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REMANIEMENT DU GOUVERNEMENT : L’équilibre régional et la parité du genre ignorés
Publié le jeudi 20 avril 2017  |  Le Pays
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Depuis plusieurs mois le changement de premier Ministre et la désignation d’un nouveau gouvernement étaient attendus.
La lourdeur dans l’action du gouvernement Modibo Keita a causé d’énormes préjudices à l’Etat malien.
Ce changement peut être un nouveau départ pour le régime IBK et donner un certain déclic aux activités économiques du pays.
Actuellement, le pays vit au ralenti et la crise sociale très profonde a créé un malaise général.
Ce nouveau gouvernement doit tout mettre en œuvre pour décrisper la situation.Il doit créer toutes les conditions favorables aux négociations pour trouver une solution honorable aux différentes revendications des partenaires sociaux.
Nous devons accueillir avec joie ce remaniement qui est intervenu à une période ou il le fallait.
Le nouveau premier Ministre doit tirer des enseignements de l’échec du gouvernement précédent. En effet la faiblesse des différents gouvernements du Mali est le manque de stratégie de communication gouvernementale mais surtout le manque d’esprit d’anticipation et de prévention des ministres du gouvernement.
Si le premier Ministre Abdoulaye Idrissa Maiga arrive à appliquer correctement ses engagements, le succès est certain pour lui.
Mais dans l’accomplissement de sa mission, il sera confronté à de véritables obstacles qui surviendront de l’intérieur du pouvoir. Le premier obstacle est le président IBK lui-même.
En effet la politique de rigueur prônée par le PM est contraire au comportement budgétaire du premier Magistrat de la République à savoir le Président IBK. Il est de notoriété publique que ses dépenses démesurées font légion.
Récemment lors de son dernier voyage à Paris, il aurait séjourné dans un hôtel où la nuitée coute 30000 euros soit l’équivalent de 19 650 000 FCFA. Une telle folie de la part d’un président ressortissant d’un pays dit pauvre et en plus en crise dépasse l’imaginaire.
Les autres obstacles non moins importants sont : le secrétaire général de la présidence : Mr. Soumeylou Boubèye Maiga, le Ministre de la Solidarité et de l’Action Humanitaire : Mr Hamadoun Konaté, le Ministre de l’éducation Nationale : Mr. Mohamed Ag Erlaf et surtout l’honorable Karim Keita, le fiston national.
Selon le Téléphone arabe (Les rumeurs) certains noms de personnalités circulaient dans la presse pour le poste de premier Ministre. Parmi celles-ci, figuraient les noms des trois personnes précitées. Par ce fait, ces éléments constituent pour lui des adversaires potentiels.
Mais ce qu’on reproche à la nomenclature de ce gouvernement, c’est l’absence d’équilibre régional et aussi le non respect de la loi sur la parité du genre.
Pour ce qui concerne le déséquilibre régional, nous avons relevé dix huit (18) Ministres originaires des régions dites du Nord du Mali qui sont, Mopti, Gao, Tombouctou, Kidal, Taoudéni, et Ménaka.
Pour éviter la frustration, le président doit prendre en compte certaines réalités. La politique actuelle du gouvernement favorise trop les cadres ressortissants de ces zones. Ils détiennent tous des leviers importants de l’Administration au détriment des cadres du reste du pays.
Pour ce qui concerne la loi sur le genre la présence de la présidente de la CAFO, Mme Traoré Oumou Touré n’est pas appréciée par la majorité des maliens, surtout les femmes. Sa présence dans le gouvernement est un acte de trahison et de division fomenté par le régime actuel. Il en est de même de la présence du syndicaliste de haut niveau qui est le camarade Maouloud Ben Katra. Sa nomination sans l’aval de la Centrale syndicale et du Syndicat National de l’Education et de la culture (SNEC) est un acte de trahison et de mépris à l’égard de l’Union Nationale des travailleurs du Mali (UNTM).
Donc le gouvernement a ouvert les hostilités avec la puissante centrale syndicale. Il faut s’attendre dans les jours à venir à un durcissement de ton et à une détérioration des relations entre les deux.
Pour ce qui concerne les ministres qui ont de la valeur et de la qualité, on peut citer : Messieurs Mohamed Aly Bathily, Tienan Coulibaly, Malick Alhousseini , Dr. Boubou Cissé , Pr. Samba sow, General Salif Traoré et Mme NDiaye Ramatoulaye Diallo.
Mais ce qui est regrettable, c’est le retour de Tiéman Hubert Coulibaly à un poste très stratégique qui est l’Administration Territoriale. Le retour de Tieman malgré les bruits de casseroles qui trainent dernière lui, est un manque de considération pour le peuple malien et la justice malienne.
Malgré tout cela, notre souhait est que le gouvernement puisse réussir dans sa mission. Le peuple malien a trop souffert par la faute de ses cadres. Il est temps que les ministres maliens se comportent en vrais patriotes pour relever les nombreux défis qui assaillent la nation malienne. Ce changement de comportement est demandé aussi au peuple malien, pour qu’ensemble nous puissions réussir dans la délicate mission de développement de la patrie mère.
Ce gouvernement ne doit nullement échouer, parce que nous avons perdu trop de temps. La réussite de ce gouvernement est la dernière cartouche du régime IBK. Si ce gouvernement arrivait à échouer IBK doit dire « Adieu » à un second mandat.
Yacouba COULIBALY
Administrateur des postes à la retraite Kalabancoura-Bamako
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