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Mali: le président tchadien réaffirme que Zeïd et Belmokhtar ont été tués (télévision tchadienne)
Publié le lundi 4 mars 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Idriss Deby Itno president du Tchad


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N’DJAMENA - Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé lundi que les deux chefs islamistes Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués dans des combats dans le nord du Mali, assurant que les corps n’avaient pas été exposés par respect "des principes de l’islam", dans un discours retransmis à la télévision tchadienne.

Les morts d’Abou Zeïd et de Belmokhtar dit "Le Borgne", tous deux Algériens, avaient déjà été annoncées par le Tchad en fin de semaine dernière. Mais ni Bamako ni Alger ne les ont confirmées.

Le décès d’Abou Zeïd, un des chefs au Mali d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), semblait cependant se confirmer lundi tandis que celui de Belmokhtar restait incertain.

Dans un discours retransmis en partie au journal du soir, le président Deby
a réaffirmé: "Deux des chefs terroristes - Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar -
qui écument le Nord Mali ont trouvé la mort lors des affrontements qui ont eu
lieu le 22 février et 2 mars (...) au Nord Mali, entre les forces armées
tchadiennes et les islamistes".

"C’est par respect des principes de l’islam que les dépouilles de ces deux
terroristes n’ont pu être exposées. C’est sur cette base que je peux répondre
au ministre français de la Défense (Jean-Yves Le Drian, ndlr) qui souhaiterait
avoir des preuves", a poursuivi le président tchadien, selon la traduction de
la télévision, puisqu’il s’exprimait en arabe.

Sous couvert d’anonymat, un jihadiste d’Aqmi avait auparavant déclaré lundi
qu’Abou Zeïd était mort mais il avait démenti le décès de Mokhtar Belmokhtar,
selon l’agence mauritanienne d’informations en ligne Sahara Médias (privée).

Abou Zeïd a été tué "par un bombardement aérien français dans les
montagnes" des Ifoghas (nord-est du Mali) "et non par les Tchadiens" qui
étaient "à plus de 80 kilomètres" lors du bombardement, a affirmé ce jihadiste
qui a l’habitude d’écrire pour des sites jihadistes, selon Sahara Médias.

Il a en revanche assuré que Mokhtar Belmokhtar "était bien vivant", "pour
la simple raison qu’il se trouve dans la région de Gao (dans le nord du Mali,
mais plus au sud du massif des Ifoghas) où il mène les combats contre
l’ennemi".

Selon lui, Belmokhtar va publier "une déclaration dans un proche avenir
pour démentir les allégations mensongères du président tchadien renégat".

Pour Paris, la mort d’Abou Zeïd, annoncée par le président tchadien, est
"probable" mais la France n’a pas de "certitude" faute d’avoir récupéré le
corps, a de son côté déclaré le chef d’état-major des armées françaises,
l’amiral Edouard Guillaud. Concernant Belmokhtar, il a dit être "d’une extrême
prudence".

Le ministre algérien de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, a refusé de
confirmer ou d’infirmer leur mort, estimant que c’était à la France et au Mali
de le faire.

Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar, issus des groupes islamistes qui ont
terrorisé l’Algérie dans les années 1990, ont été ensuite les maîtres d’oeuvre
d’Aqmi au Mali, où ils se sont implantés, au Niger et en Mauritanie. Ils y ont
commis de nombreux enlèvements et exécutions d’Occidentaux, attentats ou
tentatives d’attentats, et s’y sont livrés à divers trafics, dont celui de la
drogue.

"Casser les reins d’Aqmi"

Belmokhtar a quitté Aqmi fin 2012, pour créer son propre groupe, "Les
signataires par le sang", dont la première action d’envergure a été une prise
d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier du sud de
l’Algérie, In Aménas.

Lundi, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a
effectué une visite de quelques heures à Bamako, la première d’un haut
responsable occidental au Mali depuis celle, le 2 février, du président
français François Hollande.

William Hague s’est dit "impressionné par la détermination" des
responsables maliens qu’il a rencontrés, dont le président par intérim
Dioncounda Traoré, de "progresser vers une paix durable, la stabilité et la
démocratie" dans leur pays. "Ce sera une tâche difficile, mais ils auront le
soutien de la plupart des pays du monde", dont celui du Royaume-Uni, a-t-il
affirmé.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a pour sa part annoncé
lundi que son pays était désormais prêt à intervenir militairement au Mali
dans le cadre du déploiement d’une force de l’ONU dans ce pays.

Concernant les sept otages français détenus par des groupes islamistes que
l’on pensait être dans le massif des Ifoghas, l’amiral Guillaud a reconnu que
l’armée française ne savait pas où ils se trouvaient. "Il est possible qu’ils
aient été déplacés, pas forcément vers un autre pays", a dit le chef
d’état-major des armées françaises.

Dans un communiqué, les familles de quatre Français enlevés au Niger en
2010 ont estimé que leurs proches ne seraient pas sauvés par les opérations
militaires et ont appelé le gouvernement français à "négocier" avec Aqmi.
burs-stb/cs/pgf/lbx/sd

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