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Un jihadiste français, arrêté au Mali à l’automne, expulsé vers la France
Publié le jeudi 7 mars 2013  |  AFP




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PARIS - Un jihadiste français présumé, qui avait été arrêté au Mali à l’automne alors qu’il était sous contrôle judiciaire en France, a été expulsé mardi vers la France et placé en garde à vue, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Ibrahim Aziz Ouattara, qui possède aussi la nationalité malienne, est
soupçonné d’avoir cherché à rejoindre des groupes jihadistes opérant au Mali.

Cet homme de 25 ans avait été interpellé le 3 novembre par les autorités
maliennes à Sévaré, dans le centre du pays, alors qu’il était sous le coup
d’une mesure de contrôle judiciaire décidée en France dans une autre affaire
antiterroriste, lui interdisant de quitter le territoire.

Il était entré au Mali quelques jours plus tôt en provenance de Lisbonne,
sous une fausse identité, avec les papiers d’un certain Khalifa Dramé qui a
été également placé en garde à vue mardi matin dans les locaux de la Direction
centrale du renseignement intérieur (DCRI), à Levallois-Perret
(Hauts-de-Seine), selon cette source.

Ces gardes à vue, qui s’inscrivent dans le cadre d’une information
judiciaire ouverte fin novembre par le parquet de Paris du chef d’"association
de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", peuvent durer
jusqu’à 96 heures.

Né en janvier 1988 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), M. Ouattara avait
été mis en examen en novembre 2010 dans le cadre d’une instruction ouverte sur
des soupçons de projet d’attentat contre le recteur de la mosquée de Paris,
Dalil Boubakeur.

Dans cette enquête, qui est en voie d’achèvement, 9 personnes ont été mises
en examen.

Les deux juges instruisant cette affaire se sont notamment intéressés, en
ce qui concerne M. Ouattara, à ses séjours à l’étranger, au Yémen et au
Pakistan en particulier, pour y rallier des zones de combat. A l’automne 2010,
il avait été interpellé en Egypte et renvoyé en France.

Alors placé en détention provisoire, Ibrahim Aziz Ouattara avait été libéré
en juillet 2012 et placé sous contrôle judiciaire.

Contacté jeudi par l’AFP, son avocat s’est refusé à tout commentaire.

Un autre suspect mis en examen dans l’enquête sur les soupçons d’attentat
contre M. Boubakeur, Ymad Bilel Benouahab, qui avait également recouvré la
liberté en juillet 2012, avait été condamné dans une autre affaire en octobre
à un an de prison ferme pour avoir violemment agressé un sexagénaire qui avait
pris une photo de femmes voilées à Paris.

Plusieurs informations judiciaires ont été ouvertes à Paris sur des
individus projetant de rejoindre les groupes jihadistes implantés au Mali.

Début février, quatre hommes ont été mis en examen et deux d’entre eux
placés en détention provisoire dans une instruction sur une filière de
jihadistes vers le Mali, où la France est actuellement engagée dans une
opération militaire.

Cette enquête avait été ouverte après l’interpellation en août à Niamey
d’un Français, Cédric Lobo, par les autorités nigériennes.

Mi-janvier, le juge antiterroriste Marc Trévidic avait dit à l’AFP qu’il y
avait "10 à 15 Français ou résidents français" qui étaient partis dans le nord
du Mali, mais que leur décompte était difficile.
jac/mba/df

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