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Bilan des activités menées par la Direction Nationale de Géologie et des Mines 2016: Un tableau peu reluisant
Publié le lundi 20 mars 2017  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Présentation du programme de l`encadrement de l`orpaillage au Mali
Bamako, le 26 Février 2015, la Direction Nationale de la Géologie et des Mines à abrité la présentation du programme de l`encadrement de l`orpaillage au Mali
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La direction générale de la Géologie et des Mines (DNGM) en partenariat avec le ministère des Mines a organisé les 16 et 17 mars 2017 à l’Hôtel Massaley une rencontre d’évaluation du bilan des activités menées au cours de l’année 2016 et de validation des projections pour 2017. Présidée le Pr. Tiémoko Sangaré, ministre des Mines, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre s’est déroulée en présence de la directrice de la DNGM, Madame Lelanta Hawa Baba Ba, des représentants de la Chambre des Mines du Mali, de la Commission en charge de l’Eau et des Mines de l’Assemblée Nationale et de plusieurs autres personnalités du monde minier malien. Il ressort qu’un tableau peu reluisant se dessine à l’analyse de la performance des services techniques de la DNGM ainsi qu’à la synthèse du bilan des activités réalisées au cours de l’année 2016.

Pour rappel, la Direction Nationale de la Géologie et des Mines est un service technique central chargé de l'application et du contrôle de la législation minière. Il a pour mission entre autres d'élaborer les éléments de la politique dans le domaine de la recherche, du développement, de l'exploitation et de la transformation des ressources minières. Cette mission est exécutée et suivie conjointement par les services techniques répartis entre la direction nationale et les directions régionales de Kayes, Sikasso, Gao et Kidal.

Malgré les énormes potentialités de la partie septentrionale du pays, on regrette l'arrêt total des activités des services géologiques du Nord depuis les événements de 2012. Cette crise sociopolitique constitue, selon les responsables de la DNGM, un nouvel enjeu de taille qu'il convient d'intégrer dans les nouvelles orientations du département en vue d'un développement global du secteur minier malien.

Par ailleurs, il faut souligner que le financement des activités minières est assuré annuellement sur les ressources allouées par le budget national, assortit d'un tableau de décaissement et de passation des marchés. Aussi, l'analyse de la performance des services techniques de la DNGM ainsi que la synthèse du bilan des activités réalisées au cours de l'année 2016 appellent des commentaires négatifs. Il s'agit entre autres de l'absence d'une politique efficace définissant clairement le plan d'actions pour la relance du secteur et la redynamisation de ses services techniques et administratifs.

Il y a aussi l'insuffisance des ressources financières et humaines qualifiées et l'inadaptation des procédures de décaissement des fonds du Budget spécial investissements. Parmi ces points sombres, on note également les difficultés liées à l'accès et au décaissement des fonds mis en place auprès de la DFM Mines destinés à la recherche et à la promotion minière et l'absence de projets structurants pour la promotion des indices miniers et la découverte de nouveaux gisements.

Il ressort, en outre, de ce bilan 2016 de la DNGM un manque de stratégie à mettre en place pour faire face à la baisse progressive des ressources aurifères et le confinement des activités essentielles de la DNGM aux seuls dossiers d'attribution des titres miniers. On note enfin la réduction drastique des travaux d'exploration par les compagnies internationales, la spéculation des titres miniers et la multiplication des cas de litiges et de contentieux ainsi que le manque de concertation entre les services de l'administration minière.
Ce tableau peu reluisant reflète la situation actuelle de la contre-performance que connaissent les services techniques chargés de la promotion, du développement et du contrôle des activités minières au Mali.

C'est pour faire face à cette situation qui constitue un véritable handicap du secteur que la DNGM, sous la houlette de sa directrice, Mme Lelanta Hawa Baba Ba, envisage de s'engager désormais dans une dynamique d'échanges et de concertations annuels. Dans le contexte actuel, de telles rencontres techniques devront permettre à la DNGM de se doter d'outils fiables de planification et d'un cadre de concertation ouvert où l'échange et le partage d'expériences constitueront des leviers pour renforcer la performance et l'efficacité des services techniques de l'administration minière.

D'où la tenue de cette rencontre entre les différents acteurs du monde minier malien qui a permis de partager, d'analyser et de valider les projections de 2017. La rencontre a été aussi une opportunité pour les administrateurs du secteur minier d'aborder quelques thèmes et enjeux d'importance stratégique pour le secteur.

Dieudonné Tembely
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