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15 mai 2015-15 mai 2017 : La 1ère signature de l’accord de paix a 2 ans
Publié le mardi 16 mai 2017  |  Le Tjikan
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de signature de l`accord de paix au Mali.
Bamako, le 20 juin 2015 au CICB. La rébellion à dominante touareg du nord du Mali a signé à Bamako l’accord de paix entériné le 15 mai par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
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Hier lundi 15 mai 2017 consacrait les 2 ans de la signature de la première étape de l’accord de paix et de réconciliation nationale entre le gouvernement du Mali et les représentants des mouvements armés. Il s’agit des mouvements affiliés au MNLA et au HCUA regroupés au sein d’une Coordination appelée CMA et les autres regroupés au sein du Groupe d’Auto défense des Imghad et alliés (GATIA).
Ce jour-là Bamako était sous les projecteurs du monde. A l’occasion, d’éminentes personnalités de premier plan au monde étaient présentes, notamment des chefs d’Etat de l’Union Africaine, des représentants des Nations unies, de l’Union Européenne, de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) et plusieurs autres Organisations et Institutions internationales.
Le MNLA et ses alliés du HCUA et du MAA ont brillé par leur absence pour des arguments fallacieux qui ne tiennent pas la route. Certes, ils sont revenus apposer leur signature au bas du document un mois après, précisément le 15 juin de la même année. Mais à présent, les dividendes de la paix ne sont pas égalitairement partagés par tous acteurs de l’accord. L’armée malienne continue d’être la cible des mouvements armés, qualifiés de « djihadistes » par RFI, la voix du MNLA et les représentants des Nations Unies (MINUSMA, Barkhane, etc.).
La dernière en date a eu lieu il y’a une dizaine de jours. C’était Almoustrate où dix hommes ont été lâchement tués tôt le matin. Ces assassins lâches qui évitent tout affrontement face à face, attaquent par surprise, les matins ou les débuts de soirées. Pourquoi ces moments ? Le début de soirée est le moment de la soupe avant les patrouilles nocturnes. Et tôt le matin, parce qu’ils savent que les soldats passent toute la nuit à les traquer. Pendant ce temps, ces lâches se fondent dans la population.
Celle-ci effrayée par les assassinats sommaires est désormais obligée de se taire. Sinon quiconque ouvre la bouche subira les conséquences. Donc, au retour des soldats, très épuisés, ils ne pensent qu’à prendre quelques minutes de repos. C’est le moment choisi pour frapper. Il est donc évident qu’ils les trouvent désarmés. C’est ce qu’on appelle la tactique du harcèlement. Avec l’usure, l’on finira par quitter la zone. Un peu comme ce que les afghans ont fait subir aux armées soviétiques dans les années 70 et actuellement avec l’armée américaine qui est en train de céder progressivement le terrain.
Des non-dits
Harcelées et craignant tout ce qui bouge, les Forces armées maliennes et l’Etat du Mali qu’elles représentent finiront par abdiquer en quittant définitivement le septentrion. Du coup, ils pourront proclamer leur indépendance. Dans cette perspective, la main protectrice des Français peut-elle être exclue ? Absolument pas. Puisque c’est elle qui se pavane sur notre territoire s’interposant entre les petits combattants du MNLA et les forces patriotiques (FAMa et GATIA).
Tout le monde se souvient du verrou posé par les forces dites amies devant le GATIA, qui voulait établir son Quartier Général à Kidal. Et c’est Barkhane sous les couleurs de la MINUSMA qui a été fortement indexée. Lors de la guerre de Kidal au cours de laquelle la victoire des FAMa a été d’une courte durée, l’on a également soupçonné le coup de main protecteur de Barkhane, notamment les Forces spéciales qui avaient quitté Paris pour le besoin de la cause. On se rappelle que cette force a rallié Kidal directement sans passer par Bamako, ce qui était normal s’il n’y avait rien à cacher. Mais, hélas !
