflatés.

Conseillère technique, chargée de l’Action sociale à la Primature jusqu’à sa retraite, Mintou Doucouré a, par le passé, soutenu le projet d’insertion socioprofessionnelle des handicapés physiques et des non-voyants du Mali depuis les années 1990.

Elle a aussi été d’un grand appui pour certains fonctionnaires de l’Afrique occidentale française (Aof) en ce qui concerne leur reclassement à la Catégorie “A”. Témoignage émouvant d’archives d’un ex-cheminot de la région de Kayes, peu avant sa mort en 2011 : “Je suis fonctionnaire Cadre de l’Aof, tous mes camarades ont été reclassés, après des études à Dakar. Mais moi, non ! Et depuis, je cours derrière mon droit, tous mes camarades le savent. Au niveau de la Fonction publique, on m’a tourné en rond, jusqu’à ce qu’une connaissance me recommande Mme Traoré Mintou Doucouré. Elle m’a aidé sans contrepartie, alors que ceux qui m’ont soutiré de l’argent, n’ont pu rien faire. Elle est très sociable”.

Par ces gestes, celle qui a combattu dans la clandestinité auprès de son époux, le Pr Dioncounda Traoré, sous le régime dictatorial du général Moussa Traoré, prouve que si le pouvoir est divin, la bienfaisance doit être humaine.

Durant la transition de 2012, elle a posé plusieurs actions sociales, humanitaires et caritatives, mais aussi et surtout, fait montre d’un engagement sans faille pour que le Mali puisse recouvrer son intégrité territoriale. A ce titre, on garde encore en mémoire son déplacement aux Etats-Unis, lors de la tenue de l’Assemblée générale de l’Onu pour plaider la cause du Mali. A la tribune des Nations-Unies, Mintou a fait un vibrant plaidoyer, à l’endroit de ses sœurs Premières dames, sur la situation des régions occupées ainsi que les souffrances des femmes et des enfants vivant dans ces zones.

Ce cri de cœur et la requête adressée par le président Dioncounda ont eu un écho favorable auprès des Nations-Unies. A l’occasion, le prix “Millenium Development Goals : 2013 Women’s Progress Award” de Voices African Mothers a été attribué, au siège des Nations unies à New York, à Mintou Doucouré. Ce prix vient récompenser les efforts de l’Ong fondée par Mme Traoré Mintou Doucouré, dénommée l’Association pour le développement et les activités en matière de population (Adap). L’organisation intervient dans les domaines de la santé, de l’éducation et du développement local et met l’accent sur l’autonomisation économique des femmes.

A l’occasion de la cérémonie de remise du prix, la présidente fondatrice de Voices African Mothers (la Voix des mères africaines), Mme Nana Fosu, a félicité Mme Traoré pour “son leadership et son engagement à l’amélioration des conditions de vie des Maliens, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement”, avant d’ajouter que cette récompense reconnaît les réalisations et contributions de l’épouse du président Dioncounda Traoré dans le développement local.

En réponse, Mme Traoré Mintou Doucouré a remercié l’organisation Voices African Mothers pour la distinction qu’elle interprète comme un encouragement, mais aussi un défi face aux nombreuses urgences en matière de santé, d’éducation et de développement local qui se posent aux pays en voie de développement, particulièrement ceux de l’Afrique.

Mme Touré Lobbo Traoré, épouse du Président ATT

Née vers 1955 à Mopti, Lobbo est la fille de Ba Ali Traoré et Aïssa Baby. C’est en 1962 qu’elle entre à l’école. Elle fréquente successivement les écoles fondamentales de Bandiagara, Niafunké et Diré. Après son diplôme d’études fondamentales (DEF) obtenu en 1972 au second cycle fondamental à Mopti, elle s’inscrit à l’Ecole secondaire de la Santé (ESS) de Bamako où elle décroche en 1976 le diplôme de Sage-femme d’Etat, avec mention Bien.

Sage-femme stagiaire à partir de 1977, elle ne tarde pas à être titularisée en 1978 grâce à sa conscience professionnelle. Affectée à la Maternité du Camp I de Bamako, elle devient, en 1991, sage-femme maîtresse. Tout au long de sa carrière professionnelle, elle n’a cessé de se perfectionner et de découvrir de nouveaux domaines.

Mme ATT a toujours mené une vie associative très active. Membre de l’Association des sages-femmes du Mali et de l’Association des malades de la drépanocytose du Mali, elle est la présidente d’honneur de l’Association pour le développement social de la femme et de l’enfant (Adsfm).

