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Djimé Kanté, Momo de Paris au Sit-in du BIPREM FASOKO : Regards croisés de deux patriotes sur la grève de la santé au Mali
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  Le Pays
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Le lundi 3 avril 2017, le BIPREM Fasoko était en sit-in dans la cour de la bourse du travail. La grève de l’éducation étant à l’épicentre de l’activité, les responsables du BIPREM FASO ont fait appel à deux patriotes engagés pour la cause du Mali qui ont donné leur avis sur la situation alarmante qui prévaut au Mali. Il s’agit de Djimé Kanté du syndicat des agents de santé et Momo de Paris en séjour au Mali qui est presque présent dans toutes les activités de défense de l’intérêt du Mali.

En un premier temps, le vice-président du BIPREM FASOKO, Monsieur Boubacar Dicko, Directeur de Publication du Journal Mali Demain a planté le décor. Dans son introduction, il dira que ce sit-in était prévu au Monument de l’Indépendance. Avec le refus de la Mairie de la Commune III d’accorder l’autorisation, le BIPREM FASOKO a décidé, en plan B, de se manifester dans la cour de la bourse du travail. Selon lui, cette activité républicaine fait suite à la situation inquiétante que nous constatons sur le terrain, avec de lourdes conséquences, avec la grève illimitée dans le secteur de la santé. Il est temps que le Gouvernement agisse, a-t-il ajouté. Il terminera ses propos par des remerciements à l’endroit des invités notamment Djimé Kanté et Momo de Paris.

MOMO DE PARIS : ‘’ Ceux qui meurent à cause de cette grève, la faute n’incombe pas aux médecins mais aux gouvernants’’

Prenant la parole, Momo de Paris a remercié le Biprem Fasoko pour cette initiative qu’il trouve un devoir pour chaque citoyen, chaque association ou organisation soucieux de l’avenir du Mali. « Je m’appelle Mohamed Diarra connu sous l’appellation Momo de Paris. Je suis en séjour au Mali. Au regard de ce que je vois sur le terrain, je suis vraiment déçu. Le pays ne peut se construire sans certains secteurs clés que sont l’Education et la Santé. Les deux secteurs se portent très mal au Mali. Pour penser même à travailler, il faut d’abord être bien portant. La santé est précieuse. Les agents de santé revendiquent leurs droits et cela est très normal dans un Etat sérieux. Nous les soutenons par tous les moyens pacifiques en respectant la constitution en ses articles 16 et 17 qui stipulent que chaque citoyen a droit d’être accompagné par l’Etat en matière de santé. Nous demandons au Gouvernement de mettre cela en application et le problème sera résolu. IBK est un homme malade. C’est à l’étranger qu’il se soigne. Ce sont des millions du contribuable malien qu’il prend pour aller se soigner. Ceux qui meurent à cause de cette grève, la faute n’incombe pas aux médecins mais aux gouvernants. Donc qu’ils trouvent une solution avant qu’il ne soit trop tard.

Moi-même j’ai créé à Paris une association ‘’Faso Dèmè’’. Notre combat n’est autre que se battre pour des circonstances de ce genre. A analyser de près, la cause de nos médecins est le dernier souci du régime pour la simple raison que les dirigeants ne se soignent pas au Mali, leurs enfants et familles non plus. Pour preuve, la femme de Karim Keïta est allée accoucher à l’étranger. Si réellement ils étaient pris en charge au Mali, maintenant ça allait trouver qu’ils ont trouvé une solution. Mon association viendra en soutien au secteur de la santé quelle qu’en soit la nature’’.

Djimé Kanté : ‘’Que le peuple comprenne la position des médecins’’

Quant à Djimé Kanté, membre du syndicat des agents de santé, il a fait un bref rappel de la grève des agents de santé. ‘’ Nous vous informons que le 9 mars passé, le syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille plus la fédération de syndicat du Mali qui travaille dans le secteur de la santé, généralement dans les CSCOM, les ASSACO ont adressé une doléance à l’Etat malien. La doléance se résume en trois grands axes : l’accueil des patients et leur traitement digne de ce nom ; la gouvernance hospitalière et en dernier point le respect des décisions prises par l’Etat pour régir le secteur.

Nous déplorons de la part du gouvernement le fait de muter illégalement des syndicalistes tandis qu’ils luttent dans le strict respect des recommandations syndicales. Nous revendiquons tout simplement pour donner une bonne image à nos hôpitaux surtout les plus grands : Gabriel Touré, Point G, hôpital de Kati, hôpital du Mali, Odontostomatologie. En ces lieux, il est inadmissible qu’on ne parvienne pas à faire des analyses, des radios et qu’on soit orienté ailleurs.

Que le peuple comprenne la position des médecins. Ils sont aussi des chefs de famille et ont des dépenses comme les autres citoyens. Ils ont le droit de revendiquer l’amélioration de leur condition de vie. Un médecin qui a trop de souci, qu’aucun patient n’accepte qu’il te fasse quoi que ce soit.

Les médecins ont 27 500 comme prime de fonction alors qu’ils ont fait 11 ans d’étude après le baccalauréat au même moment, les préfets ont 150.000 F CFA, les gouverneurs qui ont Bac plus quatre ont 250.000, les magistrats 300.000 F CFA. Ce n’est pas une comparaison en soit mais nous ne pouvons pas être comme des parias de la société. Le Mali a le droit de traiter ses fils au même pied d’égalité. Il doit les garantir la santé et autres avantages dans le strict respect aussi des conventions internationales qu’il a ratifié telles que : la convention 87 ; la convention 98 ; la convention 144 ; la convention 104 du BIT de l’OIT.

Nous appelons le peuple à ne pas rester en marge de cette lutte. Car le combat des médecins c’est aussi celui du peuple malien car sans santé rien n’est garanti’’.

Le Premier responsable, Gaoussou Bathily, de l’Association Un Monde, Sans Guerre, Sans Violence Mali était aussi de la partie. D’après lui, son association est contre la violence et ce qui se passe aujourd’hui dans le domaine de la santé c’est de la violence. Monsieur Bathily a rassuré le BIPREM que son association est prête à l’accompagner pour une issue heureuse aux bénéfices des syndicats de la santé.

Boubacar Yalkoué
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