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Autonomisation économique des adolescentes et jeunes filles : Mme SangarÉ Ooumou Ba partage l’expérience malienne
Publié le lundi 20 mars 2017  |  L’Essor
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme. Photo: Mme Sangaré Oumou Bah
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En marge des travaux de la 61e session de la commission de la condition de la Femme, le Mali en collaboration avec l’UNFPA, a initié un évènement parallèle. Le thème retenu était « Autonomisation des adolescentes et des jeunes filles pour l’atteinte du dividende démographique en zone de conflit et post conflit dans les pays du Sahel ». La rencontre, qui s’est tenue à New York vendredi dans l’après-midi, était animée par le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba. C’était en présence du directeur du bureau régional du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Mabingué Ngom et de plusieurs invités. Il s’agissait, à travers ce panel de haut niveau, d’établir des partenariats afin de renforcer l’autonomisation des adolescentes et des jeunes filles pour la capture du dividende démographique au Mali. La rencontre a permis à notre pays de partager son expérience dans le cadre de l’autonomisation des adolescentes et des jeunes filles. L’assistance a été aussi informée des progrès réalisés dans le domaine, des difficultés et des perspectives. Le directeur régional de l’UNFPA a attiré l’attention sur la nécessité de mettre les jeunes et les adolescentes au cœur de l’exploitation du dividende démographique. Ce qui, dit-il, au préalable implique la maîtrise de la fécondité qui est tributaire des choix que feront les adolescents et les jeunes dans leur vie, notamment en matière des procréations. Le dividende démographique doit aussi impliquer la santé maternelle et néo-natale, la planification familiale, la santé sexuelle et reproductive des jeunes. Il implique également la problématique des mariages d’enfants et des grossesses précoces, les mutilations génitales féminines. »Nous devons veiller à l’éradication de ces pratiques traditionnelles néfastes », a lancé Mabingué Ngom. Mme Sangaré Oumou Ba, a expliqué le choix du thème. Qui se justifie par le fait que l’adolescence en elle-même est une étape majeure dans la vie d’un être humain, particulièrement les jeunes filles dans les régions de conflits. Pour le cas précis du Mali, soutient le ministre, la crise multidimensionnelle que nous avons traversée a eu des impacts spécifiques sur les femmes en général et sur les jeunes filles adolescentes, en particulier. Aussi dans notre pays, il faut reconnaitre que peu de jeunes filles adolescentes accèdent à l’enseignement secondaire et supérieur du fait notamment des mariages précoces et de la charge élevée des tâches domestiques. S’y ajoute la fermeture des écoles dans plusieurs localités des régions du Nord et du Centre. Ce n’est pas tout ! La santé de la reproduction demeure un grand défi pour ces filles adolescentes, dont la majorité ont des rapports sexuels peu ou non protégés. Cette pratique inquiétante, indique Mme Sangaré Oumou Ba, expose nos filles adolescentes à la maladie, notamment le VIH et autres maladies sexuellement transmissibles, aux grossesses précoces ou non désirées, contribuant ainsi à l’augmentation de près de 14% du taux de fécondité général au Mali. Malheureusement, les programmes des partenaires ne prennent pas assez en compte les besoins particuliers de cette couche sensible et vulnérable. D’où l’organisation de la présente rencontre de haut niveau. Qui, selon Mme Sangaré Oumou Ba, permettra de nous enrichir mutuellement et d’améliorer nos actions de prise en charge des besoins spécifiques de ces filles adolescentes. Au Mali, la problématique de l’autonomisation des adolescentes et des jeunes filles est au cœur des préoccupations des autorités. Cette volonté politique de l’Etat s’est traduite par des investissements stratégiques visant à réaliser cette autonomisation. La mise en œuvre de ces orientations stratégiques s’est traduite, entre autres, par la promotion d’un capital humain de qualité par le renforcement du capital santé des populations et l’acquisition d’aptitudes et de compétences nécessaires pour entreprendre, innover et s’insérer de manière harmonieuse sur le marché de l’emploi. Il faut aussi citer le repositionnement de la planification familiale comme stratégie probante de réduction de la mortalité maternelle et infantile en vue non seulement de maîtriser le rythme de croissance de la population, mais aussi de réduire le nombre de personnes en charge pour un actif. S’y ajoute le projet d’autonomisation des femmes et de dividende démographique (SWEDD). Malgré ces avancées certains défis subsistent. Il s’agit, entre autres, de reformer l’orientation des élèves notamment vers les séries scientifiques et techniques, de renforcer la promotion de l’auto-emploi en développant l’esprit d’entrepreneuriat. Pour le ministre, cette rencontre est d’une importance capitale dans l’atteinte des Objectifs du développement durable. Les travaux devront permettre de dégager des orientations pour l’action gouvernementale en vue de la réalisation du dividende démographique. CCOM/MPFEF
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