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"Voilà, on a cassé le donjon d’AQMI"
Publié le dimanche 10 mars 2013  |  Autre presse


© Autre presse par EMA
Les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.


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C’est le grand légionnaire avec un accent de l’est qui est le premier à tenter le coup : arracher une brassée d’oignons dans le potager d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et mordre à belles dents dans les tiges vertes, avant d’éclater de rire. Les tomates, trop vertes, seront pour plus tard. Personne ne sait quoi faire des betteraves. Restent les oignons. Ce n’est pas que ce soit bon. Ce n’est pas que soit immense la tentation de manger des légumes plantés par les hommes morts ou en fuite qui étaient bien décidés à tuer jusqu’aux derniers les soldats français mettant les pieds dans cette zone de la vallée de l’Amettetaï, leur citadelle des roches. Mais les soldats ont une raison de se réjouir : ils sont en train de terminer la conquête de la vallée où était concentré un dispositif majeur d’AQMI dans le nord du Mali, dans la vaste zone de l’Adrar des Ifoghas. Les hommes sont rincés, leurs lèvres sont gercées, leurs nez pèlent, ils ne se sont pas lavés depuis des jours, mais l’air de la victoire leur donne des envies de fantaisie, et même d’oignons.
Dans la première phase de l’opération Serval, les soldats ont été sur les pistes, à avaler de la poussière. L’avancée des premières semaines a permis de prendre Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit. Puis la guerre a donné l’impression de s’éloigner. Elle ne faisait que se déplacer vers le nord, pour entrer dans une phase différente, celle de la confrontation directe avec AQMI. L’armée malienne, à ce stade, est restée le long d’une ligne qui suit à peu près le cours du fleuve Niger. Ici, dans le nord, c’est avec l’armée tchadienne que se mènent les opérations et dans ce recoin de l’Adrar des Ifoghas, ils viennent d’entrer dans un sanctuaire d’AQMI.

Pour une armée conventionnelle, le paysage de cette région, vu de loin, est aussi séduisant qu’un coup de baïonnette dans le dos. De près, c’est pire encore. Entouré par des plaines qui dérivent vers le désert, l’adrar de Tigharghâr, à l’ouest du massif des Ifoghas, ressemble au résultat d’une grande colère géologique échouée sur le sable, avec son relief tourmenté d’éboulis, de pitons, d’amas de pierres volcaniques noires et coupantes, truffées d’anfractuosités.

En bas, l’oued, couloir de passage de la vallée de l’Amettetaï, traverse l’adrar d’est en ouest, bordé d’arbres qui permettent de déjouer la plupart des moyens de détection à distance. Un endroit parfait pour une guerre à mauvaises surprises. Au pied de ce paradis de l’embuscade, il y a le bien le plus précieux qui soit, pour qui veut s’y retrancher : l’eau.
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