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Péage de Djicoroni-Coura : Les pandores rackettent les motocyclistes
Publié le vendredi 28 avril 2017  |  Le challenger
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© aBamako.com par Momo
2ème édition du festival de Kirina
Bamako, le 09 avril 2016 la 2ème édition festival de Kirina a été lancé
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La pratique à laquelle se livrent régulièrement les gendarmes en charge de la sécurité du poste de péage de Djicoroni-Coura, situé sur la route nationale 7 (RN7) dans la commune rurale du Mandé, est anormale et ne saurait perdurer.
Les éléments des forces de l’ordre du Mali se livrent à des pratiques anormales sur les tronçons routiers. Les agents de la gendarmerie en charge de la sécurité du poste de péage de Djicoroni-Coura sur la route nationale 7 reliant Bamako à la capitale guinéenne via Siby, soutirent régulièrement de l’argent aux conducteurs d’engins à deux roues.
En un mot, ce poste de péage est devenu un véritable nid des pandores racketteurs. La pratique de ces gendarmes dont la mission fondamentale est de sécuriser les agents du poste de péage contre les bandits, est simple. Ils arrêtent les motocyclistes en leur demandant deux documents : la carte d’identité et la vignette de l’engin. Ceux qui ne détiennent pas l’un de ces deux documents se voient retirer la clé de leur moto par un gendarme. Et c’est le début d’un long cycle de négociation. Aucun tarif n’est fixé, entre 1000 et 5000 FCFA. La pratique est quasi-quotidienne. Ces gendarmes racketteurs ont toujours de nouvelles trouvailles pour soutier de l’argent aux usagers. Ayant constaté que les conducteurs des engins à deux roues se mettaient en règle avant de prendre la route, ils exigent maintenant, en plus de la carte d’identité et la vignette, la facture d’achat de la moto. Désormais, il faut avoir ces trois papiers en sa possession pour échapper aux griffes des gendarmes du poste de péage de Djicoroni-Coura.
Les motocyclistes en provenance de Siby, de Kamalé et d’autres villages en sont les principales victimes. « Je me demande dans quel pays nous sommes. Cette pratique dure depuis longtemps au vu et au su de toutes les autorités. Nous l’avons signalée à qui de droit. Jusque là, rien n’a changé », a souligné Adama Kéïta, un motocycliste qui emprunte régulièrement ce trajet.
Pour cet autre usager du tronçon, Souleymane Camara : « Ils pensent que nous sommes des villageois. Or, nous savons pertinemment que le poste de péage n’est pas un poste de sécurité ou de contrôle. Si je refuse de payer, ils vont me maltraiter et m’enfermer sur la base d’un rapport mensonger. Vous savez, Monsieur le journaliste, ces gendarmes sont à l’image de leurs chefs. Ils sont tous corrompus. Inutile de saisir qui que ce soit. Dans ces conditions, comment vous voulez que les citoyens fassent confiance aux dirigeants ?».
Souleymane Camara et d’autres usagers n’osent pas tenir un tel discours devant les gendarmes racketteurs. Par peur, les gens s’exécutent en remettant la somme imposée sans aucun reçu ou quittance de paiement. On peut donc, sans risque de se tromper, dire que les éléments de sécurité du poste de péage se partagent les sommes collectées au détriment des pauvres motocyclistes. Du coup, les caisses du Trésor public se trouvent sevrées.
Cette pratique à laquelle se livrent régulièrement les gendarmes en charge de la sécurité du poste de péage de Djicoroni-Coura est anormale et n’aurait pas dû exister. Il ne s’agit pas d’un poste officiel de contrôle, les sommes ainsi collectées prennent une autre direction qui n’est pas celle du Trésor public.
Le Directeur général de la Gendarmerie, Colonel-major Satigui Moro Sidibé et celui de l’Autorité routière, Moulaye Haïdara, sont vivement interpellés.
Chiaka Doumbia
Le Challenger
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