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Grève répétitive des syndicats: Quand le gouvernement Modibo Keïta montre ses limites
Publié le samedi 8 avril 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par A S
Contribution des femmes dans le processus de paix au sahel
Bamako, le 21 février 2017 Le Premier ministre, Modibo Kéita a présidé la cérémonie sur la Contribution des femmes dans le processus de paix au sahel au CICB
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Le pays va mal et très mal. Depuis un certain temps, en plus de l’insécurité grandissante, du Nord au centre, les syndicats de la santé et des ordres d’enseignement sont en grève illimitée. La situation perdure sans que le gouvernement Modibo Keïta ait la moindre solution.

Le Mali ressemble aujourd’hui à un pays fantôme. Rien ne va. La souffrance et le désarroi sont visibles sur le visage des Maliens. Ces derniers ont leur «un mois sans soin et sans éducation». Un mois de déni de leurs droits à la santé et à l’éducation pourtant garantis par la constitution du 25 février 1992.

Après la grève illimitée du syndicat autonome de la magistrature, les autres syndicats, plus précisément ceux de la santé et de l’éducation, rivalisent pour revendiquer leurs droits. Comment peut-on laisser aller en grève pendant un mois ces secteurs aussi importants pour le développement d’un pays, s’interrogent beaucoup de personnes.

En effet, aucune initiative sérieuse n’est prise par le gouvernement de Modibo Keïta pour arrêter l’hémorragie. À chaque rencontre avec les syndicalistes, le gouvernement est incapable de faire de proposition allant dans le sens de l’apaisement. C’est pourquoi, en plus des grèves des syndicats signataires du 15 octobre 2016(Syldef, Syneb, Synesec, Synefct, Fenarec et Sypesco), qui ont d’ailleurs marché le mercredi 5 avril pour demander au gouvernement de respecter ses engagements, de la grève illimitée du syndicat de la santé, le syndicat national de l’enseignement supérieur vient à son tour de durcir le ton en décrétant une grève illimitée.

Face à l’insouciance et à l’incompétence du gouvernement à apporter une solution à toute ces grognes sociales, les populations continuent à prendre leur mal en patience. Les hôpitaux sont bourrés de malades sans assistance. Plusieurs morts ont été enregistrés à cause de la grève du syndicat de la santé. Aucun cadre de dialogue réel n’a été entrepris par le gouvernement.

Le hic dans tout ça ce que la principale organisation de la société civile et les leaders religieux observent un silence radio. Dans ces derniers jours, trois mouvements, à savoir Biprem,’ Trop c’est trop’ et ‘Y’en a marre’ ont organisé des sit-in pour inviter l’Etat à prendre le problème à bras le corps. Malick Konaté, porte-parole du mouvement ‘Trop c’est trop’ explique que ces grèves occasionnent d’énormes souffrances aux Maliens. «Nous demandons au gouvernement de mettre fin à ces souffrances», a-t-il déclaré.

En tout cas, encore le mardi 4 avril, un nouveau mouvement dénommé «Tarata Wulen (mardi rouge) a été lancé à Bamako. Il s’agissait d’exiger avec dignité le respect strict et sans délai de notre droit à la santé et à l’éducation qui sont conférés par la constitution du 25 février 1992.

En tous les cas, ces multiples grèves illimitées ont considérablement paralysé plusieurs secteurs d’activités et continuent de causer des dommages aux populations. Le gouvernement est interpellé à trouver rapidement une solution, car la situation est inacceptable et intolérable.

Diango COULIBALY
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