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Le ministre des Affaires étrangères tchadien estime que la guerre au Mali était nécessaire face au "péril" terroriste
Publié le mardi 5 mars 2013  |  AFP


© AFP par DR
Moussa Faki, le ministre des Affaires étrangères tchadien


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N’DJAMENA, Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki estime mardi que le Tchad joue son rôle en intervenant au Mali pour juguler le "péril" terroriste dans la région, et déplore le "retard" des pays de la Cédéao.

Se félicitant, dans un entretien à l’AFP, des "excellentes relations" avec la France, M. Faki laisse ouverte la question de la permanisation de la base française au Tchad, dans un contexte de lutte contre le terrorisme dans la bande sahélienne.

"Nous avons la conviction que la paix et la sécurité sont des éléments fondamentaux pour prospérer. L’intégration sous-régionale et à terme l’unité du continent sont les seuls moyens de se développer", estime-t-il. "Il y a une volonté réelle du président de la République et des Tchadiens de jouer leur rôle", et la guerre est "un passage obligé".

Le ministre a justifié l’intervention au Mali, malgré les pertes qui s’élèvent à 26 soldats tués. "Nous savons que (...) dans ce genre de conflits il doit y avoir certainement des pertes", affirme-t-il.

"Nous sommes dans une situation où il faut agir pour contenir le péril là où il est. Sinon, il y a le risque qu’il se propage", poursuit-il.

La crise libyenne a "alimenté des réseaux qui existaient et qui se sont dotés de moyens colossaux, plus grands que ceux des Etats de la région. Il fallait absolument conjuguer les efforts de tous les Etats", indique-t-il.

M. Faki a accusé les groupes terroristes de se financer grâce au trafic de drogue dans la bande sahélienne: "Nous avons intercepté à deux ou trois reprises des véhicules transportant de la cocaïne qui traversaient l’extrême nord du Tchad en allant vers l’Egypte".

"Ces trafiquants sont en lien direct avec ces mouvements terroristes au Sahel. Ces terroristes se financent par un trafic florissant", précise-t-il.

Le ministre regrette les retards des pays de la Cédéao, rappelant que "la nature de ce conflit nécessitait une réaction immédiate".

M. Faki a écarté toute tension avec la France au sujet de la mort annoncée par le président Déby des chefs islamistes Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar alors que la France continue à demander des preuves: "Il n’y a pas de tension (...) Laissons le temps. Nous comprenons. C’est un théâtre (d’opérations), il y a des otages, et notre objectif est de tout faire pour les libérer sains et saufs. Ce sont des questions militaires, je ne veux pas commenter".

"La France a, à un moment, pensé pouvoir démanteler ses bases en Afrique. Nous en avions pris acte. Le contexte dans la région appelle peut-être à surseoir mais la décision appartient aux autorités françaises",a-t-il dit.

"La France a été auprès du Tchad pendant des moments difficiles. La fraternité des armes entre l’armée tchadienne et française date de très très longtemps", a-t-il précisé rappelant le soutien français en 2008.

Quant aux critiques accusant le président Déby au pouvoir depuis 1990 d’agir à l’extérieur pour faire oublier les carences démocratiques et la pauvreté, M. Faki les balaient: "Les observateurs étaient là. C’étaient des élections transparentes (législatives, présidentielle, pourtant critiquées par l’opposition) Tout n’est pas parfait mais nous y travaillons", affirme-t-il.

pgf/cl/jmc

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