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Commission de la condition de la femme : Les avancées notables du Mali
Publié le jeudi 16 mars 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme. Photo: Mme Sangaré Oumou Bah
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Mme Sangaré Oumou Ba a énuméré les progrès réalisés dans l’autonomisation de la femme malienne à presque tous les échelons de la vie socio-économique et politique

Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba s’est adressée hier à la tribune de la 61ème session de la Commission de la condition de la femme qui se tient au siège des Nations unies à New York. Le thème prioritaire de cette session qui porte sur « l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution », est un sujet de préoccupation majeure pour de nombreux pays en voie de développement. Dans ces pays, les femmes sont confrontées à d’innombrables défis liés à l’accès à un travail décent, en raison des normes sociales défavorables et des pratiques culturelles discriminatoires, a souligné le chef du département.
A cet égard, il me plaît de souligner l’engagement personnel du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, qui a fait de l’autonomisation économique des femmes un des axes majeurs de la politique de développement du pays, a témoigné Mme Sangaré Oumou Ba devant les participants de la session. Cette volonté politique, dont la mise en œuvre est assurée par le département, s’est traduite par l’adoption de plusieurs mesures visant à améliorer le statut juridique, économique et social de la femme.
Le bilan sur la situation des femmes est dressé en termes de progrès réalisés, d’acquis à consolider, de faiblesses à améliorer, en faisant entendre les voix des femmes des champs, des bureaux, des usines, des chantiers, sur les routes, dans les marchés, afin d’améliorer leur situation, a plaidé le chef du département. Ainsi, pour parvenir à une participation accrue des femmes dans les instances de prise de décisions, le gouvernement a adopté la Politique nationale Genre (PNG) et s’est attelé à mettre en place les outils de son opérationnalisation.
Au plan politique, la loi n° 2015-052 du 18 décembre 2015 relative à la promotion du genre dans les instances nominatives et électives est un acquis majeur pour les femmes maliennes. En effet, en matière de leadership politique, pour la première fois, il y a eu au Mali, plus de 26.800 candidates aux élections locales de 2016, avec un taux de 26,56 % de femmes élues aux instances locales de décision contre 9% en 2009, le taux de participation des femmes aux mêmes élections est de 51,87%.
Au plan de l’autonomisation économique des femmes, le Fonds d’appui à l’autonomisation des femmes et à l’épanouissement de l’enfant (FAFE) en deux années de fonctionnement a financé 384 projets en faveur des groupements et associations de femmes. « Nous évaluons à 4086, les emplois directs et indirects créés par ces projets qui sont entièrement financés par le budget de l’Etat », a assuré Mme Sangaré Oumou Ba. Dans la même veine, les efforts du gouvernement dans le développement des filières porteuses comme le karité, le développement des plateformes multifonctionnelles pour la lutte contre la pauvreté et des projets innovants comme celui des cages flottantes pour la production du poisson par les groupements féminins constituent des facteurs pour accroître les revenus des femmes et affirmer leur leadership pour un entrepreneuriat féminin, source de développement des affaires et de transformation sociale.
Participe également de l’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution, le lancement, le 8 mars dernier du Programme d’émergence des compétences féminines du Mali. Cet important programme, a rappelé Mme le ministre, permettra d’une part d’assurer plus de visibilité, de leadership des compétences féminines dans la gestion des affaires et de la cité et d’autre part, d’identifier les secteurs, où elles sont sous représentées afin d’inciter à la prise de mesures correctives dans le sens de l’équité et de la justice sociale.
Au plan social et de la lutte contre les violences basées sur le genre, la campagne de plaidoyer et de sensibilisation lancée contre ce fléau, est en cours. Notre arsenal juridique sera renforcé par l’adoption d’une loi consensuelle, fondée sur nos valeurs sociétales positives. La lutte contre les violences basées sur le genre sera au cœur du combat du gouvernement pour la protection des droits de la femme. Au Mali, des progrès significatifs ont été enregistrés dans le domaine de la scolarisation de la fille, avec notamment une augmentation sensible de leurs effectifs aux niveaux de l’éducation préscolaire et spéciale, de l’enseignement fondamental, secondaire et supérieur.
Le gouvernement du Mali a adopté des politiques de protection sociale telles que l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et le Régime d’assistance médicale (RAMED). Dans ce cadre le dispositif législatif relatif aux régimes de retraite adopté en 2016 a corrigé les inégalités et autres discriminations à l’égard des femmes. En outre, la mise en place du régime d’Assurance maladie universelle d’ici 2018, permettra d’harmoniser les politiques de protection sociale et va rompre les inégalités dans la prise en charge sanitaire et ainsi protéger les femmes rurales, les femmes du secteur informel et les femmes chefs de famille qui sont jusque-là exclues des systèmes de protection sociale. Toutes ces actions et initiatives visent à assurer l’épanouissement et le bien-être des femmes ainsi que leur meilleure intégration dans le processus de développement économique et social du pays. Au Mali, il ne s’agit pas pour nous d’avoir des solutions miracles, mais de mettre en place des politiques judicieuses, d’adopter une approche globale et un engagement de longue haleine de la part de tous les acteurs du développement du Mali. Pour aborder ces challenges, l’action du gouvernement et de ses partenaires se focalisera sur la réduction de la charge de travail domestique des femmes, la nécessité de travailler avec les femmes et les hommes. La nécessité de générer des revenus suffisants à l’effet que les femmes puissent répondre à leurs propres besoins et à ceux de leurs familles.
CCOM/MPFEF



