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Edito : Le Peuple balayera le régime
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Le Pays
Marche
© aBamako.com par A S
Marche des enseignants à Bamako
Les enseignants ont marché à Bamako le 5 Avril 2017.
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Education, Santé… Ce sont les deux secteurs qui font trembler le régime il y a quelques semaines. Leurs grèves, elles viennent réveiller un peuple fou de rage contre les gouvernants. Aujourd’hui, rien ne va dans ce pays. Tous les domaines sont victimes de la mauvaise gouvernance de l’actuel régime. Un régime qui s’identifie par l’injustice entre les fils d’une même mère.




Certains menacent, leurs doléances sont réglées. C’est le cas des rebelles mais aussi des magistrats. Les premiers depuis le début de la crise jusqu’à nos jours, ne font que traire la mère patrie. Des milliards leur sont versés à chaque fois qu’ils ont les mines serrées. Pour ce qui concerne les magistrats, leur grève illimitée a été écourtée.
Cela a toujours été le cas pour les hommes en robes. Nos politiques se plient face à leurs doléances pour une seule raison. Pas parce qu’ils le méritent mais pour la simple raison qu’ils sont les maîtres de l’appareil judiciaire où les hommes injustes passent à la barre et sont conduits en prison pour vol du dénier public. Nos politiques, cadres, rares sont ceux qui n’ont pas le parcours sale. Donc il faut se mettre à l’abri en satisfaisant les hommes du droit au lieu de leur dresser contre soi et finir sa carrière politique ou administratif en prison.
La revendication, les autres syndicats s’inscrivent dans la même logique. En un premier temps, ils ont reçu l’assurance du gouvernement à satisfaire leurs doléances. L’espoir ne fut que d’une courte durée. Le gouvernement se dédit. Toute chose irresponsable qui a poussé tout d’abord les syndicats de l’éducation à partir en grève. Après ceux-ci, c’est celui des agents de santé qui décrète une grève illimitée.
Des semaines et des semaines sont passées, jusqu’à présent le gouvernement a du mal à trouver un terrain d’entente avec les syndicalistes qui ont d’ailleurs été négligés pendant des semaines avant d’être reçus cette semaine par le premier ministre sous la colère des citoyens qui dénoncent tous les jours sur le terrain la mauvaise foi du régime et réclament la santé et l’éducation.
Cette grève a causé de centaine de morts ; des milliers d’enfants ont leur avenir menacé à cause du mépris du gouvernement vis-à-vis de l’éducation. Dans ce contexte peut-on parler d’éducation digne de ce nom pour ceux censés être les futurs cadres de demain ? Non ! Nos gouvernants se montrent insouciants quant à l’avenir des enfants de pauvres. La stratégie est connue. Eux, acteurs politiques, ils ont leurs enfants ailleurs dans de grandes écoles. Ceux-ci après, reviendront pour la succession.
Sur le terrain, le climat est pourri. Au-delà des secteurs en colère, les gens de l’Huicoma sont à la bourse du travail il y a plus de 90 jours. Ils ont élu domicile en ce lieu et réclament à l’état un regard en leur endroit.
L’Enseignement Supérieur aussi vient d’entrer dans la danse à travers une grève illimitée décrétée il y a deux jours.
Mais où est IBK ? C’est la question que l’on se pose. Il se rend sourd, muet et aveugle à un moment critique où son pouvoir vacille.
Tout le monde est mécontent de sa part et chaque jour que Dieu fait, le nombre s’accroit. Les manifestations, sit-in, marches et autres moyens de montrer la déception, ont lieu à travers le Mali. Parmi les initiateurs de ces mouvements récents, ‘’Trop c’est Trop’’ ; ‘’BIRPEM’’ ; A SERA DANA et autres mouvements pour l’initiative ‘’TARATA WULEN, Mardi Rouge’’…
IBK a intérêt à se réveiller car personne ne peut arrêter un peuple, dans l’union, en colère.
Boubacar Yalkoué
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