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Grève de la santé, du développement social et de la promotion de la femme : accord salutaire
Publié le mardi 18 avril 2017  |  L’Essor
Rencontre
© aBamako.com par Momo
Rencontre entre le Ministre de la santé et les syndicats de la santé
Bamako, le 14 avril 2017 le ministre de la santé en compagnie de son Homologue du commerce ont rencontrés les syndicats a la bourse de travail
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Le mouvement qui durait depuis le 9 mars dernier était durement ressenti dans les établissements de santé. Son dénouement constitue donc un véritable ouf de soulagement
Tout est bien qui finit bien. Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la femme (SNS-AS-PF) et la Fédération des syndicats de la santé et de l’action sociale du Mali (FYSYSAM), ont levé leur mot d’ordre de grève illimitée, déclenchée depuis le 9 mars dernier, dans les établissements de santé et autres services de développement social et de promotion de la femme. Dans ces différents secteurs, les travailleurs ont, désormais, repris du service au grand soulagement de nos compatriotes qui continuaient de se préoccuper, surtout de la cessation de travail des blouses blanches.
Les dernières négociations, engagées vendredi et samedi ont été très houleuses, trainant jusqu’à 4 heures du matin, mais elles ont permis aux deux parties (gouvernement et syndicats) de trouver un consensus et de s’accorder sur l’essentiel des revendications des syndicalistes. Elles ont convenu dans un procès verbal (PV) de conciliation d’une augmentation substantielle des primes de fonctions spéciales et gardes. Ainsi, ces primes ont été majorées de 50%, à compter du 1er janvier dernier. A titre d’exemple, cette prime qui était de 25 500 pour la catégorie A devient 38 250 Fcfa. Les catégories B2, B1 et C se retrouveront respectivement avec 31 875 Fcfa, 25 500 F et 19 125 Fcfa. Quant aux contractuels, eux, ils percevront 12 750 Fcfa.
Il a été également convenu entre gouvernement et syndicalistes que ces primes bénéficieront également d’une autre augmentation de 50%, en janvier 2018. Concernant la prime de garde, les syndicalistes ont souhaité que les dispositions du procès verbal de 2007 sur la question, soient appliquées en attendant l’étude sur le principe d’augmentation.
Ainsi, les taux en vigueur en application de ce document fixent la prime de garde, pour la catégorie A, à 4 500 Fcfa les jours ouvrables et à 5 000 Fcfa les jours non
ouvrables. La catégorie B se retrouvent avec 3 500 Fcfa, les jours ouvrables et 4 000 Fcfa les jours non ouvrables.
Le PV de conciliation de 2007 accorde à la catégorie C, 3 000 et 3 500 Fcfa contre 2500 Fcfa et 3 000 Fcfa pour autres agents.
Pour l’octroi de prime de monture aux travailleurs socio-sanitaires et de la promotion de la femme, les deux parties ont trouvé un accord partiel. Le gouvernement a signifié que les déplacements des agents sont pris en charge par le décret du 15 janvier 2016, fixant les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de mission. Par ailleurs, il s’est engagé à rappeler aux structures l’obligation de la prise en charge des agents de santé sur le terrain.
L’intégration des émoluments des bi-appartenants (ces enseignants qui émargent sur le budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et continuent de faire des prestations dans les établissements sanitaires) dont le salaire, a aussi fait l’objet d’un accord partiel.
Sur la question, les syndicalistes ont été apaisés puisque les deux parties ont convenu de mettre en place une commission tripartite pour l’étudier. Le rapport de voyage d’études qui sera effectué dans certains pays voisins, servira d’élément d’analyse et d’appréciation à cette commission.
Les deux parties ont aussi trouvé un accord total sur l’extension des ristournes (les 30% des recettes globales des établissements hospitaliers qui sont retenus par trimestre et repartis entre les travailleurs des hôpitaux) à toutes les structures génératrices de ressources. Il y a aussi un accord sur la prise en charge à 100% des soins médicaux des travailleurs socio-sanitaires assujettis à l’Assurance maladie obligatoire (AMO).
Il ressort même du PV de conciliation que des dispositions sont en cours pour diligenter l’approbation de la mesure par les organes délibérants. Les syndicalistes avaient aussi réclamé l’intégration dans la Fonction publique des contractuels payés sur fonds propres et sur le Fonds PPTE. Le PV de conciliation stipule que le processus d’intégration des contractuels recrutés sur Fonds PPTE a commencé et que les projets d’arrêtés, qui sont dans le circuit pour les contingents 2015 et 2016 seront diligentés. Le même document indique qu’en ce qui concerne les contractuels recrutés sur fonds propres, le dossier des 148 agents sera d’abord étudié par la Direction des ressources humaines de la santé avant d’être acheminé au ministère, en charge de la Fonction publique, pour boucler le processus d’intégration.
Le gouvernement et les syndicats de la santé sont aussi tombés d’accord sur le paiement des primes de garde des agents de santé, chargés du contrôle sanitaire de la maladie à virus Ebola (les paiements ont même été effectués selon le PV) et l’abrogation des mutations abusives des syndicalistes en cours de mandat. Sur ce dernier point, une décision en date du 8 mars dernier, abroge toutes les décisions de mutations dans ce sens.
Pour le secrétaire général adjoint du SNS-AS-PF, Issoufi Maïga qui a conduit la délégation des syndicalistes à la table de négociation, les choses sont très claires. « Nous accordons à ce gouvernement le bénéfice du doute et nous veillerons à la mise en œuvre des points d’accord », a expliqué le syndicaliste.
Il est bon de souligner que la fin de la grève illimitée des médecins constitue un bon point pour le gouvernement du Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, mis en place il y a seulement quelques jours. Cet arrêt de travail dans les établissements de soins, du développement social et autres services de promotion de la femme préoccupait fortement nos compatriotes qui ne comprenaient pas qu’on ait attendu si longtemps pour trouver un accord.
Bréhima DOUMBIA
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