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Téninkou : Des Hommes inconnus rendent désormais justice
Publié le jeudi 18 mai 2017  |  Le Combat
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou
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Dans le cercle de Teninkou, Région de Mopti, ce sont des Hommes non identifiés qui font régner la loi. Selon des sources concordantes contactées sur place, en cas de litige dans la localité ces derniers interviennent nuitamment entre les différents belligérants. Et leur décision est sans appel !
Dans le centre du pays, à Mopti, plus précisément dans le Chef-lieu du cercle de Teninkou, avec l’absence de l’administration étatique, des personnages inconnus rendent désormais justice. En cas de problème entre les populations de la localité, ce sont eux qui interviennent pendant la nuit. Les belligérants et leurs témoins sont convoqués devant un «cadi», en présence de ceux qui veulent assister à l’audience. Ils font le jugement et tranchent. La décision prise reste sans appel et est aussitôt exécutoire sans aucune tergiversation.

Pour preuve, il y a quelques jours de cela, à Diafarabé, un féticheur a été enlevé à son domicile pendant la nuit. La justification donnée pour expliquer cet acte serait qu’il fait des pratiques qui ne riment pas avec la Religion. Toutefois, notre source nous précise qu’il n’y a pas, pour le moment, de châtiments corporels venant de leur part. «Ils ne coupent pas les bras des gens et ne donnent pas de coups de fouets. Ces gens opèrent dans les alentours de Teninkou où l’Administration n’est pas présente et non dans le centre-ville. Et des fois ce sont les populations elles mêmes qui les sollicitent », nous a-t-on expliqué clairement.

Mais, malgré le fait que ces procès populaires frisant de la Charia en naissance se fassent sans violence, dans les différentes localités concernées, les populations doivent rester prudentes pour ne pas avoir à vivre une autre catastrophe.

Mais, l’Etat doit en tout état de cause prendre ses responsabilités à temps opportun. Affaire à suivre !

Adama A. Haïdara
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