Le domaine humanitaire est son champ de prédilection. Depuis 2002, date à laquelle elle a pris les commandes de la Fondation pour l’enfance, Mme Touré vole de façon constante au secours des couches sociales les plus sensibles de la population. Cette dame a bonne presse, voire une bonne cote dans l’opinion en général. Car, en plus d’être ravissante, elle est d’une très grande beauté morale. Ses bonnes œuvres ne se comptent plus.

Dans le cadre de ses activités, notamment de présidente de la Fondation pour l’enfance, ceux qui ont eu la chance de la côtoyer sont unanimes: Mme Touré Lobbo Traoré est d’une bonté incroyable. “L’épouse d’Amadou Toumani Touré est toujours prête à voler au secours des démunis. Avec Lobbo, on ne perd jamais l’espoir”, témoignent-ils.

Elle exerce son influence de Première dame au service des causes nobles. Passionnée de lecture et d’art culinaire, Mme Touré se dévoue pour les enfants auxquels elle porte un grand amour. Tout comme son mari. Mère de deux filles, Mme Touré Lobbo Traoré est commandeur de l’Ordre national du Mali.

Mme Adame Ba, épouse du Président Alpha Oumar Konaré

Née le 1er mai 1947 à Ségou, Adam Ba Konaré est l’épouse de l’ancien président de la République, Alpha Oumar Konaré. Elle est la plus intellectuelle des Premières dames maliennes. Effectivement, après des études supérieures en histoire et géographie à l’Ecole normale supérieure de Bamako (Ensup), elle s’envole pour la capitale polonaise, Varsovie, où elle obtient un doctorat en Histoire.

En 1975, elle retourne au Mali pour enseigner l’histoire jusqu’en 1992, date de l’élection de son mari à la Magistrature suprême. Écrivaine, Pr Adam Ba Konaré est l’un des auteurs les plus prolixes du Mali. L’historienne qu’elle est a, à son actif, de nombreux ouvrages et articles. On peut citer, entre autres, “Sonni Ali”, “Sunjata, Fondateur de l’empire du Mali”, “L’épopée de Ségou, Da Monzon, un pouvoir guerrier”, “Ces mots que je partage”; “Dictionnaire des femmes célèbres du Mali”, “L’os de la parole, cosmologie du pouvoir”, “Parfums du Mali”, “Quand l’ail se frotte à l’encens”.

Adam Ba Konaré a réagi, en septembre 2007, au discours provocateur tenu par le président français, Nicolas Sarkozy, à Dakar le 26 juillet de la même année, en lançant un appel à ses collègues historiens africains afin de travailler ensemble à la production d’un recueil de textes scientifiques historiques sur l’Afrique et l’histoire africaine. Le résultat est publié dans un recueil d’essais nommé “Petit précis de remise à niveau sur l’histoire africaine à l’usage du président Sarkozy”.

Militante du mouvement démocratique, elle a participé aux événements de mars 1991 qui ont entraîné la chute du Général Moussa Traoré. Elle est également très impliquée dans le domaine humanitaire, voire social. La Fondation Partage qu’elle dirige mène des activités caritatives au bénéfice des couches sociales les plus défavorisées.

Le Musée de la femme “Muso Kunda”, unique musée africain dédié à la femme avec le Musée Henriette Bathily de Gorée (Sénégal), est né de l’initiative de l’ancienne Première dame. Adam Ba Konaré, mère de quatre enfants, est grand-officier de l’Ordre national du Mali. Elle mène actuellement une vie discrète, à l’instar de son mari qui s’est imposé un droit de réserve en tant qu’ancien chef d’Etat.

Mariam Sissoko, épouse du Général Moussa Traoré

Née le 4 novembre 1944 à Sananfara (Kati), fille de Cyrielle Adama Sissoko et Wali Diallo, Mariam Sissoko est la femme du Général Moussa Traoré, président du Mali de 1968 à 1991. Mariam Sissoko, de son nom de baptême Marianne, a été élevée par l’épouse française de son père. De formation, elle est secrétaire bilingue (anglais-français). Elle a servi à l’ambassade du Mali en Tanzanie où elle était avec son oncle maternel, Boubacar Diallo. Ensuite, elle a travaillé à l’ambassade des Usa au Mali avant d’aller au ministère de l’Education nationale. À côté de son mari, Mariam aurait joué un rôle très important dans la gestion des affaires publiques.

Elle a créé l’Union nationale des femmes du Mali (Unfm) dont elle a assumé la présidence active de 1974 à 1977. Par la suite, elle en deviendra la présidente d’honneur.

Présidente d’honneur de l’Association de l’enfance déshéritée N’daya Mali, elle a été présidente et marraine de plusieurs associations à caractère humanitaire et social. On peut citer le Centre des handicapés physiques et l’Institut des jeunes aveugles. Elle a été présidente d’honneur de l’Association des juristes maliennes et de l’Association des femmes commerçantes et entrepreneurs.

