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Les profs du supérieur en grève illimitée : les seigneurs de la guerre entrent dans la danse
Publié le samedi 8 avril 2017  |  Le Reporter
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© Autre presse par DR
Pr Assétou Founé Samaké Migan
Pr Assétou Founé Samaké Migan, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
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Il faut s'imaginer madame Assetou Founè Samaké démolie par la désagréable sensation d'être poignardée dans sa famille. En effet, toute sa vie elle a été prof et chercheur. C'est lors de la rentrée universitaire qu'elle a «tapé dans l'œil d'IBK» : la voilà ministre.

Le jeudi dernier, ses nouveaux anciens collègues sont venus la voir en début d'après-midi. Ils n'avaient pas du tout l'air farouche (le serpent venimeux ne fait pas de tapage). Ils étaient venus "négocier" avec elle et une rencontre était programmée. Les profs avaient 7 points de revendications. Alors, ils ont laissé deux choix au ministre : Tu nous fais grimper notre grille indiciaire tout suite à 3000 et on passe au deuxième point. Tu ne fais pas ça, sans condition, et on rentre à la maison.

Madame le ministre a essayé de faire comprendre que cette décision était très politique et qu'il fallait lui donner un petit moment pour en référer à qui de droit. Pour le syndicat, ou elle avait les coudées franches pour décider, ou la négociation est terminée. Bien sûr que la brillante dame (je l'ai écoutée comme IBK lors de la Rentrée universitaire) n'avait pas ce mandat. Du coup, ses ex-devenus ses adversaires se sont levés et ont vidé la salle des réunions du 1er étage. C'est la GI (GRÈVE ILLIMITÉE).

L'entrée des profs du supérieur dans la danse macabre ne promet rien de bon. Elle projette le pays dans une autre dimension. C'est désormais la guerre. Le Mali est sorti de Mars 2017 cabossé, amoché et avachi. Mais il est sorti du traquenard. Certains propos sont clairs. Tout est désormais redevenu possible. L'instinct de suicide et de morbidité qui étreint les Maliens les précipite vers le chaos. Seul Dieu peut désormais sauver le Mali au nom des innocents.
Une leçon à tirer de cette situation pour finir : il ne faut plus jamais nommer un prof ministre de l'éducation ou du supérieur au Mali. De Modibo (1960) à Dioncounda (2013), les enseignants ont fait trop de mal au Mali.

Hamahady ABOUBACRINE
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