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M. Edmond Mulet chez le premier ministre
Publié le mardi 19 mars 2013  |  Primature


© aBamako.com par A.O
Intervention millitaire au Mali : Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix de l`ONU face à la presse
Samedi 16 mars 2013. Bamako


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De retour de mission au Nord, le Sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix rend compte au Premier ministre. De retour du Nord, où il vient d’effectuer une mission d’observation, le Sous-secrétaire général des Nations Unies chargé des Opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet était ce samedi 16 mars 2012 chez le Premier ministre pour lui soumettre ses constatations ainsi que les recommandations qu’il compte faire au Secrétaire général des Nations Unies pour le probable déploiement d’une force de stabilisation et de maintien de la paix au Mali.
Pour le diplomate onusien, les stigmates de l’occupation et de la guerre de libération sont profonds au Nord où de très nombreuses personnes souffrent aujourd’hui. Beaucoup reste donc à faire pour ramener la confiance des populations traumatisées par plusieurs mois d’occupation, l’exil forcé et la violence des récents combats. Le retour diligent de l’administration et de tous les autres services est donc une nécessité impérieuse pour rassurer tout le monde, y compris les partenaires.

Surtout que le Mali jouit en ce moment d’un élan de sympathie de ces partenaires et plus généralement de la communauté internationale. Cet élan va faciliter la poursuite des opérations militaires, notamment la phase de ratissage actuellement en cours et qui comporte des risques réels avec la possibilité pour certains groupes armés mis en déroute, de se reconstituer.

Il faut aussi une forte volonté politique de l’Etat pour renforcer le processus politique. La délégation onusienne a salué à ce propos la mise en placé d’une Commission de Dialogue et de Réconciliation dont l’action devrait permettre de remettre en synergie des populations et des communautés aujourd’hui dos à dos, dans un processus inclusif qui aura toutes les chances d’aboutir à des élections transparentes et crédibles.

En attendant, la mission va proposer au Conseil de sécurité des Nations Unies, d’opérer des décaissements sur les fonds prévus à cet effet, pour soutenir massivement la formation et l’équipement, et de l’armée malienne, et de la MISMA. Les droits humains occuperont évidemment une place de choix dans la formation. Pour lutter contre l’impunité sous toutes ses formes, au nord comme au sud, de la part de populations civiles comme de troupes loyalistes. Et réussir un retour à l’ordre constitutionnel normal au terme d’élections crédibles.

Pour cela, en accord avec tous les partenaires, le Mali au premier chef, la CEDEAO, l’Union africaine et l’Union européenne, les Nations unies vont proposer le déploiement d’une mission de stabilisation et de maintien de la paix. Avec des préalables rigoureux comme le respect des spécificités maliennes, de l’intégrité du territoire, des priorités exprimées par les maliens eux-mêmes.

Le Premier ministre Diango Cissoko a bien entendu apprécié la démarche critique et prospective de la mission onusienne. Même s’il déplore des actes qui ont été commis de part et d’autre, il s’inscrit dans la dynamique de bâtir l’avenir, c’est-à-dire le Mali de demain, avec toutes ses filles et tous ses fils, de toutes les communautés et de toutes les régions. Même la question du MNLA occupant la ville de Kidal n’est pas parvenu à dissiper sa sérénité.

« Pas un centimètre carré du Mali ne restera sous la coupe de qui que ce soit » a-t-il répondu à l’interrogation de son hôte. « Kidal, c’est le Mali et ce sont des maliens à part entière et non entièrement à part qui y habitent ». Cela, tous les partenaires du Mali le reconnaissent. Des partenaires avec lesquels il faut continuer à travailler, chacun faisant ce qu’il sait faire le mieux, pour une rapide sortie de crise.

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