Elle est présentée comme une femme réservée car parlait peu. Elle avait peu d’amies. En 1979, elle a reçu le prix Simba décerné en récompense de ses nombreuses actions en faveur de la promotion sociale.

Le 26 mars 1991, elle a été arrêtée en même temps que son mari. En 1999, Mariam a été condamnée avec son mari à la peine capitale pour détournements de biens publics dans le cadre du procès dit de “Crimes économiques “. En 2002, ils ont été graciés par le président Alpha Oumar Konaré. Mariam Sissoko qui mène actuellement une vie tranquille à côté de son mari à Bamako, est mère de cinq enfants.

Mariam Travélé, épouse du Président Modibo Kéïta

Mariam Travélé a vu le jour en 1920 à Bamako. Son père s’appelait Moussa Bléni Travélé, interprète principal de première classe et sa mère, Ajibiyé Mintiéni, ménagère. Elle a été monitrice d’enseignement avant d’être reclassée institutrice. Mariam fit ses études primaires à l’école de jeunes filles de Bamako entre 1931 et 1935. De 1935 à 1939, elle suivit une formation de monitrice d’enseignement au Foyer de Métisses de Bamako où elle est sortie comme monitrice. En septembre 1939, elle devint épouse de Modibo Kéita, alors instituteur à l’Ecole rurale du fleuve dirigée par Mamadou Konaté.

Mariam Travélé a servi en compagnie de son mari dans plusieurs localités comme Bamako, Sikasso, Kabara, Tombouctou. Elle a été “un compagnon de lutte” de Modibo Kéïta. Après le démantèlement de la section pilote du Rassemblement démocratique africain (Rda) de Sikasso en 1953 par l’administration coloniale et la déportation de Modibo suivie de son emprisonnement, c’est elle qui tint le flambeau du Rda. Parmi les épouses de Modibo Kéïta, c’est elle qui a beaucoup souffert après le coup d’Etat de 1968 car étant la Première dame officielle, elle resta longtemps placée sous les ordres des militaires.

A la mort du président Modibo Kéita, les militaires lui interdisent de porter le veuvage coutumier et d’aller même voir le corps de son mari. Et, à en croire feu Amadou Seydou Traoré dit Amadou Djicoroni, ils ont poussé le cynisme jusqu’à obliger l’ex-Première dame à se coucher dans le lit sur lequel est mort son mari. Mariam Travélé ne sera libérée que le 1er janvier 1978.

Présidente d’honneur de la Croix rouge malienne, elle est Médaillée d’Or de l’Indépendance. Mariam Travélé n’a, malheureusement, pas eu d’enfant avec Modibo Kéita. Elle est décédée courant année 2016.

Mme Kéïta Fatoumata Haïdara dite Didi

Fille de Moustapha Haïdara “Batou”, marabout, et d’Aminata Sy Traoré, ménagère, Fatoumata Haïdara alias Didi est née vers 1933 à Bamako. Ménagère, elle est la seconde épouse du président Modibo Kéïta. Didi n’a, elle aussi, pas eu d’enfant avec Modibo Kéïta qui l’a épousée en 1952. Mais elle a eu une fille qui est née de son premier mariage. Elle a mené une vie effacée au Palais et n’était pas mêlée à la vie publique de son mari. Elle est décédée le 26 juillet 1976 à Bamako, à la suite d’une crise cardiaque.

Mme Kéïta Fatoumata Diallo

Fatoumata Diallo est la troisième et dernière épouse du président Modibo Kéita. Née le 30 décembre 1943 à Bamako, elle est la fille de Mamadou Diallo, commis des postes et de Mariam Sangaré, ménagère. Elle fit ses études primaires à l’Ecole des jeunes filles de Médina-Coura entre 1952 et 1958. Par la suite, elle a mené des études secondaires qu’elle n’achèvera pas.

De 1958 à 1959, elle suit d’abord les cours au Collège des jeunes filles sis Rue Carnot à Dakar. Entre 1959 et 1960, elle fréquente le Collège des jeunes filles de Bamako, avant de séjourner au lycée Notre Dame du Niger, toujours à Bamako.

En 1961, elle effectue un bref séjour à l’Ecole de sages-femmes à Conakry. Après le coup d’Etat de 1968, elle est recrutée comme archiviste aux Archives nationales à Koulouba. Elle démissionne de cette fonction après la mort de son mari.

Comme Fatoumata Haïdara, Mme Kéïta Fatoumata Diallo a mené une vie officielle discrète, sans être mêlée à la vie publique de son mari. Elle a eu deux enfants (deux filles) avec le président Modibo Kéïta.

La Rédaction
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