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Sikasso : lancement d’un projet de lutte contre le travail des enfants
Publié le mercredi 12 avril 2017  |  Le Reporter
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© aBamako.com par Momo
La ville de Sikasso
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Plus de 220 millions Fcfa seront mobilisés par ICCO coopération et KIA (coopération néerlandaise) pour lutter contre le travail des enfants. Les activités seront menées par un consortium de 3 organisations de la société civile : Conseils et Appui pour l’Education à la base (CAEB), ENDA-Mali et le Réseau Plaidoyer et lobbying (RPL).
Jeudi 06 avril, le projet de lutte contre le travail des enfants a été lancé à Sikasso. La cérémonie était présidée par le gouverneur de région, Bougouzanga Coulibaly.

Prenant la parole, le 4ème adjoint au maire de Sikasso, Adama Ballo, a souhaité la bienvenue à la délégation nationale et aux organisations de la société civile chargées de l’exécution du projet. Il a souligné l’importance de ce projet pour la ville de Sikasso, carrefour de civilisation, et ouverte à plusieurs pays de la sous-région.

Le représentant du consortium, M. Mahamadou Kelepily, a expliqué la genèse du projet. Selon lui, l’objectif du projet est de contribuer au bout de 26 mois à la réduction de 5% des enfants en situation de travail dans 6 cercles des régions de Koulikoro, Sikasso et Ségou. Avant d’expliquer que le travail des enfants n’est pas un phénomène nouveau dans le monde. Au Mali, ajoutera-t-il, cette pratique traditionnelle et ancienne, très louable en son temps, était fondée à l’origine sur la solidarité, pour assurer une éducation et initier les enfants à la vie professionnelle. L’urbanisation rapide attire le monde rural constitué de familles nombreuses qui gèrent une démographie galopante en envoyant leurs enfants en villes ou dans les pays étrangers.

L’exode saisonnier et temporaire devient définitif et organisé par des inconnus des communautés villageoises.
Faut-il le signaler, la pauvreté des ménages, surtout en milieu rural, contribue à désolidariser les familles en faveur d’une complicité de profit au détriment des enfants. Un constat général révèle aujourd’hui que le personnel domestique dans les ménages est essentiellement constitué d’enfants (filles et garçons) de moins de 18 ans. Ces enfants travailleurs sont majoritairement des filles en âge scolaire pour lesquelles le travail domestique demeure l’emploi le plus courant qu’il soit ou non rémunéré.

La situation des enfants travailleurs domestiques présente des ambiguïtés. Elle se confond souvent avec les systèmes traditionnels d’initiation à la vie et au travail. Les enfants confiés à des familles sont des aides familiales qui reçoivent une éducation en exerçant tous travaux qui les préparent à leur vie future. Ceux qui se trouvent dans des situations d’une scolarisation ou d’un apprentissage quelconque à court ou long terme, offrent en échange de leur hébergement des services pour l’entretien des familles d’accueil. Les enfants ne vont pas ou abandonnent l’école au profit des travaux champêtres ou les sites d’orpaillage.

La démarche méthodologique dudit projet est centrée sur l’information, la sensibilisation et le renforcement des capacités des producteurs, chefs d’entreprises et orpailleurs sur les dangers liés au travail des enfants. Aussi, la capitalisation et la dissémination des bonnes pratiques pour des fins de duplication. Les activités seront réalisées en collaboration avec les services techniques, les collectivités et les partenaires au développement évoluant dans les zones d’intervention du projet. Le projet intervient dans les cercles de Diola, Kati Bougouni, Yanfolila, Bla et San.

Un sketch de sensibilisation de la troupe théâtrale Tatounou Grin sur le travail des enfants et la déscolarisation des enfants a agrémenté la cérémonie de lancement de ce projet de lutte contre le travail des enfants.
Bouba CISSE

Depuis Sikasso
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