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Police nationale : La gestion de la promotion exceptionnelle crée le malaise
Publié le lundi 11 mars 2013  |  Le 22 Septembre


© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.


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Cette fois-ci, ce sont les détenteurs de diplômes du Supérieur qui se sentent lésés par les nouvelles autorités. Et c’est l’éternelle lutte promotionnelle au sein de la famille policière, qui date de 2006, qui est à la base de la grogne.

Le malaise au sein de la Police s’est révélé au grand jour avec la fusillade qui a éclaté, le 26 septembre 2012 au matin, dans le camp du Groupement Mobile de Sécurité. Le ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile avait attribué en son temps ces graves incidents à la contestation dont faisait l’objet la promotion à titre exceptionnel au sein de ce corps.
Suite à ces évènements, la décision avait tout d’abord été abrogée puis les autorités étaient revenues sur l’annulation. Mais ce n’est pas la cause du malaise actuel. Là où le bât blesse, c’est concernant le sort réservé aux détenteurs de diplômes du Supérieur, lesquels aspirent légitimement, eux aussi, à une promotion. Et, dans ce lot, plusieurs d’entre eux ont déjà à leur actif une très longue expérience.
Le problème des diplômes date de 2006, selon nos sources, soit bien avant le coup d’Etat du 22 mars. Cette situation créait déjà à l’époque un certain désordre au sein de la Police nationale. En son temps, le Général Sadio Gassama, alors ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, avait mis de l’ordre dans les rangs de la police, en prenant en compte les Maîtrisards qui bénéficiaient déjà d’une longue expérience à chaque nouvelle promotion de Commissaires.
Malheureusement, après les nominations spéciales de 2012, cette faveur accordée à cette catégorie de policiers est désormais ignorée par les nouvelles autorités. Ce qui fait que le sentiment dominant, chez les détenteurs de diplômes du Supérieur, est qu’ils sont laissés sur le carreau.
Selon certaines sources, aujourd’hui, une tentative est mise en œuvre pour empêcher l’application du dispositif mis en place par le Général Sadio Gassama, par les hauts gradés de la police, pour favoriser le recrutement de leurs enfants.
Autre situation, conséquence des incidents et violences liés à la promotion exceptionnelle au sein de la Police, le fait qu’aujourd’hui les Commissaires qui avaient été humiliés et bastonnés par les recrues traînent le pas pour dispenser des cours à ces derniers.
Il est urgent que les nouvelles autorités revoient la situation des Maîtrisards de la Police, des éléments rompus à la tâche et qui aspirent à une promotion légitime et méritée, pour le grand bonheur et la concorde au sein de la grande famille policière.

Pierre Fo’o Medjo

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