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Résolution de la rébellion touaregue : Mille efforts consentis, zéro résultat obtenu !
Publié le mercredi 3 mai 2017  |  La Sirène
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
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Depuis 50 ans, le Mali est confronté à une rébellion touarègue menée par un groupuscule aidé par des occidentaux tapis dans l’ombre. Face à cette rébellion touarègue, si les présidents Modibo Keïta et Moussa Traoré ont manié la carotte et les bâtons, les présidents de l’ère démocratique et leurs gouvernements ont préféré le dialogue et la négociation. En plus de cela, des milliards de FCFA ont été programmés pour satisfaire les desideratas des « hommes blues ». Mais pour quel résultat ?

Depuis les indépendances, la République du Mali est confrontée à un dur problème de rébellion. Les régimes successifs ont d’une manière ou d’une autre tenté de gérer cette épineuse crise sécuritaire, mais sans parvenir à une paix durable à cause de la mauvaise foi du groupuscule touareg. Toutes ces douloureuses crises qui ont ébranlé la stabilité et la paix sociale de la République du Mali, sont parties de la ville de Kidal. Une ville tristement célèbre par le manque de civisme de certains groupuscules qui mettent toujours en mal le socle de l’Etat du Mali, un grand pays, reconnu dans les instances internationale pour son attachement à la paix.

« Pour la paix aucun sacrifice n’est de trop. Car sans elle, aucun développement n’est possible ». C’est cette sagesse véridique qui anime le peuple malien dans son ensemble et ses dirigeants qui n’aspirent qu’à vivre dans la quiétude et la paix. D’où, depuis la chute du régime dictatorial et sanguinaire du général Moussa Traoré, en mars 1991 et l’éclatement des rebellions des années 1990 à nos jours, pour la paix, beaucoup de projets d’accords ont été signés et exécutés à 73,69% par l’Etat malien. Et les peuples du sud n’ont jamais fait preuve d’amalgame avec les peaux blanches et ont su faire toujours la différence entre ceux qui ont pris les armes et ceux qui n’en ont pas fait et pour la paix, ils vivent en toute quiétude avec les targui du sud et en toute symbiose. Comme preuve, même après l’effroyable exécution de nos soldats à Aguelhok en 2012 ; aucun arabe touareg, n’a été tué, en représailles.

Des efforts colossaux consentis en faveur de la paix

Force est de reconnaitre que, le Gouvernement et le peuple malien ont fait des efforts gigantesques pour la paix. Et pour illustrer l’effort consenti par le Gouvernement par rapport à l’exécution des engagements pris pour la paix, des études ont prouvé que le montant total des fonds acquis pour les projets et programmes du nord du Mali de 1992 à nos jours, s’élève à 1112,470 milliards de FCFA sur un montant total de 1509,551 milliards, soit 73,69% de programmes exécutés. Sur ce montant acquis, 778,332 milliards ont été décaissés pour des investissements en faveur des régions du nord, précisément celle de Kidal. L’ancien président Amadou Toumani Touré ( ATT) a investi seul plus d’une centaine de milliards de FCFA pour le développement des régions du nord avant d’être chassé du pouvoir par un coup de force le 22 mars 2012. Même si la gestion de ces fonds n’a toujours pas été faite dans la transparence et la rigueur, en tout cas, ce sont des targui irrédentistes qui en étaient les principaux gestionnaires.

Cependant le 3ème président de la 3ème République, Ibrahim Boubacar Keïta qui a hérité d’un pays meurtri par la guerre et son Gouvernement, est en train de tout mettre en œuvre pour mettre fin à cette récurrente rébellion touarègue en cherchant des voies et des moyens pour apporter une paix définitive et durable au Mali. Raison pour laquelle, un Ministère pour la réconciliation nationale a été créé, en plus de la commission dialogue et réconciliation qui existe déjà. Et, les 21, 22 et 23 octobre 2013 ont eu lieu au Cicb, des assises sur les états généraux de la décentralisation. Plus de 600 personnalités maliennes et étrangères ont analysé les acquis et les faiblesses du processus de la décentralisation au Mali.

Les échanges ont porté sur une dizaine de thématiques relative à la bonne gouvernance, à la démocratie et au développement local. Avec ces assises nationales sur les Etats généraux de la décentralisation, le président IBK entendait apporter des réponses définitives aux frustrations des rebelles touaregs du nord du Mali. « Il nous faut apporter des réponses définitives aux frustrations qui alimentent l’irrédentisme de nos frères touaregs », a-t-il déclaré, lors de la cérémonie d’ouverture des assises nationales sur la décentralisation, le mercredi 21 octobre 2013 au Cicb. Il pense par ailleurs qu’avec une meilleure décentralisation, des solutions peuvent être trouvées à l’irrédentisme touareg qui n’a que trop perduré.

Ce n’est pas tout, une semaine plus, les 01, 02 et 03 novembre 2013, les assises nationales du nord se sont tenues. Ces discutions se sont portées sur la réconciliation nationale, les recommandations des Etats généraux sur la décentralisation et le programme de développement accéléré des régions du nord du Mali. Et récemment, du 27 mars au 02 avril 2017 a été tenue à Bamako, la Conférence d’entente nationale. L’objectif de ces assises était de faire connaitre et partager les préoccupations et les attentes du peuple malien sur la voie de la recherche d’une paix durable, juste et inclusive.

En initiant ces assises, le président de la République, IBK entend régler définitivement la question du Nord, en forgeant une paix durable fondée sur la confiance entre toutes les composantes de la Nation malienne. Et pour arriver à une paix durable dans un Mali unifié, il se dit prêt à négocier tout. La libération des membres des groupes rebelles et la levée des mandats d’arrêts nationaux et internationaux contre certains chefs rebelles sont des preuves de la bonne foi des autorités à aller dans le sens de la recherche des solutions idoines pour une paix durable. Même les députes rebelles( notamment Mohamed Ag Intalla et Ahmada Ag Bibi) qui ont désertés les rangs de l’Assemblée nationale pour aller combattre la République, ont été autorisés à se présenter pour les législatives sur la liste RPM, le parti présidentiel. Et ils sont aujourd’hui élus députés.

Bref, le peuple malien dans toute sa composante n’est pas resté en marge de la recherche d’une paix durable. Tout d’abord au niveau de la société civile, où beaucoup d’associations et organisations ne cessent d’apporter leur contribution en cherchant des voies et des moyens pour arriver à une paix durable au Mali. La presse, aussi, a toujours joué et continue de jouer son rôle en faveur de la paix. L’Association des journalistes pour la paix et la non-violence(Ajpv) est un exemple parmi tant d’autres.

Cette association œuvre inlassablement à la formation des journalistes sur la collecte et le traitement d’article en matière de paix. Il ne faut pas occulter la participation des artistes en faveur de la paix à travers la Fedema(Fédération malienne des artistes du Mali), qui, après des chansons pour la paix, a organisé un téléthon en faveur de la paix emmaillé par une pièce théâtrale dénommée : « dormir dans l’Azawad » ; une manière de démontrer l’unicité du Mali.

En somme, le Gouvernement et le peuple malien dans son entièreté ont toujours et continuent d’ailleurs d’œuvrer inlassablement pour une paix durable et cela au vu et au su de la communauté internationale. Malgré, les efforts colossaux fournis par le Mali, le gouvernement et le peuple, on n’est pas encore arrivé à une paix durable et cela à cause de la mauvaise foi de la partie touarègue. Mille efforts ont été ainsi consentis pour zéro résultat obtenu.

Aliou Touré
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