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Le train du remaniement ministériel est enfin arrivé
Publié le mercredi 12 avril 2017  |  Le Reporter
Passation
© aBamako.com par A S
Passation de pouvoirs entre le PM sortant Modibo Keita et le PM entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga
Bamako, le 10 janvier 2017. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Modibo Keitaet le Premier ministre entrant, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu lieu ce lundi à la Primature
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Pendant très longtemps, les Maliens attendaient ce changement. L’attente devenait tellement grande que l’impatience commençait à gagner le cœur et l’esprit des Maliens. Tous voulaient le départ du Premier ministre, Modibo Keita, fatigué et titubant. La situation socio-économique du pays, caractérisée par des grèves dans les secteurs de la justice, de la santé, de l’éducation et dans bien d’autres domaines, ouvrait la porte vers un changement gouvernemental.

Le 3ème Premier ministre du président Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement étaient devenus incapables de répondre aux besoins et interpellations des Maliens. Au dernier virage de son (premier) mandat, le coureur de la route Sébénikoro-Koulouba devrait aller vers la mise en place d’un nouveau groupe. Un groupe qui doit s’atteler à redresser la situation socio-économique précaire du Mali, et à préparer la réélection d’IBK en 2018, au cas où il serait candidat. Et voilà que le Premier ministre Modibo Keita s’en va et Abdoulaye Idrissa Maïga s’installe.

Le plus grand gagnant est le parti du président Ibrahim Boubacar Keita. Les cadres du Rpm se voient honorés par cette décision du président IBK. Le 4ème et peut-être le dernier Premier ministre du premier mandat du vieux tisserand est finalement un cadre du Rpm. Dans cette nomination, le Rpm voit une victoire, surtout qu’il voulait coûte que coûte se voir octroyer le rôle de Premier ministre. D’ailleurs, dans les rangs du Rpm, deux noms circulaient pour ce poste. Il s’agissait de ce désormais Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga et de Bocari Treta. Des deux, le président Ibrahim Boubacar Keita a choisi la voie du rassemblement et de l’intégrité.
Abdoulaye Idrissa Maïga est de nature timide et compréhensible, n’ayant aucune ambition politique démesurée. Il a le sens de l’écoute et de l’analyse.

L’Askia de Gao est l’un des rares cadres du Rpm qui ne fait pas d’abus de pouvoir. Quant au Bozo Bocari Treta, il est tout le contraire de son cousin sonrai. Avide de pouvoir, Bocari Treta est impulsif et intolérant. Il pense mettre tout le monde sous son autorité dans la plus grande dictature. Voilà pourquoi il est de ces cadres du Rpm qui instaurent le clanisme. De telle personne, il ne faut pas lui donner la primature. Vu sous cet angle, le vieux de Sébénicoro a fait un excellent choix. Bocari Treta, vu sa mauvaise gestion au ministère du Développement rural et son arrogance à l’égard de son Premier ministre, Moussa Mara, ne peut nullement être Premier ministre dans un pays comme le Mali.

Et voilà qu’en moins de 5 ans, Ibrahim Boubacar Keita est à son 4ème Premier ministre. À cette allure, IBK risque de battre le record du plus grand nombre de locataires de la Primature en un mandat, si cela n’est même pas fait. Pour rappel, il faut noter Oumar Tatam Ly, Moussa Mara, Modibo Keita et Abdoulaye Idrissa Maïga. Si les deux premiers sont de la nouvelle génération, les deux derniers sont des vieux briscards de la vie politico- administrative du Mali. IBK a cherché dans un premier temps à anéantir les jeunes et dans un second temps, à faire croire aux Maliens que ce sont les vieux qui ont la solution.

La stratégie d’IBK semblerait consister à étouffer les jeunes leaders du Mali. Ce n’est pas Etienne Fakaba Sissoko qui dira le contraire. C’est vrai qu’il n’a ni été Premier ministre, ni ministre, mais il a compris que les vieux loups ne veulent pas vite céder le passage.
En revenant à l’Askia de Gao, Abdoulaye Idrissa Maïga, il faut dire que ce monsieur devrait relever le défi de la gouvernance et celui de la gestion de la crise sécuritaire. À lui de comprendre que les Maliens aspirent à un changement positif et total. Pour parvenir à cela, il doit les écouter. Il doit aussi garder à l’esprit qu’il n’est pas là pour gérer les carrières des jeunes du Rpm et les cadres des partis membres de la mouvance présidentielle. Il faut arrêter la discrimination et le népotisme pour s’engager pour le Mali. Un Mali de cohésion sociale, de paix et de développement.

Douba DEMBELE
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