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Micro –trottoir : L’Azawad divise
Publié le jeudi 6 avril 2017  |  La Nouvelle République
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Au terme des travaux de la conférence d’entente nationale nous avons demandé les impressions de quelques participants sur les résolutions et recommandations de la conférence. Les impressions sont mitigées. Lisez plutôt.
Sidi Ag Baye, membre de la CMA.
« Le prix c’est de la paix est de l’AZAWAD en tant qu’entité politique, géographique, territoriale et culturelle »
La Conférence d’Entente Nationale, n’a pas été fidèle à ce qui a été dit dans les groupes de travail : j’attends le rapporteur dire qu’il a été arrêté, de façon consensuelle que l’Azawad serait une entité géographique comme le wassoulou. Ce n’est pas ce que nous de la CMA avions dit. Cela reflète la position du gouvernement malien et de ses soutiens. Si c’est cela les résultats de la Conférence d’Entente Nationale, nous n’avons pas espoir que la Conférence aboutisse sur une paix parce que la paix a un prix. Le prix c’est de reconnaître l’AZAWAD en tant qu’entité politique géographique, territoriale et culturelle.
L’intégrité territoriale ne sera pas touché parce qu’on parle de fédération ou d’autonomie. Tout cela c’est à l’interne, ça ne remet en rien en cause les frontières issues de la colonisation. Ça n’a rien à voir avec l’intégrité territoriale du Mali. Mais c’est de bonne guerre que Mali dise que c’est contre l’intégrité territoriale du pays.
Pour nous, l’intégrité territoriale du Mali revenait à ne pas mettre en cause les frontières issues de colonisation. Maintenant toutes les questions au niveau interne, toutes les formes de gouvernance, fédération, autonomie, libre association des peuples. Tous ceux-ci sont possible si c’est la condition qu’i faut pour aller vers la paix. Nous ne pouvons pas nous reconnaître dans un Mali qui ignore totalement notre identité territoriale, culturelle et politique. C’est la conduite à remplir.

Mohamed TOURE, Secrétaire Général de la COMODE.
« L’Azawad est l’antithèse de la paix »
Mes impressions sont mitigées. Si tout ce que nous avons convenu, pendant ces sept (07) jours, si on arrivait à les concrétiser et à les traduire en actes tangibles dans l’intérêt de l’unité nationale, de la paix et de la réconciliation nationale, on pourrait dire que la conférence a gagné le pari de l’unité nationale.
Mais si ça devient une conférence de plus et qu’on arrive pas à appliquer ce qu’on a retenu ici, je dirais quelque part que le montagne aurait accouché d’une souris.
Je ne peux pas présumer de ce qui sera fait.On a donné l’occasion à tout un chacun de parler et de dire la vérité. Tout cela doit remis à qui de droit. A la suite de cela, des décisions importantes seront prises. Nous attendons voir.
J’étais dans la Commission « Paix ». On a débattu de la question de l’AZAWAD. J’ai eu l’impression que la majorité des participants ne savaient même pas ce que c’est que l’AZAWAD. Et comme quelque part, il y a eu une grande médiatisation autour de l’AZAWAD. Il y a une confusion terrible.
Nous avons expliqué aux participants que l’AZAWAD n’est qu’une cuvette dans le cercle d’ARAOUNE, dans la région de Taoudénit et qui était une zone de pâturage. Mais qui aujourd’hui n’habite même pas une seule âme.
Donc, on se pose la question comment on peut imposer un tel concept à la nation malienne. Et on comparaît l’AZAWAD au Mandé, au Wassoulou. Attention, une autre confusion. L’AZAWAD n’a jamais été un empire ou un royaume. L’AZAWAD n’était qu’une zone de pâturage.
On est tout à fait d’accord avec la position de la Conférence qui a été exprimé par le Président de la Conférence Baba Akhib HAÏDARA pour dire qu’il faut considéré l’AZAWAD comme un espace géographique qui existe quelque part sur le territoire national. Ça se limite là.
Tous les maliens doivent observer cette position là. Cette position doit faire date et elle doit être acceptée de tous pour que l’unité nationale puisse être une réalité. Tant que nous continuerons à entretenir le mot AZAWAD, ça veut dire que nous ne voulons pas la Paix.
L’AZAWAD, c’est l’antithèse de la paix. Si nous voulons aller à la paix, il faut qu’on en finisse une fois pour toutes.

Issa Boncana, responsable des jeunes de Gao.
« Les populations de Gao ne se reconnaîtront jamais dans l’Azawad »
Il ne faut pas que ces concertations soient comme toutes les autres où les gens viennent parler et les paroles ne sont jamais prisent en compte par le Gouvernement. Il ne faut pas qu’on puisse laisser certaines communautés au profit d’autres.
La question de l’AZAWAD, nous ne nous reconnaissons pas dans l’AZAWAD. Le Gouvernement a fait beaucoup de promesse à la jeunesse de Gao, qui n’ont pas été tenues. Les autorités intérimaires on été l’occasion pour nos bourreaux de venir nous narguer. A coup nos espoirs de justice s’amenuisent.

Nous sommes des Songhoïs, nous sommes Soni Ali ber, nous sommes Askia Mohamed, les populations de Gao ne se reconnaîtront jamais dans l’Azawad Il est temps d’aller rapidement à la mise en œuvre de l’Accord. Dans ses discours, le Président de la République dit à chaque fois qu’il a une pensée à la jeunesse résidente de Gao. Il faut que cette pensée soit traduite en actions. Tout le monde sait ce que la population a fait pour éviter que le Mali ne se divise.

Deidia Mahamane KATRA, membre de la Commission préparatoire de la CEN.
« L’Objectif est atteint »
L’objectif est atteint : Au prime abord, l’inclusivité a été satisfaisante. A la date d’aujourd’hui tout le monde participe à cette grande rencontre. Les contours de tous les problèmes qui ont émaillés le Mali depuis 2011 et bien avant ont été abordés. Des pistes de solutions sont trouées. Les éléments issus de cette concertation constitueront l’ossature de la Charte. Je suis entre satisfaite.

Propos recueillis par Akhimy MAIGA
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