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Mali: Un retrait plus compliqué qu’il n’y paraît?
Publié le mardi 12 mars 2013  |  20 minutes.fr


© AFP par ARNAUD ROINE
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian au Mali pour encourager ses troupes
MALI, Tessalit : France`s Minister of Defence Jean-Yves Le Drian speaks to French troops in the northern Malian region of Ifoghas on March 7, 2013. The ministry said Le Drian started his visit in the Amettetai valley in the Ifoghas mountains, where French and Chadian troops have been hunting down rebels driven from northern Mali`s main cities by a lightning intervention launched in mid-January.


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MALI - Pourquoi les soldats français auront du mal à quitter le pays dès le mois d'avril...

«Une fois engagé dans une guerre, il faut la terminer correctement et non la finir au plus vite.» Le général Vincent Desportes, professeur à Sciences-Po Paris, est dubitatif face aux annonces répétées par l'exécutif du retrait de l'armée française du Mali « à partir d'avril».

Lundi, dans Le Monde, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'est montré prudent. S'il estime que «d'ici trois semaines, si tout se passe comme prévu», le massif des Ifoghas, sanctuaire d'Al-Qaida au nord-est du pays, «sera complètement visité», il rappelle que l'objectif de l'opération Serval reste «la libération du territoire» complet. «Mais nous n'y sommes pas encore.» Concernant les poches de résistance vers Gao, il assure qu'il «n'est pas certain que les opérations durent plus longtemps que dans les Ifoghas». Mais le contraire reste possible.

«C'est allé plus vite sur le plan militaire que politique»

De plus, «il faut rétablir une situation politique légitime, ajoute le général Desportes. Tant que cet objectif ne sera pas rempli, la mission de la France ne sera pas finie.» Un diplomate européen reconnaît que «c'est allé plus vite sur le plan militaire, aujourd'hui dans sa phase ultime, que politique, où le paysage est plus compliqué». La France pousse pour que le calendrier des élections présidentielle et législatives, prévues en juillet, soit respecté. Selon elle, la réconciliation nationale en dépend, puisque les élections permettront de valider la légitimité des autorités maliennes.

Une course contre la montre est également engagée pour qu'une opération de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU soit mise en place rapidement et prenne le relais de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma). Mais même installée, cette opération «aura besoin d'un appui feu aérien, d'artillerie et de capacité de renseignement, assure le général Desportes. Le désengagement de la France ne pourra être total.» Selon lui, il faudra aussi conserver une force de réaction rapide «en cas de menace imminente». A Paris, la présence d'une telle force au Mali n'a pas été tranchée.

Alexandre Sulzer et Faustine Vincent

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