Autonomisation des femmes : LA PREUVE PAR LES RESULTATS

Dans le sillage de la Journée internationale de la femme ACDI/VOCA, en partenariat avec le projet « chaine de valeurs céréales (CVC), a organisé mardi à la Maison de la femme à Sabalibougou, une conférence débat sur le thème : « autonomisation de la femme ».
Ont pris part à cette conférence, les organisations féminines, les acteurs et bénéficiaires du projet CVC, les responsables municipaux de la Commune V. A travers cette rencontre basée sur les témoignages et les réalisations dans le domaine de l’autonomisation des femmes, le projet CVC tenait à magnifier le travail accompli par les femmes et les hommes dans sa zone de couverture.
Selon Zoumana Doumbia, la stratégie du projet tient compte de la politique nationale genre du Mali (PNG) qui consiste à mettre les femmes et les hommes sur un même pied d’égalité, en matière d’accès à l’information, aux facteurs de production, aux crédits et à la formation en gestion d’entreprise et autres techniques culturales.
Dans la mise en œuvre de cette stratégie genre, le projet a enregistré des résultats satisfaisants, notamment la prise de confiance des femmes quant à leurs capacités à apprendre et réussir, en partenariat avec les hommes, le début de tolérance et d’acceptation de la participation des femmes par les hommes aux activités du projet. Le début d’insertion des femmes dans les organes de coopératives et celui de prise de conscience des femmes quant à leur participation aux activités de leur communauté, figurent aussi parmi les résultats encourageants.
Dans cette perspective, le projet CVC projette de faire l’encadrement de 850 organisations paysannes dont 128 organisations paysannes féminines. Et sur une projection de 71 100 personnes à former à l’horizon 2018, environ 35 550 soit 50 % des personnes formées, seront des femmes dans les zones d’intervention du projet.
Ces avancées ont été obtenues, selon Zoumana Doumbia, le représentant du projet, grâce à la volonté de changement des hommes et des femmes à s’adapter aux impératifs de développement. Il a aussi déclaré que la lutte contre la pauvreté ne pourrait être effective que si chaque homme, chaque femme, chaque jeune dans la communauté apporte sa contribution modeste au processus de développement.
La directrice régionale de la promotion de la femme, Mme Kanouté Awa Doumbia a salué l’initiative dont l’objectif est de motiver les responsables pour leur engagement à sensibiliser les hommes et à guider les femmes pour relever les défis de l’autonomisation.
Il y a eu d’autres témoignages sur des exemples de réussite. Le cas de Mme Traoré Kadi Traoré, partie de rien pour devenir une grande transformatrice de fruits grâce à l’accompagnement du projet CVC, en est une illustration.
Mme Ascofaré Ouleymatou Tamboura, ancien député à l’Assemblée nationale a aussi expliqué que des facteurs encouragent les femmes à aller de l’avant. Ces facteurs sont, entre autres, la volonté personnelle et politique. Par ailleurs, l’ancien ministre de la Communication a invité les femmes à se mobiliser pour le changement.
Quant à la représentante du maire de la Commune V, Mme Coulibaly Oumou Coulibaly, elle a exhorté les participants à identifier des voies et moyens qui permettront aux femmes de s’impliquer davantage dans la prise en charge des questions brûlantes de l’heure et à plus de solidarité mais aussi d’engagement pour leur émergence socio-économique et politique pour le développement durable du Mali.
Il faut préciser que le projet CVC est exécuté par ACDI/VOCA sur financement de l’USAID. Il assiste les acteurs des chaines de valeurs céréales dans des communes ciblées par la stratégie « Feed the future », dans les régions de Sikasso, Mopti et Ségou.
Son objectif est d’appuyer les acteurs, à travers une meilleure intégration et compétitivité de la chaine de valeurs, conduisant à une croissance économique diversifiée.
La conférence a pris fin sur une projection de film sur les réalisations du projet CVC, suivie d’une remise d’attestations à différents acteurs pour leur implication dans la quête d’autonomisation des femmes.
A. M. KEITA
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