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Les familles des otages français au Sahel dans "un brouillard total"
Publié le mardi 19 mars 2013  |  AFP


© Autre presse par DR
Otages français au Sahel: Aqmi réclame une rançon de 90 millions d`euros


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PARIS - Les familles des otages français retenus au Sahel affirment être "dans un brouillard total", n’ayant "aucune information" sur d’éventuelles négociations avec les ravisseurs, et s’inquiètent de la position de la France de ne pas payer de rançon.

"On arrive à la fin de l’opération des Ifoghas, on n’a pas entendu parler des otages", a déclaré mardi sur RTL Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, retenu au Mali par Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi).

"Côté Français on ne dit rien, les djihadistes ne parlent pas non plus, c’est-à-dire que nous sommes dans un brouillard total et c’est insupportable à vivre? ".

François Hollande avait rappelé le 8 février dans le dossier des otages retenus au Mali la position de la France en matière de rançon en déclarant "il n’y a pas de questions financières qui puissent être évoquées" pour obtenir la libération des otages.

Une position qu’il avait déjà affirmée lors d’une rencontre avec les familles des otages le 13 janvier, selon l’épouse d’un des Français retenus au Mali.

Pour M. Verdon, les familles n’ont donc pas le choix. "Ce n’est pas moi qui dirige la politique de l’Etat. Nous sommes dans une situation de victimes. Nos proches sont entre les mains d’une faction qui n’a ni foi ni loi, qui ne connaît que, soit la force, soit l’argent. Nous, nous sommes au milieu, complètement ballottés par ces contradictions et c’est extrêmement difficile à vivre", a-t-il fait valoir.

"Il faut tout faire pour libérer ces gens et en particulier ces enfants.

Leur prise d’otages est absolument insupportable", a considéré mardi l’ex-Premier ministre François Fillon tout en déplorant que M.Hollande ait évoqué la question des rançons.

"On est d’accord sur le principe, ça a d’ailleurs toujours été la ligne du gouvernement français", a-t-il dit mais "je pense qu’il était inutile de l’affirmer comme l’a fait le président de la République". "C’est un sujet sur lequel moins on parle, plus on a de chances de préserver la vie des otages et cela vaut pour le président de la République aussi", a noté le responsable d’opposition.

Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, a lui "globalement" approuvé mardi lors d’un entretien avec BFMTV et RMC l’action de François Hollande en Afrique où la France "fait le job".

Dans une interview au Monde daté de mardi, Françoise Larribe, dont l’époux Daniel Larribe est également otage au Mali, a affirmé qu’elle était "dégoûtée" que l’Elysée refuse de payer les rançons.

"Je partage le sentiment de M. Verdon, l’écoeurement de Françoise Larribe, la fatigue que nous avons tous devant une situation fermée, bloquée", a pour sa part déclaré mardi à l’AFP René Robert, grand-père de Pierre Legrand, un autre otage français retenu au Mali.

"On peut comprendre le silence, mais il faudrait que les résultats arrivent maintenant vite et qu’on n’ait pas de mauvaise surprise", a-t-il ajouté.

"Si François Hollande est confronté à ce choix ultime de dire: +je lève le pouce ou je baisse le pouce+, j’espère qu’il ne baissera pas le pouce parce qu’on ne condamne pas comme ça froidement des innocents", a-t-il dit.

ao-axt-gvy/emp/nm

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