Pourquoi les dirigeants du MNLA refusent-ils de retourner au pays après la signature de l’accord ? Autant de questions qui suscitent des commentaires. Notons que ces assassins ont été des alliés du MNLA. Donc par ricochet, c’est le MNLA qui est à l’origine des atrocités que notre pays subit depuis 2012. Le MNLA a été fabriqué de toutes pièces pour punir le Mali, alors dirigé par le président Amadou Toumani Touré, dont le seul tort a été d’indexer l’ingérence française, américaine et britannique dans les affaires intérieures de la Lybie. C’est la dénonciation de cette forfaiture quia causé toute cette souffrance au Mali.
Tout est fait pour passer sous silence absolu l’existence du MNLA parce que la coalition anti-Kadhafi doit tenir sa promesse d’indépendance à ses alliés du MNLA, notamment le Colonel Najim, qui était dans le 1er cercle du Guide libyen, dont la trahison au profit de la coalition, lui a couté la vie. Mais, en nombre non seulement insuffisant et peu qualifiés, Najim et ses frères d’armes ont du passer un accord avec Satan personnifié : Iyad Ag Ghali. C’est la horde des barbares qui lui obéissaient qui sont venus à bout de la résistance du Capitaine Sékou Traoré et ses hommes à Aghelock.
Malgré la modernité des moyens des combattants du MNLA, ils ont été incapables de défaire ce jeune Capitane et ses hommes. C’est au terme d’une bataille acharnée de trois jours que la horde de sanguinaires d’Iyad Ag Ghali est rentrée dans le camp d’Aghelock. En ce moment, Sékou Traoré et ses hommes en rupture de munitions étaient sans défense. Les renforts ont été détournés de la route par le commandant de compagnie Méhariste de la Garde nationale qui servait sur les lieux. Cet officier déserteur est un intégré. C’est-à-dire qu’il était à sa deuxième intégration après la rébellion de 2006.
Ainsi, le Capitaine Sékou Traoré et ses hommes ont d’abord été faits prisonniers avant d’être lâchement et froidement abattus de façon inhumaine en violation de toutes règles et conventions relatives aux conflits armés. La scène des supplices qui leur ont été administrés provoquant leur mort atroce a été filmée, les imagés diffusées à dessein sur internet, dans le seul but de faire peur désormais à nos hommes. Qui avaient été longtemps anéantis par ces crimes odieux. Mais dont aucune chaîne internationale, notamment RFI ne parle encore. Tandis qu’elle est la première à vilipender notre armée nationale pour des prétendues exactions alors qu’elle ne fait que défendre des barbares d’une autre époque.
Les mêmes motivations qui ont empêché le MNLA et ses alliés de signer l’accord le 15 mai 2015 sont donc toujours d’actualité. La preuve : la sortie maladroite du président de l’autorité intérimaire de Kidal, un officier intégré déserteur de la Garde nationale bras armé d’Iyad Ag Ghali dans Jeune Afrique. L’officier déserteur ne parlant pas des attaques incessantes et lâches contre les militaires maliens et les voyageurs ou forains civils, s’en prend au gouvernement. Mais, ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est le moment choisi pour réaliser cet entretien.
En effet, en juin prochain le Conseil de sécurité des Nations unies devra statuer sur le renouvellement du mandat de la MINUSMA au Mali. Puisque ce gros machin arrange plutôt les intérêts français et une poignée d’hommes d’affaires maliens, alors il y a de quoi réchauffer le vieux plat de l’insécurité au Mali qui a sacrifié des innocents.
Aujourd’hui, est-ce qu’il est de l’intérêt du groupe hôtelier Azalaï du Mali ou Laïco appartenant à la Lybie, mais probablement géré par des intérêts français pour le besoin de la cause, que la MINUSMA se retire du Mali. Les gains engrangés par le groupe pétrolier français Total sont enormes. Selon des sources dignes de foi, toute la dotation en carburant de cette grande machine de consommation est fournie par Total. Comme pour dire que les usuriers ne finiront jamais de monnayer le sang du Lieutenant Daniel Boiteux au Mali.
A. Diakité
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