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Violences entre groupes d’enfants dans les quartiers : un danger pour la société
Publié le mercredi 8 mars 2017  |  Le Reporter
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Notre société est menacée par certains comportements notamment les violences entre groupes d’enfants dans les quartiers. Il est de plus en plus fréquent de voir à Bamako, dans tous les quartiers, des groupes d’enfants constitués en bandes qui se font la guerre à longueur de nuit. Ces groupes d’enfants, lorsqu’ils rentrent en conflit, se lancent dans des poursuites violentes dans les quartiers. Et le phénomène prend des proportions de plus en plus inquiétantes.

Ne dit-on pas que l’avenir d’une nation repose sur sa jeunesse. Oui, l’avenir d’une nation appartient à la jeunesse lorsqu’elle est bien éduquée, formée et consciente. Mais si on se réfère au comportement auquel certains enfants s’adonnent aujourd’hui, on est en droit de nous inquiéter de l’avenir de notre nation.

Or, nous assistons à une déviation sociale due au manque d’éducation des enfants. C’est pourquoi, dans notre société en général, et plus particulièrement à Bamako, les violences juvéniles ne cessent d’augmenter. Dans tous les quartiers, nous assistons à la naissance de groupes ou de bandes d’enfants qui passent toute la nuit à s’invectiver, à s’agresser violement, à cause de leurs divergences en rapport avec telle ou telle autre chose.

Dans la plupart des cas, ces violences interviennent à la suite d’un match de football, d’une soirée «Balani Sow» ou d’un problème de filles. Une fois la guerre déclenchée dans un quartier entre ces groupes d’enfants, la vie y devient impossible pour les habitants du quartier. Car, ils font souvent une semaine à s’adonner à des poursuites de façon violente toute la nuit avec des fois des armes à main, des couteaux et autres objets dangereux. Et c’est bonjour à la peur pour les habitants du quartier, qui peuvent en être souvent des victimes collatérales. Ce genre de violence entre groupes d’enfants a plusieurs fois occasionné des morts d’hommes à Bamako.

Le phénomène se passe pratiquement au vu et au su de tout le monde dans les quartiers. Tout le monde en est responsable, notamment les autorités publiques et les parents. Auparavant, les adultes savaient «recadrer» un enfant qui dérapait. Mais aujourd’hui, ce sont les parents qui encouragent leurs enfants au dérapage. D’où nous assistons donc à l’émergence de «bandes criminelles».
Face à la situation, des mesures draconiennes s’imposent pour mettre fin à ce genre de violence qui risquerait d’être le sport favori de nos enfants.

Diango COULIBALY
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